Collste, David, Centre d'Études et de Recherches sur le Développement International (CERDI), Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Clermont Auvergne (UCA), Université Clermont Auvergne, Stockholms universitet, Arnaud Diemer, Sarah Cornell, Ana Paula Aguiar, and Thomas Hahn
In 2015 the United Nations adopted the 2030 Agenda with 17 global sustainable development goals (SDGs) to shift the world onto a sustainable path. By referring to the SDGs as indivisible, the Agenda emphasises the interdependence of social and ecological concerns. But what does it mean that the goals are interdependent and how is indivisibility to be handled in research and implementation? In this dissertation, I investigate how models and participatory methods grounded in systems thinking can be used to facilitate the understanding and realisation of the 2030 Agenda. The dissertation explores and examines: (a) how system dynamics models can be used to represent integrated goals and their synergies at multiple levels, (b) how human well-being can be more inclusively integrated into systems models, and (c) how systems approaches can help to bridge local aspirations to global sustainability goals, incorporating multiple values and worldviews in the operationalisation of the Agenda.This thesis comprises four papers. Paper I explores the interdependence of different 2030 Agenda goals through the use of a national-level system dynamics model applied to Tanzania to analyse anticipated social and economic impacts of substantial investments in photovoltaic capacity. Model simulations indicate that, in addition to building more sustainable energy systems, the investments in photovoltaics positively affect life expectancy, years of schooling as well as access to electricity. Furthermore, progress in these dimensions leads to broader system-wide impacts. This indicates that identifying policy synergies across sectors before policies are implemented can provide important insights for achieving the 2030 Agenda. In Paper II, we present a method for identifying policy synergies and assessing them quantitatively. The developed synergy approach is then operationalised over three case studies representing Côte d’Ivoire, Malawi and Senegal. In order to further explore the synergies and interdependencies between different human wellbeing goals, Paper III studies data on the achievement of SDGs 1- 7 in seven world regions and the world as a whole. In an analysis of the correlations between these SDGs and GDP per person, we find uniform patterns for all regions above a certain income threshold. This indicates that there is an income level at which human needs and capabilities are achieved, consistent with the Easterlin’s paradox of life satisfaction. In order to address the importance of including diverse perspectives, Paper IV investigates how the pursuit of the 2030 Agenda can be grounded in local worldviews. The paper introduces a stakeholder-based approach grounded in systems thinking for visioning and exploring sustainable development pathways to meet the SDGs. The approach focuses on identifying divergences and convergences across scales and worldviews about how to implement the Agenda. The paper presents a case study, the 2018 African Dialogue on the World in 2050, which deliberated on how transforming the agricultural and food systems in African regions could lead to achieving the SDGs in an integrated manner, comparing local perspectives to global sustainability trajectories. (...); En 2015, les Nations Unies ont adopté l’Agenda 2030 avec 17 Objectifs de développement durable (ODD) pour amener le monde sur une trajectoire durable. En conférant aux ODD le caractère indivisible, l'Agenda met l'accent sur l'interdépendance des préoccupations sociales et écologiques. Mais que signifie cette interdépendance et comment gérer cette indivisibilité à la fois dans la recherche scientifique et dans l’implémentation des Objectifs ?Dans cette thèse, nous avons cherché à comprendre comment les modèles et les méthodes participatives se revendiquant de la pensée systémique pouvaient être utilisés pour faciliter la compréhension et la réalisation de l'Agenda 2030. La thèse entend répondre à trois interrogations : (a) comment la modélisation des systèmes dynamiques peut être utilisée pour représenter des Objectifs intégrés et leurs synergies à plusieurs niveaux ? ; (b) comment le bien-être humain peut être intégré de manière plus inclusif dans la modélisation systémique ?; et (c) comment les approches systémiques peuvent aider à combler l’écart entre les aspirations locales et les Objectifs mondiaux de durabilité ? Notamment via l’incorporation de valeurs et de visions du monde plurielles. Cette thèse comprend quatre articles. L’Article I explore l'interdépendance de différents Objectifs de l'Agenda 2030 à l’aide d'un modèle de dynamiques de système, developpé au niveau national et appliqué à la Tanzanie. Il s’agit d’anticiper l’impact sur la société et l’économie d'investissements considérables dans la production d’énergie photovoltaïque. Les simulations du modèle indiquent qu'en plus de construire des systèmes énergétiques plus durables, les investissements dans le photovoltaïque affectent positivement l'espérance de vie, la durée de scolarisation ainsi que l'accès à l'électricité. De plus, les progrès dans ces dimensions conduisent à des impacts plus vastes à l'échelle du système. Ces résultats suggèrent qu'identifier les synergies possibles entre des politiques dans différents secteurs, avant même la mise en œuvre de ces politiques, peut fournir des renseignements précieux afin d’atteindre les Objectifs de l’Agenda 2030. Dans l’Article II, nous présentons une méthode visant à identifier les synergies entre différentes politiques, puis à les évaluer quantitativement. Cette méthode est appliquée à trois études de cas : la Côte d’Ivoire, le Malawi et le Sénégal. Afin d'explorer plus avant les synergies et les interdépendances entre les différents Objectifs liés au bien-être humain, l’Article III étudie des données sur le degré d’avancement des ODD 1 à 7, dans sept régions du monde séparément, et dans le monde dans son ensemble. L’analyse des corrélations entre ces ODD et le PIB par habitant montre certaines constantes qui sont valables pour toutes les régions au-dessus d'un certain seuil de revenu. Cela suggère qu’il existe un niveau de revenu à partir duquel les besoins et les capabilités des humains sont satisfaits, conformément au paradoxe d’Easterlin. Afin de prendre en compte l'importance d'inclure diverses perspectives, l’Article IV examine comment la poursuite de l'Agenda 2030 peut être ancrée dans des visions du monde locales. L’article introduit une approche basée sur la participation des parties prenantes, qui permet de visualiser et d’explorer différentes trajectoires de développement durable dans le but d’atteindre les ODD. L’article présente une étude de cas, le Dialogue Africain sur le monde en 2050, qui en 2018 a suscité des délibérations sur les orientations futures des systèmes alimentaires dans différentes régions africaines et les a mises en relation avec les trajectoires mondiales en matière de durabilité. L’article conclut que les approches participatives qui intègrent la pensée systémique constituent un moyen prometteur de lier les aspirations locales aux Objectifs mondiaux de l'Agenda 2030.