Introduction De nombreuses etudes americaines demontrent la grande prevalence des staphylocoques dores resistants a la methicilline (SARM) dans le cadre d’infections communautaires. Les etudes epidemiologiques en France sont plus rares et nous souhaitons rapporter notre experience concernant des infections chirurgicales a staphylocoque et d’evaluer les facteurs de risques de resistance a la methicilline. Materiel et methodes Sur une periode de 2 ans, tous les patients presentant une infection staphylocoque dore pouvant necessiter un acte chirurgical ont ete analyses : abces osseux, hygroma, arthrite, cellulite, phlegmon, lymphangite, plaie surinfectee, infection sur corps etranger. Divers parametres ont ete colliges : âge, sexe, diabete, alcoolisme, toxicomanie, immunodepression, neoplasie evolutive, chimiotherapie, radiotherapie, corticotherapie, hospitalisation recente, antecedents familiaux de staphylococcie. Par ailleurs, la topographie des lesions, et la symptomatologie clinique ont ete aussi recherchees. Les variables quantitatives sont exprimees en moyenne (DS) ou mediane (IQR) en fonction de la normalite de leur distribution et comparees par un test de Student ou de Mann–Whitney. Les variables qualitatives sont exprimees en % (nombre absolu) et comparees par un test de Chi2. Une valeur de p Resultats Cent quatre patients ont ete inclus ; 77 hommes et 27 femmes. L’âge moyen etait de 47 ans (± 2), 34 % avaient ete hospitalises recemment. On notait un diabete dans 12 cas, un alcoolisme dans 9 cas et une toxicomanie dans 3 cas. Sur le plan clinique, aucun patient ne presentait d’etat de choc et 15 % presentaient une fievre moderee. L’infection allait jusqu’au muscle dans 68 % des cas. La resistance a la methicilline etait retrouvee dans 20 % des cas et influencait la gravite de l’infection ( Tableau 1 ). La toxine de Panton-Valentine a ete retrouvee seulement 3 fois. Discussion La prevalence de MRSA est elevee et l’antibiotherapie initiale de ce fait souvent inappropriee. Seul le sexe feminin apparait comme facteur de risque de MRSA, ce qui a deja ete rapporte. En cas de resistance a la methicilline, l’atteinte est plus profonde, necessite plus souvent la chirurgie et entraine egalement une tendance a une surmortalite.