Objet de l’étude Les principales espèces responsables de candidose vaginale appartiennent au complexe Candida albicans . C. africana , dont la position taxonomique reste discutée (espèce à part entière ou variant de C. albicans ) représente moins de 10 % des souches isolées des patientes. Cette faible représentativité pourrait s’expliquer par une plus faible virulence que nous avons explorée in vivo. Méthode Nous avons comparé la virulence de 3 souches de C. albicans ss et de 3 souches de C. africana isolées lors d’une étude menée au CHU de Dakar, Sénégal. Deux modèles ont été développés. Un modèle de candidose vaginale chez la souris swiss traitée par du bêta-estradiol et un modèle invertébré utilisant les larves de Galleria mellonella . L’évolution de la candidose est évaluée respectivement par rétro-culture de lavages vaginaux ou d’hémolymphe. Résultats Les charges fongiques des prélèvements vaginaux chez les souris infectées par C. africana (0,9 ± 0,5 Log[UFC]/20 μL) sont significativement inférieures ( p < 0,05) à celles infectées par C. albicans (4,7 ± 1,0 Log[UFC]/10 μL). Les charges fongiques chez les larves de G. mellonella infectées par C. africana (16 ± 13 UFC/5 μL) sont significativement inférieures ( p < 0,05) à celles infectées par C. albicans (548 ± 342 UFC/5 μL). De plus, les deux modèles montrent une bonne corrélation ( r 2 = 0,82). Conclusion En conclusion, les deux modèles expérimentaux, infection chez G. mellonella et candidose vaginale murine, sont corrélés et confirment la moindre virulence de C. africana . [ABSTRACT FROM AUTHOR]