1. Essais en économie monétaire
- Author
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Entekhabi, Niloufar
- Subjects
- Croissance économique, Économie monétaire, Impact économique, Inflation, Modèle macroéconomique, Politique monétaire, Taux de change
- Abstract
Cette thèse est composée de trois essais sur l'économie monétaire à l'intérieur du modèle d'équilibre général. Chacun traite d'un problème auquel les banques centrales font souvent face: l'incertitude, l'inflation, et les régimes de taux de change. Le premier essai examine l'interdépendance des économies canadienne et américaine afin de dégager une analyse des politiques économiques conjoncturelles. Le modèle structurel vectoriel des corrections d'erreurs appliqué aux données de l'après-guerre confirme la présence de quatre relations de long terme entre ces deux économies i) la parité du pouvoir d'achat, ii) la dépendance technologique, iii) la parité des taux d'intérêts, et iv) l'accumulation nette d'actifs étrangers au Canada. Quatre tendances communes sont également identifiées entre les deux économies: i) technologique. (ii) de taux d'intérêt. (iii) de prix. et iv) de relation de taux de change. Les résultats suggèrent que l'appréciation du taux de change est conforme à la baisse des actifs au Canada, que les cycles des États-Unis et du Canada sont corrélés, que les chocs monétaires ont des effets de court terme sur les productions et des effets permanents sur les niveaux de prix et de taux de change dans les deux pays. et que la croissance de long terme des deux pays découle de l'innovation technologique. Il en résulte que toute politique monétaire expansionniste dans ces deux pays doit être gérée avec prudence car elle pourrait mener à de l'inflation. Le second essai dérive le taux d'inflation optimal des prix en ajoutant un élément de croissance de long terme non nulle à un modèle néo-keynesien avec rigidité de prix et de salaire. Les résultats raniment le vieux paradigme d'économie monétaire associé à Friedman (1969) : une politique légèrement déflationniste est optimale. Néanmoins, ce résultat n'est pas dû à l'aspect monétaire du modèle, mais plutôt à un aspect réel de la croissance économique. En effet, dans cet environment, le taux d'inflation optimal équilibre les distorsions à l'état stationnaire. Ces distortions se résument ainsi: la dispersion des prix, la dispersion des salaires, et les marges ajoutées des prix et des salaires dûes aux concurrences monopolistiques dans les marchés de biens et du travail sur les coûts marginaux. Le gain de bien-étre du fait de passer d'une inflation zéro à l'inflation optimale est de 0.1% de la consommation à l'état stationnaire. En outre le coût de l'inflation dans cet environnement avec croissance s'avère plus élevé car la croissance économique crée un écart entre l'inflation de prix et de salaire. Dans une version stochastique du modèle, la moyenne de l'inflation est affectée par les chocs. Il en résulte qu'une politique monétaire qui ajuste le taux d'intérêt nominal seln une règle de Taylor pour ateindre l'objectif de cible d'inflation devrait viser le taux de déflation des prix.afin de stabiliser le taux d'inflation salarial très proche de zéro. Le troisième essai traite de la question du régime de change optimal pour les économies émergentes. Les résultats sont dérivés à partir d'un modèle d'économie de dotation et ouverte, des prix flexibles et des rigidités réelles en termes d'accès aux marchés financiers. Les simulations du modèle montrent que ceux exclus des marchés préfèrent à la marge un régime de taux de change flexible. Dans cet environemment, un régime fixe augmente le bien-être social de tout le monde. Le coût de bien-être d'un régime de change non-optimal dans cet environnement est élevé, et notamment plus élevé pour les participants aux marchés. Un régime de taux de change flexible aboutit à une amélioration au sens de Pareto si les parts des participants aux marchés deviennent très faible. Ces résultats ont des implications importantes en matière de politiques économiques dans les marchés émergents. Une politique monétaire optimale, afin d'augmenter le niveau moyen de bien-être social, doit porter ses efforts sur l'augmentation de la consommation du groupe d'agents exclus des marchés financiers, bien que cette politique soit distortionnaire. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Modèle vectoriel à correction d'erreur, Identification, Chocs structurels, Tendances communes, Inflation des prix, Croissance, Contrats échelonnés, Évaluation de bien être, Politique monétaire, Cibles d'inflation, Régimes de taux de change.
- Published
- 2009