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Why would it be sufficient to add political signs to religious signs prohibitions to rule out a claim of indirect discrimina-on? Is politics a kind of trump card? This connection between religion and politics is never discussed. Yet this analogy is not neutral. Firstly, it is not found in Directive 2000/78. Secondly, it implies a confusion between religion and politics which is either a reminiscence of the past linked to the political 19th century polarization, or it is the result of a methodological atheism which reduces the religious to a mere political phenomena. But even in a methodological atheism, and even if everything is political, "everything is culture" as well. Why not consider this option ? Banning religious signs but not cultural signs would then be discriminatory.The paper suggest the confusion between politics and religious phenomena is due to a secular overdetermination of the performative nature of religious normativity.

La responsabilité sociale des entreprises (RSE) peut-elle parvenir à prendre en considération les cultures, les religions et les convictions ? Les interrogations soulevées à ce propos sont ici abordées de deux façons : du point de vue des cultures et des religions, et du point de vue des entreprises. La première partie de l’ouvrage aborde divers points de vue de traditions religieuses et spirituelles à l’égard de la RSE (judaïsme, christianisme, islam, hindouisme). La deuxième partie s’intéresse aux champs d’application de la RSE en lien avec les cultures, les religions et les convictions. La troisième partie adopte un ton plus philosophique et cherche à cerner les principes et les fondements de la RSE dans les liens qu’elle maintient avec les traditions religieuses et les convictions.

Les évolutions régionalistes du droit belge permettent d’observer que le bien-être animal, et en particulier la question de l’abattage rituel, font l’objet en 2021 de réponses différentiées, voire discordantes, à l’interne même des structures institutionnelles belges. Il n’y va pas seulement d’une tension entre bien-être animal, protection des minorités religieuses et privilèges culturels dominants, il y va aussi de débats parlementaires qui reconduisent de nouvelles distinctions entre religions et s’en remettent de façon peu interrogée aux grilles de la globalisation de l’économie alimentaire. The regional developments in Belgian law show that animal welfare, and in particular the issue of ritual slaughter, are the subject of differentiated, even discordant, responses within Belgian institutional structures in 2021. Not only is there a tension between animal welfare, the protection of religious minorities and dominant cultural privileges, but also parliamentary debates reiterate new distinctions between religions and rely in an unquestioning way on the grids of the globalization of the food economy.

Aujourd’hui ce sont des entreprises privées qui, par dizaines, se revendiquent d’une image neutre, voire laïque. Une telle transposition de concepts publics vers des acteurs privés ne peut que déstabiliser plus encore des notions elles-mêmes incertaines. Autant l’usage privé de ce vocabulaire public semble bénéficier d’un sentiment de légitimité, autant la capture privée de ces concepts, sans les garanties démocratiques qui doivent les accompagner, peut faire craindre pour l’équilibre des droits fondamentaux.On remerciera Léopold Vanbellingen de faire sentir l’ampleur de ce défi, et d’offrir une typologie efficace pour contribuer à le relever.

The paper introduces to some specificities of the belgian regulation of religious liberty during the COVID-19 crisis.The Belgian regime of recognised religions has had very few "advantages" during the COVID-19 crisis, apart from maintaining the salaries of priests and other religious ministers. Even towards recognized religions, a lack of empathy has been shown by public authorities — even in their public speeches. Nevertheless, religious officials maintained a position of support for the government's health measures, although legal challenges have been filed by some of the more radical devotees.

La faiblesse d’apprentissage de l'Eglise catholique dans la répression des abus tient aussi á une délégitimation théologique du droit canon, déprécié ou incompris face à la priorité du spirituel sur la juridiction, de la miséricorde sur la justice, du pardon sur la sanction, et de la communion fraternelle sur le formalisme juridique.Un dialogue avec les droits d’Etat en devient d’autant plus salutaire aujourd’hui : non pas simplement pour s’y articuler ou s’y soumettre de façon mécanique, mais aussi pour y réenraciner et y reconcilier une culture de responsabilité juridico-canonique envers les victimes laïques, que l’approche communionnelle semble avoir laissé à la marge.

Les mesures urgentes prises dans le cadre de la pandémie covid- 19 sont l’occasion, en droit des cultes, d’examiner la conformité juridique de ces restrictions à la liberté de religion, mais aussi plus fondamentalement d’observer, en sciences des religions, les difficultés croissantes pour un droit (post-moderne) de saisir le fait religieux et ses mutations, à la fois dans leurs spécificités mais aussi dans leurs diversités.

Dans le cadre d'un examen de droit comparé portant sur près de vingt législations de divers continents, et consacré aux restrictions sanitaires à l'exercice de la liberté de culte et de religion, la contribution dresse l'état du droit belge à l'automne 2020, et montre comment la crise sanitaire semble avoir conduit à une crise légistique qui donne résolument priorité au principe de précaution sur celui de proportionnalité.

Le concept de neutralité n'échappe pas à une diversité interne de ses concrétisations juridiques, dans l'espace et dans le temps. Neutralité d'hier n'est pas neutralité de demain, dès lors que la notion doit intègrer les évolutions d'une société. De ce point de vue, une originalité du système belge peut et doit être soutenue, davantage que l'importation boiteuse de systèmes étrangers. A cette fin, les majorités politiques de chaque parlement en Belgique doivent prendre en compte d'une part le respect des droits fondamentaux, et d'autre part, les apports objectivés par les sciences sociales et humaines.

Cet article examine jusqu'où les Parlements prennent au sérieux les débats relatifs aux arguments techniques et la construction documentée qu'exige le principe de proportionnalité lorsqu'il s'agit de limiter des droits fondamentaux.Par-delà les rapports politiques et les souhaits légitimes, jusqu'où le principe de proportionnalité exige-t-il des Parlements non seulement une pratique de compromis, mais aussi une approche objectivée des arguments en débat. La protection des minorités religieuses connaît de nouveaux défis substantiels dans les sociétés sécularisées. C'est toutefois davantage un conflit de méthodes qui semble en jeu dans la façon même de stabiliser de nouveaux compromis entre conscience animale et conscience humaine.

La plupart des controverses contemporaines soulevées par le statut du corps humain demeurent liées, de près ou de loin, à des interprétations religieuses. Pendant longtemps des arguments confessionnels furent explicitement discutés, imposés ou combattus. Progressivement, les débats ont évoqué des traces religieuses moins directes ; des imputations implicites y ont mobilisé des généalogies plus ou moins enfouies. Depuis le milieu du XXe siècle, un tri parmi ces interprétations semble, assez arbitrairement, venir atténuer ou au contraire exhumer (voire exhiber) ces arrière-plans religieux en vue d’orienter une politique des corps. Aux yeux de certains, ces traces religieuses semblent devenir, en régime sécularisé, une cause de péjoration. Pour d’autres, elles sont devenues l’enjeu d’une liberté personnelle, à garantir à la hauteur du pluralisme revendiqué par la société, belge en l’occurrence. Le présent texte ne tranche pas de tels débats mais en décrit certaines ressources normatives et argumentatives, au gré d’une analyse discursive des législations et des jurisprudences. Face à des enjeux fondamentaux et, d’une façon éminente, politiques, il s’agit de contribuer à mettre en lumière l’évolution des discours du droit, et d’en souligner le cas échéant les incertitudes voire les contradictions.

Pas de vie sans conflit! Même s'il n'est pas négatif en soi, il constitue un lieu périlleux où la violence fait volontiers son nid, parfois sous des formes qui la masquent subtilement. Face à cette réalité omniprésente et face aux ravages qu'elle est susceptible de causer, la nécessité se fait sentir de chercher des chemins réalistes pour vivre les conflits en évitant l'affrontement sans léser personne, pour chercher à en sortir le plus humainement possible, voire pour en tirer du bien. La théologie chrétienne peut-elle éclairer de façon originale cette question complexe qui traverse les sociétés tout au long de l'histoire? Quelles ressources les Écritures ou l'histoire du christianisme offrent-elles pour éclairer les tenants et aboutissants des conflits et ébaucher des pistes pour tenter de les comprendre et peut-être de les vivre? La dogmatique s'est forgée dans le contexte de conflits parfois âpres, et l'ecclésiologie ne peut oublier que, elle-même issue de conflits, l'Église est toujours un lieu où les conflits se vivent; aussi sont-elles à même d'amener des éléments de réflexion utiles. Quant à l'éthique et à la théologie pratique, les conflits leur offrent ample matière à discussion et à débat. Fruit d'un séminaire avec de jeunes chercheurs en théologie, cet ouvrage propose quelques éclairages originaux sur une thématique toujours plus cruciale aujourd'hui. No life without conflict! Even if it is not negative in itself, it constitutes a dangerous reality in which violence is easily hidden, sometimes subtly. Is Christian theology able to throw light on this complex question that goes through the societies during the history? From the standpoint of Holy Scripture, History of Christianity, Dogmatics, Ecclesiology, Ethics, Practical and Pastoral Theology? Result of a seminar with young researchers in theology, this book proposes some original approaches to a theme ever more crucial today.

Le prolongement des restrictions sanitaires liées à de nouvelles vagues de la crise Covid-19 conduit à faire évoluer les analyses initiales. Incertitude de l’expertise, fluctuation de la pandémie, déstabilisation économique et sociale semblent avoir conduit, en Belgique comme ailleurs, à donner de l’outil juridique une image elle-même fragilisée. À la figure juridique d’une règle stable et pérenne fait place une impression de soubresauts dépourvus de rationalité propre. On en fait l'examen à propose des limites spécifiques portées à la pratique religieuse.

An international rating of national legislations on religious freedom, with a particular focus on religious minorities, is an important tool for comparative law and public policy reflexivity. However, equations and figures remain only indications, risking to jeopardize the complexity of contexts and chronologies. A brief exercise on the Atlas of Religious Minorities project(https://atlas.webecom.site/index.php) is proposed to discuss the scoring of belgian law, about its ability to take into account religious minorities in education, especially in relation to religion, morals, and citizenship teaching in public schools.

1. LES CONTEXTES BELGES DE LA CRISE SANITAIRE COVID-19. A. Contextes socio-culturels. B. Contexte juridico-politique. 2. RELIGION ET CRISE SANITAIRE : UNE LEGISTIQUE DE CRISE. A. Lexique et préjugés face à une crise qui dépasse le cadre des régimes de reconnaissance ? B. Le rôle renouvelé de dispositifs collectifs lors du (premier) déconfinement. 3. CONCLUSIONS

La normalisation, récente en Belgique francophone, des cours de morale non confessionnelle comme cours engagés et non neutres, implique de penser le rôle d’une autorité convictionnelle garante de ce caractère engagé. Les modalités récentes de mise en miroir de l’organisation des cours de morale(s) et de religion(s) sont ici examinées dans de récents ajustements décrétaux de la Communauté française de Belgique. A ne pas expliciter les enjeux, l’opacité des textes et des pratiques risquerait de continuer à compromettre le concept même de neutralité.

Le droit des funérailles, qui implique de prendre en compte des rites funéraires, oscille entre les catégories exhaustives liées aux cultes et philosophies reconnues (que l'on retrouve en matière de parcelles convictionnelles (jadis dénommées carrés confessionnels), et une liberté de choix totalement ouverte à toutes options personnelles en vertu des droits fondamentaux et des garanties individuelles. Pour passer d'une catégorisation à l'autre, suffit-il de prévoir une option résiduaire qui vaudrait pour ceux qui "ne se revendiquent d'aucune religion ni d'aucune philosophie" ? Une commune peut-elle par ailleurs limiter l'accès d'une salle communale à ces seules cérémonies funéraires "neutres" ? Le Conseil d'Etat suggère au contraire une extension beaucoup plus englobante, visant l'ensemble des conceptions possibles de la vie, sans plus aucune qualification restrictive des cérémonies funéraires et dès lors sans exclusion. Un test particulier pour le concept de neutralité à travers d'une part la question des déclarations de dernières volontés en matière de cérémonie funéraire et d'autre part, la mise à disposition communale d'un espace neutre pour les cérémonies funéraires.

L’enquête sur la laïcité dans la justice, dont les résultats sont présentés dans ce rapport, confirme que les acteurs de la justice sont conduits à prendre en compte le fait religieux dans le cadre de leurs fonctions, et qu’ils se demandent alors comment respecter leur devoir d’impartialité, et le droit applicable. Comme dans l’ensemble de la société et des services publics, on retrouve dans la Justice les mêmes questionnements, et parfois les mêmes incertitudes ou controverses, quant à l’affichage de signes et symboles dans les bâtiments publics, ou bien le port de signes religieux par des personnes physiques, voire sur la radicalisation religieuse. Les interrogations sont communes aux sociétés pluralistes (comme le Québec ou la Belgique qui sont aussi étudiés dans ce rapport), et sont d’autant plus vives qu’une symbolique religieuse imprègne encore la Justice : robes de juge ou d’avocat, agencement des salles d’audience, principes moraux transcendant son fonctionnement, etc.Le point le plus surprenant révélé par cette enquête est le degré d’incertitude et le nombre d’erreurs sur la notion juridique de laïcité qu’elle fait ressortir chez ses acteurs, de toutes fonctions et professions. Chez une large part des personnes interrogées, il existe d’ailleurs une tendance importante à faire passer des opinions personnelles pour une règle de droit positif. Si les méconnaissances révélées par l’enquête et analysées dans ce rapport sont – encore une fois – les mêmes que dans le reste de population française, elles surprennent chez ceux là‐mêmes qui sont en charge d’appliquer le droit.Le rapport est divisé en trois parties : - L’enquête sur les acteurs de la Justice - Les acteurs de la Justice et la neutralité, - Les acteurs de la Justice et la gestion du fait religieux. Chacune de ces parties réunit des analyses, des entretiens et des débats sur les problématiques que l’enquête fait ressortir. Afin d’en faciliter la lecture, les différentes contributions sont toutes précédées d’un résumé, ainsi que d’un encadré intitulé « L’essentiel Pratique » qui donne une réponse précise à l’une de ces grandes problématiques.Le rapport permettra à ses lecteurs de mieux cerner la posture professionnelle que doit adopter tout acteur de la Justice soumis au principe de laïcité, et il s’achève sur une proposition pour améliorer encore la formation continue de ces acteurs.

Parce qu'elle touche à l'enfant, à son corps mais aussi à sa liberté, parce qu'elle implique d'ouvrir la discussion à propos d'une prescription plongeant ses racines dans un passé immémorial et considérée comme fondamentale dans les religions concernées, parce qu'elle remet en cause, peu ou prou, les droits et les devoirs des parents à l'égard de leurs fils, la question de la circoncision rituelle est sensible et complexe. L'ouvrage est le fruit d'une réflexion née de la rencontre de multiples regards. Les contributions de juristes de onze pays différents constituent le cœur de cette publication qui présente une riche et nécessaire mise en perspective interdisciplinaire sur le sujet, incontournable pour prendre la pleine mesure de ce qui se joue dans le rituel de la circoncision. Conscients des enjeux de droit, de vérité qui traversent la thématique et soucieux de les prendre en compte quelle que soit leur discipline, les auteurs déploient leurs analyses dans une perspective ouverte à l'Autre.

En droit belge, la circoncision masculine, à la différence de l’excision féminine, ne fait l’objet d’aucune législation spécifique. Comme rite, cette intervention fréquente n’en est pas pour autant formellement privilégiée ou immunisée. Elle relève simplement, comme toute réalité sociale, de l’application du droit commun qu’il s’agisse en l’occurrence du droit de la responsabilité civile, du droit pénal en matière d’exercice illégal de la médecine, ou de protection de l’intégrité physique, du...

Autant les polémiques et les contentieux se multiplient concernant l'idée d'accommodements raisonnables à des lois d'apparence neutre, au bénéfice d'obligations de conscience, autant la question symétrique de l'existence d'accommodements religieux aux lois civiles demeure-t-elle aujourd'hui moins discutée. Si certaines traces ne manquent pas dans la jurisprudence étatique, elles ne sont pas thématisées. Après s'être interroger sur les statuts religieux de la loi civile, la contibution introduit à la notion d'auto-exception interne aux droits religieux, et en particulier à l'hypothèse dans laquelle c'est le fait-même de la loi civile qui fonde l'auto-retrait religieux. La conclusion s'interroge sur la possibilité en droit européen contemporain de prendre en compte ces auto-ajustements religieux.

This book aims at examining in what terms, and to what extent, the "reception" of the Human Rights doctrine takes place in Eastern Orthodox countries, as well as in Orthodox diaspora. A series of questions are raised regarding the resources and theological structures that are mobilizes in the overall Human Rights' Debate and controversy, the theological "interpretation" of Human Rights within the Eastern Orthodox spiritual tradition, and the similarities and/or divergences of this interpretation compared to the other Christian confessions. The present book studies the diversity that characterizes the Orthodox theological traditions and interpretations regarding Human Rights, not only in terms of an 'external" or "strategical" approach of socio-political and ecclesial nature, but also through a reflexive analysis of theological discourses facing Human Rights concrete judicial pragmatics. This book aims at experiencing new kind of interdisciplinary between Law and Theology : how to take seriously Law from a theological point of view; how (far) to take into account Theological narratives through a legal approach.

Il ne va pas de soi de rapporter un concept de neutralité à une institution privée, le cas échéant une association sans délégation de service public ni soutien de fonds publics, voire une entreprise commerciale. Il va encore moins de soi qu’une telle entreprise s’estime habilitée à définir par elle-même un référent de « neutralité » qui relève généralement de la compétence d’une autorité publique. Comment une définition privée de la neutralité pourrait-elle d’ailleurs prétendre être conçue de façon neutre? L’exigence de neutralité n’est-elle pas consubstantielle à des exigences démocratiques ? L’entreprise qui se revendique neutre, ne devrait-elle pas lier la définition de sa neutralité à une élaboration interne (ou externe) qui soit elle-même démocratique ? Comment plus largement imaginer que la question de la neutralité éventuelle d’une entreprise ne soit pas influencée par la façon dont chaque Etat, chaque démocratie, a elle-même résolu cette question pour ses propres institutions ? A défaut, la loi contractuelle de l’autonomie des volontés ne permettrait d’envisager qu’une approche engagée de la neutralité, et dès lors l’invocation de ce concept (comme de tout autre) ne serait d’aucun apport spécifique face à l’application ordinaire du droit de la non-discrimination, si ce n’est pour ériger cette entreprise en organisation de tendance, au sein d’un vaste ensemble d’autres tendances.

How can the major tendencies in the evolution of canon law since about fifty years contribute to a multidisciplinary analysis of the changes within the Catholic Church itself ? Is it possible to discern certain links or clues of a connexion between the evolution of canon law and the changes in the Catholic Church in the secularized societies of North-West Europe, or even between the malfunction of the former and the weakening and subsidence of the latter ? This article hopes to show how a triple crisis of legitimacy, effectiveness and legality of canon law brings to light the evolution of the Catholic Church and the issues involved in a new relationship between responsibility and authenticity., Comment les tendances lourdes de l’évolution du droit canonique depuis une cinquantaine d’années peuvent– elles contribuer à une analyse pluridisciplinaire des mutations de l’Église catholique elle-même ? Peut-on discerner certains liens ou certains indices de connexité entre évolution du droit canonique et mutation de l’Église catholique dans les sociétés sécularisées de l’Europe du Nord-Ouest, voire entre les dysfonctionnements du premier et l’affai(bli)ssement de la seconde ? Le texte voudrait montrer comment une triple crise de légitimité, d’effectivité et de légalité du droit canonique met en lumière l’évolution de l’Église catholique et les enjeux d’une nouvelle relation entre responsabilité et authenticité., Christians Louis-Léon. Crises et mutations du droit de l’Église catholique dans les sociétés européennes sécularisées. Vers une éthique de responsabilité sociale. In: Revue théologique de Louvain, 43ᵉ année, fasc. 2, 2012. pp. 195-224.

Cette contribution entend mettre en relation trois difficultés concernant la liberté d’expression religieuse en contexte européen. Les critiques éthiques exprimées par les religions à l’encontre de certaines formes de vie individuelle semblent progressivement limitées au sein de la société civile au nom de la neutralité de l’espace public. Mais au même moment, au nom cette fois de la liberté d’expression, différents pays européens hésitent à étendre aux religions la protection légale contre les discours d’incitation à la haine et à la discrimination. Ces deux champs devraient être soumis à des tests identiques, à savoir une commune opposition à la violence et à l’oppression sociale, mais aussi un accès égal à un débat social ouvert aux arguments en matières morales et religieuses. Enfin, se pose la question des relations entre le pluralisme de la societé civile et l’autonomie morale des groupes intermédiaires (comme les familles, les Églises et les associations).

Ce texte analyse les modalités par lesquelles le système juridique belge refuse d'accorder le bénéfice des cultes reconnus à l'Eglise syriaque orthodoxe, au motif que cette dernière refuse de se soumettre au Patriarcat oecuménique de Constantinople, organe considéré par la Belgique comme représentatif de toute Eglise "orthodoxe". Le texte montre que le raisonnement en deux temps que suit le droit belge (pour reconnaître d'abord une "dénomination confessionnelle" puis ensuite s'interroger sur l'organe qui en est le vrai représentant) conduit le droit belge à des prises de positions d'ordre théologique. Il en irait différemment si le système juridique belge se limitait à reconnaître prioritairement un "organe fondateur".

This study critically explores the hegemony of the capitalist market system in the product development process and everyday operations of Islamic financial institutions (IFIs). The hegemony of the capitalist market system is revealed through its influential role in deciding an exception in IFIs in terms of Shariʿa compliance. We argue that some Shariʿa scholars resort to the concept of maṣlaḥa to legitimise the products and services otherwise impermissible according to Islamic law. Organised tawarruq which is a controversial instrument in IFIs is an example of such utilisation and can be considered as an exception in its original treatment, which is legitimised in IFIs by some Shariʿa scholars to operate in line with the principles of the capitalist market system. Although it seems that Shariʿa scholars are the ones who decide such an exception, it is the demand and hegemony of the capitalist market system which force them to issue such a ruling through the grafting process. After discussing the hegemonic nature of the capitalist market system, we offer a potential way to reduce its dominance through a civil society-based regulatory mechanism. In this, we propose to utilise a fuzzy logic-based evaluation system to measure the products and services in determining to what degree they are compatible with the objectives of Shariʿa beyond ḥalāl/ḥarām dichotomy.

ispartof: Orthodox Christianity and Human Rights in Europe. A Dialogue Between Theological Paradigms and Socio-Legal Pragmatics pages:273-296 ispartof: Dieux, Hommes et Religions vol:24 pages:273-296 status: published

Le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994 a engendré une situation de profonde crise multiforme, et notamment en matière de justice. Après l’échec de la justice pénale classique, face à l’ampleur des atrocités commises, le gouvernement rwandais post-génocide a mis en place la justice traditionnelle Gacaca réformée. Son objectif consistait à juger tous les auteurs de ce crime. C’est cette justice qui constitue l’objet de notre d’étude. En effet, notre travail de recherche part d’une problématique centrale, celle de l’inadéquation du droit positiviste par rapport aux réalités sociojuridiques en Afrique et particulièrement au Rwanda. Ce questionnement nous conduit à proposer l’élaboration d’un modèle de droit et de justice pouvant permettre d’asseoir des bases juridiques adéquates et contextuelles, susceptibles de résoudre les multiples défis de justice dans ce continent. Le modèle en question est celui de Gacaca, doté de sources et de méthodes juridiques qui lui permettent de parvenir à ces objectifs. Notre thématique s’inscrit dans le domaine du pluralisme juridique. Ce domaine intègre une diversité de systèmes et de théories juridiques susceptibles de fournir des éléments de réponse aux questions sociopolitiques et juridiques multiples. La méthodologie que nous mettons en œuvre est d’ordre multidisciplinaire. Elle est constituée par : la description des faits socio-historiques et juridiques de la société rwandaise et africaine en général, l’herméneutique des faits de la culture et l’analyse critique des faits décrits. Le cadre théorique qui nous permet de mener cette étude est celui de la théorie juridico-philosophique de Ronald Dworkin. Cette théorie comprend des objets juridiques constitués d’une part des sources formelles du droit et des principes moraux et d’autre part de la méthode herméneutique constructive. En outre, la théorie juridique dworkinenne d’intégrité nous permet, d’abord, de critiquer le positivisme juridique, notamment celui de la version de Hans Kelsen. Ensuite, elle nous aide à creuser le fond de la culture rwandaise en vue d’y puiser les sources du droit et de la justice traditionnelle. Enfin, cette théorie nous permet d’édifier un nouveau modèle. Le modèle élaboré à partir des sources plurielles et de la méthode herméneutique et pragmatique, de visée téléologique, est à la fois un modèle de justice et un paradigme de recherche juridique, pertinent pour le continent africain. (ISP - Institut supérieur de philosophie) -- UCL, 2017

The Italian situation is characterized by degrees changes and rapid transitions at different levels, which also involve the personal dimension and ecclesial experience of faith. Since Vatican II the word aggiornamento is the thread that accompanies the continuous process of renewal. The research brings attention to the Italian reality since Vatican II. The vocation of the Church to proclaim the Gospel is expressed in the commitment of the whole ecclesial action in evangelization. Today's Christian communities are called to a missionary conversion to sound a joyful and meaningful announcement of the revelation of God in history. A central commitment of the Christian life, recalled and re-launched by the Council, is the catechesis of adults. The hypothesis that guides the doctoral research claims that the renewal in view of a pastoral mission that focuses on adults center is not linked solely and exclusively to methods and strategies to be taken, but the deepening and a new articulation between the way consider faith, pastoral care and theology. The choices made in the thesis wants to highlight the theological elements that allow to identify the adult catechesis an effective place for the maturation of the believers in faith. The observation and study of adult catechesis in Italian, within the broader horizon of pastoral renewal, have allowed us to highlight some important theological challenges: the way of understanding and living the relationship between doctrine and pastoral and the space accorded to the practice of theology. The encounter with the life and theological reflection of M.-D. Chenu allows us to progress in This closer. Chenu father reveals the meaning of the practice as the presence of the Word of God in history, theological place, the principle of intelligence for the faith and call people to discern the signs of the times. He is also now a voice that recalls and revives the Church to be on the way and on a mission in today's world where the Word incarnate. The revelation of the Word, the mission and the encounter with Christ are the three theological concepts investigated by the Dominican theologian, useful to rethink today's pastoral life. The re-reading of Chenu from the past gives the Italian catechesis with adults and stimulates theological identity to engage in dialogue with the historical reality and context of which it is part. In this way, practical theology becomes a valuable contribution to the renewal of all theology. La realtà italiana è caratterizzata da gradi cambiamenti e da rapide transizioni a diversi livelli che coinvolgono anche la dimensione personale e l’esperienza ecclesiale della fede. Oggi non ci troviamo più nel cosiddetto « regime di cristianità » e risulta inutile sognare un ritorno al passato. I segni di una nuova realtà che sta crescendo e che si sta facendo strada sono chiari e non si possono ignorare: la secolarizzazione, la globalizzazione, la ricerca religiosa personale, l’allontanamento dalla Chiesa, la ricerca di senso… questa consapevolezza può aprire nuove possibilità di creatività per la vita di fede, per le comunità e per la Chiesa. Il cammino di rinnovamento è parte della vita della Chiesa che ha la propria vocazione e la propria ragion d’essere nell’annuncio del Vangelo. Dal concilio Vaticano II la parola aggiornamento è il filo rosso che accompagna il percorso continuo di rinnovamento. Il lavoro di ricerca porta l’attenzione innanzitutto sulla realtà italiana a partire dal Vaticano II. La vocazione della Chiesa ad annunciare il Vangelo si esprime nell’impegno di tutta l’azione ecclesiale nell’evangelizzazione. Oggi le comunità cristiane sono chiamate ad una conversione missionaria per far risuonare un annuncio gioioso e significativo della rivelazione di Dio nella storia. Un impegno centrale della vita cristiana, richiamato e rilanciato dal Concilio, è la catechesi degli adulti. L’annuncio della priorità e della necessità di prendere sul serio gli adulti, non sembrano aver inciso nella vita delle comunità cristiane fino a dar vita ad azioni pastorali e ad esperienze adeguate di catechesi. Il rischio, in questo tempo di crisi ecclesiale, è rappresentato dall’accontentarsi di ciò che si conosce, di ciò che si ripete per tradizione, anziché essere disposti ad affrontare la fatica della conversione pastorale. Perché impegnarsi nell’annuncio rivolto agli adulti se oggi è così difficile mantenere ciò che già esiste nella vita della Chiesa? quali cambiamenti si possono immaginare? quali metodi e quali strategie? L’ipotesi che orienta la ricerca dottorale sostiene che il rinnovamento in vista di una pastorale missionaria che metta al centro gli adulti non è legata solamente ed esclusivamente a metodi e a strategie da assumere, ma all’approfondimento e ad una nuova articolazione tra il modo di considerare la fede, la pastorale e la teologia. Le scelte assunte nella tesi vogliono mettere in evidenza gli elementi teologici che permettono d’individuare nella catechesi degli adulti un luogo efficace per la maturazione dei credenti nella fede. L’osservazione e l’approfondimento della catechesi degli adulti in Italia, all’interno dell’orizzonte più ampio del rinnovamento pastorale, hanno permesso di mettere in luce alcune sfide teologiche rilevanti: il modo di comprendere e di vivere la relazione tra dottrina e pastorale e lo spazio accordato alla prassi in teologia. L’incontro con la vita e con la riflessione teologica di M.-D. Chenu ci permette di progredire in quest’approfondimento. Padre Chenu svela il senso della prassi come presenza della Parola di Dio nella storia, luogo teologico, principio dell’intelligenza per la fede e appello al discernimento dei segni dei tempi. Egli resta anche per oggi una voce che richiama e risveglia la Chiesa a essere in cammino e in missione nel mondo attuale in cui s’incarna la Parola. Il suo contributo al rinnovamento del metodo teologico e il suo impegno pastorale nel quadro dei cambiamenti sociali ed ecclesiali che hanno segnato il XX secolo, fanno di Chenu un punto di riferimento per la riflessione della teologia pratica contemporanea. La rivelazione della Parola, la missione e l’incontro con Cristo sono i tre concetti teologici approfonditi dal teologo domenicano, utili per ripensare la vita pastorale odierna. La rilettura del pensiero di Chenu a partire dall’esperienza italiana dona alla catechesi con gli adulti un’identità teologale e la stimola ad impegnarsi nel dialogo con la realtà storica e contestuale di cui è parte. In questo modo, la teologia pratica diventa un contributo prezioso al rinnovamento di tutta la teologia. (THEO - Théologie) -- UCL, 2016

Cet ouvrage a vocation à éclairer le lecteur sur l'utilisation de l'institution séculière de l'arbitrage afin d'appliquer la charia dans l'agencement de ses relations affectives et familiales, ainsi que sur les effets civils en Belgique des sentences arbitrales prononcées par les tribunaux arbitraux musulmans, qu'elles soient exequaturables ou non. A cette fin, il est d'abord procédé à une analyse des modes alternatifs de résolution des conflits et à leur importance en droit. En deuxième lieu, est examinée la notion de charia: sa définition, son contenu, et sa compatibilité avec les valeurs démocratiques occidentales. Troisièmement, il est procédé à une étude de la situation de trois pays où se sont instituées des instances arbitrales musulmanes réglant des conflits en matière familiale: le Canada (Québec et Ontario), le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Pour chacun de ces pays il est procédé à une analyse du droit relatif à l'arbitrage et à la jurisprudence concernant la reconnaissance et l'exécution des sentences arbitrales et contrats à caractère religieux. Enfin, la dernière partie examine comment il peut être aujourd'hui fait référence à la charia, si l'arbitrage constitue un moyen efficace pour régler ses relations affectives et familiales conformément à la charia, et s'il existe d'autres pistes d'application de la charia en Belgique. Master [120] en droit, Université catholique de Louvain, 2015

Le présent travail a pour objet d'examiner les limites de la liberté d'expression et de voir dans quelle mesure la qualité de professeur de religion supposes des limites supplémentaires à ce droit fondamental. Master [120] en droit, Université catholique de Louvain, 2015

Since the end of the 1990ties, legislators of many States, essentially of Eastern Europe and ex-USSR, requested the assistance of the Commission for Democracy through Law – Venice Commission – and of the Office for Democratic Institutions and Human Rights – ODIHR – in order to draft their Laws on Freedom of Religion or Belief and on relations towards religions. Thereby, these two institutions wrote about thirty opinions, each of them commenting a draftlaw according to the criteria of the International Standards of Human Rights, among which the Right to Freedom of Religion or Belief. From their experiences, they edited guidelines (in 2004 and in 2014) directing any legislator wishing to draft a law on Freedom of Religion or Belief conformingly to the Human Rights. This study focuses on the right of religious or belief communities to legal status – especially legal personality –, other privileges and the conditions to obtain them, according to the commented draftlaws. After analysing the working modalities of the legislative assistance by the Venice Commission and the ODIHR, this study discovers and presents the pecularities of the implementation of the International Standards by these institutions to stipulations of draftlaws concerning religions or beliefs, the influence of their work on national legislations and their indirect impact on the International Standards themselves. The background question of this study permits us to state that the support to the right to Freedom of Religion or Belief by Venice Commission and ODIHR assistance to the national legislators drafting of laws is not an imperialism of Western worldviews as it promotes actually the official goals of these instances, i.e. democracy, peace and human rights, thus the manifestation and expression of any worldview, religion or belief in the usual limits of the respect of others. In order to answer that question, this study took into account the religious and cultural context of the States concerned by international legislative assistance, checking on the one hand its link or distance with the international standard of freedom or belief and on the other hand the corelation between a State’s history of religions-State relations and its desire or necessity to request international assistance to draft laws on freedom of religion or belief respectuous of international standards. (DROI - Sciences juridiques) -- UCL, 2015

Le régime belge des cultes est un régime hybride, qui établit l'indépendance des cultes tout en maintenant un financement public. La législation relative à la gestion du temporel des cultes, héritée du régime concordataire napoléonien, devra s'adapter au nouveau régime constitutionnel né de l'affirmation de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Dans un premier temps, elle sera modifiée dans un sens favorable à l'Eglise catholique, avant de se trouver au coeur de la discorde entre catholiques et libéraux. Elle ne sera cependant jamais revue en profondeur, la Belgique ne connaissant jamais de loi de séparation comparable à la loi de 1905 en France.Aujourd'hui encore, l'organisation du financement public des cultes repose sur les bases établies au XIXème siècle., Doctorat en Histoire, art et archéologie, info:eu-repo/semantics/nonPublished