FUNDP - LET_Philosophie, FUNDP -, Ganty, Etienne, Hermand, Xavier, Tassin, Etienne, Ciaramelli, Fabio, Delcroix, Isabelle, FUNDP - LET_Philosophie, FUNDP -, Ganty, Etienne, Hermand, Xavier, Tassin, Etienne, Ciaramelli, Fabio, and Delcroix, Isabelle
X, L'hypothèse centrale de cette recherche consiste à interpréter la pensée arendtienne de l'action en termes de coaction, et d'élaborer ainsi ce qui sera progressivement désigné comme « la politique de l'entre-deux ». Il s'agit de montrer comment et pourquoi il est à la fois possible et nécessaire, au départ de la pensée de H. Arendt, de concevoir l'action – et en particulier l'action politique – comme cet événement qui n'advient que dans l'entre-deux de la rencontre des acteurs, initiant ainsi un monde commun dans lequel nous nous distinguons en devenant égaux. Pour ce faire, cette étude se construit en deux grande parties, la première consistant en une relecture du pouvoir de l'action chez H. Arendt en termes d'entre-deux, et la seconde en l'élaboration concrète de cette politique de l'entre-deux mise en évidence dans la pensée arendtienne, en dialogue avec J. Patocka et C. Castoriadis. La première partie commence par une réinterprétation d'un concept majeur dans l'œuvre de H. Arendt : la pluralité. L'étude de ce concept montre que dès le moment où la pluralité s’avère être condition fondamentale de l'action, celle-ci est à comprendre en termes de coaction, dont l'émergence prend la forme d'un événement. En ce sens, nos rencontres font événement, et c'est au cœur de nos inter-actions que se situe le pouvoir créateur de l'action, qui sera défini par la suite. L’auteur s'attache ensuite à justifier le choix interprétatif précédent, tant au niveau de la compréhension de l'action arendtienne qu'en ce qui concerne l'action politique de manière plus générale. Penser l'action politique comme cet entre-deux qui fait événement n'est ni utopique ni subjectif : une telle démarche se veut en réalité fidèle à une pratique politique qui ne ruine pas sa condition de possibilité. C'est du moins ce que montre – par la négative – une analyse des Origines du totalitarisme qui met au jour, à travers les figures de l'apatride, de l'homme de la masse et de l'homme du camp d'extermination, (DOCFILO00) -- FUNDP, 2011