Baldeyrou, M., Argemi, X., Georg, Y., Christmann, D., Chakfé, N., and Thaveau, F.
Introduction – objectifs Les IPV diffèrent dans leur localisation, leur présentation clinique et microbiologique et dans leur pronostic. La morbi-mortalité élevée et l’hétérogénéité des montages chirurgicaux imposent de choisir une classification optimale pour identifier secondairement les facteurs pronostiques. Le but de notre étude était de comparer 2 classifications au sein d’une cohorte de patient. Matériels et méthodes Étude rétrospective descriptive de 78 patients pris en charge entre le 1 er janvier 2006 et le 31 mars 2012 pour IPV sous diaphragmatique. Comparaison de 2 classifications, l’une différenciant les infections « aortiques » et « infra-inguinales », l’autre (classification de Bunt) différenciant les IPV en infections « intra-cavitaires exclusives » (P0), « extra-cavitaires exclusives » (P1), « de la partie extra-cavitaire d’une prothèse dont l’origine se situe en intra-cavitaire » (P2), et de type « fistules digestives » (P4). Résultats Étaient inclus 59/78 (76 %) hommes, d’âge moyen de 70,6 (+/– 12) ans. Trente-sept (47 %) patients présentaient une infection « aortique » et 41 (53 %) une infection « infra-inguinale ». Les infections « aortiques » correspondaient au regroupement de P0, P2, P4 de la classification de Bunt ; les infections « infra-inguinales » à P1.La classification de Bunt permettait de dégager 4 tableaux cliniques aux pronostics différents (taux de mortalité à 12 mois : 43,7 %, 37,8 %, 26,7 %, et 50 % pour les infections P0, P1, P2, P4 respectivement). Conclusion Le choix d’une classification plus précise semble déterminant pour limiter les biais de classement de situations cliniques hétérogènes et pouvoir ainsi comparer la prise en charge des IPV. La classification de Bunt semble répondre à cet objectif. [ABSTRACT FROM AUTHOR]