1. Wild Forests or Silviculture
- Author
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Ilona Bossanyi, André Aubréville, and Bossanyi, Ilona
- Subjects
Développement forestier ,K01 - Foresterie - Considérations générales ,Réserve forestière ,Forêt tropicale humide ,Hectare ,Silviculture ,Ecology ,biology ,Agroforestry ,Logging ,espèce en danger ,Exploitation forestière ,Forestry ,Plantation forestière ,Geography ,Editorial team ,protection de la forêt ,Aucoumea klaineana ,Sylviculture ,Reconstitution forestière ,Aménagement forestier ,Forest fragmentation ,Abattage d'arbres ,Industrie forestière ,K70 - Dégâts causés aux forêts et leur protection ,Ecology, Evolution, Behavior and Systematics ,Régénération artificielle ,Take over ,Régénération naturelle ,biology.organism_classification ,K10 - Production forestière ,forêt primaire exploitée ,Offset (botany) - Abstract
Dans les pays forestiers du Golfe de Gui- née, l’enrichissement des forêts denses, naturellement très pauvres en essences commercialisables, a vu le jour dans les années 1920. Il apparaît en effet indispen- sable de compenser les pertes de l’exploi- tation par des opérations sylvicoles qui assureront la reconstitution de la compo- sition primitive en bonnes espèces. Une telle activité, parfois vivement détractée, mais qui convertirait pourtant favorable- ment des forêts sauvages en forêts valo- risables, ne peut être conçue que dans la durée. Cela n’est possible que si les moyens mis à disposition des forestiers sont garantis durablement. L’enrichis- sement se justifie par le faible nombre d’essences forestières commercialisées, lesquelles demeureront les mêmes dans cinquante ans parce qu’elles disposent des meilleures propriétés technolo- giques. Une forêt enrichie en okoumés, limbos et niangons, avec une production de 50 à 60 arbres exploitables par hec- tare, aura donc toujours plus de valeur qu’une forêt sauvage. Cet enrichissement est justifié par la raréfaction progressive des espèces les plus exploitées, inaptes à se renouveler sous un couvert dense. On sait par exemple que les zones riches en okoumés ne le sont que parce qu’elles ont été précédées par l’occupation an- cienne de populations humaines qui ont depuis disparu. L’enrichissement se justi- fie aussi pour éviter que l’exploitation ne se diffuse à l’ensemble des massifs fores- tiers et entraîne progressivement leur dis- parition. Les scieries font en effet souvent le vide autour d’elles, et les pistes fores- tières concourent au mitage des forêts, jusqu’à leur mise en valeur agricole. Sans classement de forêts et sans sylviculture, il n’y aura plus, dans quelques dizaines d’années, ni forêts économiquement ex- ploitable, ni industries forestières en vue du commerce d’exportation.Résumé adapté par la rédaction de la revue.
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- 2015
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