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Les Diables rouges, le chocolat ou la bière ou encore les frites ainsi que le Roi, telle est souvent le triptyque de réponses apporté à la question de savoir, posée de manière récurrente dans les médias, ce qui tient encore la Belgique unie. À ces trois éléments d’ordre sportif, culinaire et monarchique sont parfois ajoutés les problèmes de la dette et du devenir de Bruxelles, la capitale du pays, mais aussi de la Région/Communauté flamande, de la Communauté française (deve- nue politiquement, mais non constitutionnellement, la Fédération-Wal- lonie Bruxelles), de l’Union européenne (pour être précis, une des trois, aux côtés de Strasbourg et de Luxembourg), tout en étant le siège de la Région de Bruxelles-Capitale. Généralement, la liste des facteurs d’uni- té de la Belgique s’arrête à cette courte liste. Est-elle déjà trop longue ou inversement est-elle réellement trop courte? C’est la question au cœur du présent chapitre.

Het tiende hoofdstuk is gewijd aan de opkomstplicht en aan de mogelijke effecten van de afschaffing ervan. Min Reuchamps, Didier Caluwaerts, Lieven De Winter, Vincent Jacquet en Conrad Meulewaeter kijken eerst naar de bereidheid om te stemmen – indien er geen opkomstplicht was – bij lokale, regionale, federale en Europese verkiezingen. En dan valt meteen op dat hoe groter het beleidsniveau is, hoe kleiner de bereidheid om te gaan stemmen. Op de vraag wie dan thuis zou blijven, vinden zij het verwachte antwoord: de lager geschoolde en de politiek minst actieve burgers zouden geen kiezers meer zijn. Voor de verhoudingen tussen de partijen zou dat in Vlaanderen weinig verschillen opleveren. In Wallonië is er een grotere impact te verwachten, met vooral verlies voor de PS en winst voor Ecolo en MR.

Abstention is a key issue for any representative democracy. Turnout has a direct impact on the input legitimacy of the democratic system, but also eventually on the output legitimacy, that is on the policies that are designed and implemented. This issue has long sparked debate about the determinants of abstention in elections and its consequences both for politics and for policies. Yet, a multi-level approach is often missing. While the second-order elections theory has shown that different levels of elections mean different levels of turnout, it has been criticized theoretically for its so-called nationalist – i.e. in favor of national elections – bias and methodologically because it typically assesses elections not held on the same day. The last elections held in Belgium offer a fertile ground of investigation for multi-level abstention as the regional, federal and European elections were organized the very same day, under the rule of compulsory voting. This paper aims at presenting and discussing the real abstention rates at the three levels of elections, as well as for the local elections. The 2014 PartiRep voter survey offers an original way to explore the potential abstention – that is electoral participation in the absence of compulsory voting – as the respondents were not asked the typical single question about their potential electoral participation if compulsory voting was to be abolished, but a fourfold question asking them whether they would always, often, sometimes or never vote at the local, regional, federal and European elections. The results will show that there is a significant amount of the voters who would vote differently: 437 of them (22%) would always vote at one – level of – election, but not always at the other ones. The paper seeks to assess this potential multi-level abstention in light of socio-demographic and political (namely party) variables. This contribution will thus shed new light on the issue of abstention – both real and potential – in its multi-level dimension.

Nombreuses sont les études qui ontdébattu les avantages et inconvénients du vote obligatoire, montrant l’importance des variables socio-démographiques pour comprendre la participation électorale. Mais rares sont les enquêtes qui permettent d’explorer l’impact éventuellement différencié du vote obligatoire sur les individus entre les niveaux de pouvoirs. Le Baromètre social wallon de 2012 offre l’opportunité d’explorer cette facette du vote différencié. En effet, si dans l’hypothèse de la suppression du vote obligatoire 61,5% des Wallons déclarent qu’ils iraient « toujours » voter aux élections communales, ce taux descend à 56,6% pour les élections fédérales, 55,8% pour les élections régionales et 51,1% pour les élections européennes.Comment expliquer cette attitude électorale différenciée en fonction du niveau de pouvoirs ? S’agit-il d’une dynamique micro en lien avec les variables socio-démographique ou plutôt d’une dynamique macro en lien avec le système politique et l’organisation entre les niveaux de pouvoir ? En outre, doit-on adopter une approche en termes de demande ou bien au contraire en termes d’offre ? C’est à ces questions que nous souhaitons répondre grâce aux données récoltées par le Baromètre social wallon de 2012 auprès d’un échantillon représentatif de 1298 Wallons. Aussi, pour nous utiliserons des méthodes multivariées pour adresser ces questions. Cette contribution permettra ainsi de mettre en perspective le vote différencié dans un espace politique où le vote est obligatoire.

Dès l’âge de 18 ans, les Wallons, tout comme le reste des Belges, ont l’obligation de se rendre aux urnes à chaque scrutin, pour toutes les élections. Une telle obligation est – devenue – rare à l’échelle de la planète où on n’en trouve trace, assortie ou non de sanction, que dans trente et un États ou partie d’État . En Belgique, les électeurs doi-vent s’y plier depuis 1893 , même si dans les faits tous ne participent au scrutin. Une question au cœur de la démocratie représentative doit dès lors être posée puisque cette représentation repose sur la participation des électeurs : qui irait encore voter aux élec-tions, si le vote n’était plus obligatoire ?

Candidate selection is often described as “the secret garden of politics” (Gallagher & Marsh, 1988). This research confirms this scholarly statement and even adds that the garden is full of “muddy waters”. We have studied the case of Belgian legislative elections of 2007, in particular selection for the Lower House. Our analyses show that candidate selection processes involve multiple (mostly collective) actors. Requirements for aspirant candidates are less strong than in the previous decades. Candidate selection actors are therefore freer when taking their decision about lists composition. On the basis of a solid crosscheck of different sources of information, we have built a six- categories scale, ranking each Belgian party selection mode from the most exclusive to the most inclusive. Based on this scale, the paper asks the question of the importance of the mode of selection. Does candidate selection really matter? Our results confirm that selection matters in many respects. More exclusive selection modes favour more experienced candidates, and encourage candidates to adopt a representational focus on the constituency and party-at-large electorates. Conversely inclusive selectorates tend to select candidates being more congruent with their voters, in terms of self-positioning on the left – right scale.