Je définis la séduction de la manière suivante : un métissage, par sa dynamique de surenchère et ses conséquences identitaires, un principe de mobilité sociale qui n’est pas limité à la sexualité ni aux humains et par lequel les communautés et sous-groupes se fondent et se reforment. Pourquoi le métissage ? Parce que la séduction se construit selon une dynamique dialogique, où chacun relance l’Autre en cherchant à le faire s’adapter à ses besoins. Chaque échange nous transforme en permettant la rencontre d’autrui et simultanément la rencontre de soi-même. Un métissage culturel car cette manipulation positive de la séduction n’efface pas l’identité propre de chacun, elle l’enrichit. En effet, la séduction permet, par la rencontre et l’échange, que chacun ressente l’étendue de sa nature individuelle en tâtant les limites de l’altérité. Cet effet vécu est aussi vrai dans le cas de la séduction ayant lieu entre les espèces animales différentes. Je prendrai plus particulièrement les grands singes, dont l’humain, comme objets d’étude. La rencontre et l’échange influencent la mobilité sociale selon les relations que nous établissons. Pour y arriver, une déclaration d’appartenance doit se faire. Nous l’envisageons à partir des rites de séduction, en nous référant à l’idée que recevoir et accepter une faveur, c’est être lié à la personne qui offre. Dans cette dynamique, l’établissement d’une réciprocité revient à afficher une reconnaissance, c’est-à-dire une participation intégrative au système d’échange. Établir une relation duelle où la responsabilité est commune implique que chacun se contraint volontairement en se posant lui-même comme enjeu dans la relation. C’est exactement ce qui se passe lors d’une relation de séduction. En ce sens, la stratégie de la séduction ne peut pas être liée de manière absolue avec la sexualité, car si c’était le cas, toutes les relations sociales que nous avons seraient du registre orgiaque. La vie en société n’est évidemment pas de cet ordr, We define the seduction as follow : an interbreeding, by its overbidding dynamics and its consequences on one’s identity, a social mobility principle which is not limited to sexuality nor to human beings and by which communities and subgroups set up and reajust themselves. Why are we talking of interbreeding ? Because seduction sets itself up according to the dynamics of a dialogue exchange, where each individual follows up the Other, while trying to bring the Other to adjust him or herself to his owns needs. Every exchange transforms each individual because it allows to meet the other as simultaneously meeting of one’s self. A cultural interbreeding because this positive manipulation of the seduction does not clear the individual’s identity of each one, but instead enriches it. Indeed, seduction allows, by the encounter and exchange, that each individual can feel the extent of his or her own individual nature while testing the limits of the alterity. This feeled effect is also true while considering the seduction occuring between different animal species. In my research, I will consider more specifically great apes, including human beings. Encounters and exchanges, will influence the social mobility in regards of social relationships that we set up. To reach that goal, a membership statement has to be done. We consider it from the courtship behaviours aspect, while refering ourselves to the idea that the act of receving and accepting a favor it is to be linked to the individual offering it. In this dynamics, the establishment of a reciprocity is to show a recognition, that is to say an integrative participation to the exchange system. Establishing a dual relationship where there’s a common responsability implies that each individual voluntarily contents oneself by putting oneself down as a stake in that relationship. This is exactly what happens during a relationship of seduction. In that sense, the seduction’s strategy cannot be linked to sexuality in an