1. Syndromes inflammatoires fébriles non infectieux de l’enfant : diagnostic, contribution des examens complémentaires
- Author
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Danièle Pariente, S Muller, F Archambaud, L Croisille, Brigitte Bader-Meunier, Jean-Paul Dommergues, M Gabolde, and C Pajot
- Subjects
Gynecology ,medicine.medical_specialty ,business.industry ,Pediatrics, Perinatology and Child Health ,Diagnostico diferencial ,Medicine ,business - Abstract
Resume Objectifs. – Preciser les differentes causes des syndromes inflammatoires febriles de l’enfant, et analyser la place des differents examens complementaires a realiser. Patients et methodes. – Nous avons mene une etude retrospective des hospitalisations, entre 1990 et 2000, pour syndrome inflammatoire febrile defini par une temperature superieure a 38 °C associee a une augmentation de la vitesse de sedimentation (VS) superieure a 20 mm/h et/ou de la proteine C reactive (CRP) superieure a 20 mg/L et ne relevant pas d’une cause infectieuse simple. Resultats. – Les dossiers de 62 enfants âges de deux mois a 15 ans (âge median de quatre ans) ont ete analyses. Les differents diagnostics se repartissaient en maladie inflammatoire systemique, hemopathie maligne et maladie sans diagnostic precis dans respectivement 79 % (49 enfants), 3,2 % (deux enfants) et 17,8 % (11 enfants) des cas. La maladie de Kawasaki etait la cause preponderante (22 enfants), surtout avant l’âge de deux ans. Une VS superieure a 100 mm/h et une CRP superieure a 100 mg/L ont ete observees dans 59 % des maladies de Kawasaki, 71 % des arthrites juveniles idiopathiques non compliquees de syndrome d’activation lympho-histiocytaire (SAL), 100 % des hemopathies malignes, et 7 % des diagnostics imprecis. Une VS inferieure a 50 mm/h et une CRP inferieure a 50 mg/L ont ete observees dans 75 % des SAL et 46 % des diagnostics imprecis. Le taux de polynucleaires neutrophiles, le bilan hepatique, la triglyceridemie, de la ferritine et de sa fraction glycosylee, l’echographie et le scanner abdominopelviens, l’echographie cardiaque, les analyses histologiques de lesions cliniques ou radiologiques ont ete egalement informatifs. En revanche, les examens scintigraphiques se sont averes peu utiles, en l’absence d’orientation clinique. Conclusion. – Le diagnostic de maladie de Kawasaki doit etre facilement evoque devant un syndrome febrile non infectieux chez le nourrisson. Les valeurs de la VS, de la CRP, du nombre de polynucleaires neutrophiles, des transaminases, des γGT et des triglycerides, les echographies abdominale et cardiaque permettent souvent d’orienter le diagnostic.
- Published
- 2002