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This article discusses Romania’s relationship with the communist past. It is structured around three themes: official forgetting and belated condemnation, the pervading discourse of NGOs which focuses on the victims of communism, and the resurgence of nostalgia in opinion polls, seen as an expression of the problems of living in a democracy. In this context, the author examines visible forms of cultural memory which have appeared in recent years (the 2000s), in particular the role played by the nostalgic gaze. We find thus different types of nostalgia: social, commercial and tourism. We can then question the role played by this nostalgic gaze in works by Romanian contemporary artists and filmmakers who produce memory art. As a specific form of cultural memory, memory art seeks to sketch out an image of the past which is more comprehensive. The article describes the different forms nostalgia has taken in Romania in recent years and juxtaposes this with the most important works of art, following three themes: the obsessional portrait of Ceaușescu, personal, even autobiographical memory, and the residues of communism as depicted inProjet 1990. [ABSTRACT FROM PUBLISHER]

This article examines the research methods of one of the most famous twentieth-century Russian philosophers, Aleksei Losev. At present, the work of this thinker is the subject of study at numerous universities in Russia, North America, and Europe. Nevertheless, questions about Losev's place in contemporary philosophy and his research methods remain unanswered. Thus, this article examines the most important philosophical tendencies that significantly influenced Losev's work and concludes that Losev is primarily and overall a dialectician and the author of a very specific and original philosophical doctrine whose methodological founding principles originate in dialectical logic, one that differs considerably from other theories that currently exist in contemporary philosophy. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'article est consacré au cycle de poèmes Les Géants : récits héroïques (1985) par Mikhaïl Soukhotine qui constitue I'une des œuvres les plus remarquables de la poésie russe de la période du passage du conceptualisme au poste-conceptualisme. L'orientation vers I'épique manifestée déja dans le titre donne lieu à poser une question sur l' « effet d'épopée », le terme par lequel on essaie de saisir le caractère singulier de la présence de I'épopée chez Soukhotine. L'effet d'épopee repose sur deux stratégies contradictoires. De I'un côté, en suivant aux procédés conceptualistes, le poète construit son texte à I'aide de combinaisons associatives d'éléments disparates de divers registres du langage appartenant à la conscience de masse : chansons et blagues populaires, folklore traditionnel et urbain, des images de lecture scolaire aussi bien que des « légendes officielles » soviétiques. En plus, I'auteur joue avec des modèles de I'épopée classique en se référant aux schémas narratifs de divers genres épiques. La juxtaposition des éléments étérogénes crée un effet ironique, qui déconstruit I'idéologie héroïque soviétique aussi bien que la pensée épique en générale. De I'autre coté, Soukhotine établit une nouvelle et positive vision de I'épique en tant que « folklore contemporain » (termes de l'auteur). La conception ambivalente d'épopée supporte les idées bakhtiniennes sur la nature de I'épique, qui sewent d'un des éléments de la base théorique de I'article, et en même temps ouvrent une polémique avec celles-ci. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Ce texte aborde la question de I'interaction entre art, spiritualité et connaissance dans I'œuvre de la poète Elena Guro (1877-1913), associée au mouvement futuriste russe. Étudiant principalement ses courts textes, considérés à la fois comme le terrain et comme le miroir d'une quête spirituelle posant pour visée ultime l'atteinte d'une connaissance parfaite du monde, nous nous intéressons particulièrement au rôle joué par la pratique artistique dans une telle démarche. Nous postulons que c'est par le travail de reconstruction de l'espace et du temps qu'elle seule peut permettre que la poésie prend tout son sens chez Guro. L'art, en annihilant à sa guise les barrières spatio-temporelles, agit sur la perception commune de I'univers et rèvéle certains aspects des choses qu'une acceptation presque inconditionnelle de I'espace euclidien avait laissés dans I'ombre. En somme, c'est parce qu'il permet le renversement de I'ordre des choses et facilite ainsi I'atteinte d'une connaissance nouvelle et intime du monde que I'art, chez Guro, peut mener à I'illumination. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Les historiens ont souvent souligné que lorsque Napoléon fonda le duché de Varsovie sur les mines de la Pologne prussienne (juillet 1807), le souverain français se réserva le droit exclusif à disposer d'un diplomate à Varsovie : le résident de France, appelé à incarner la tutelle française sur cet embryon d'Etat polonais placé sous la prudente suzeraineté du vieux roi de Saxe. Mais si le rôle du résident dans les échanges entre Paris et Varsovie a été fréquemment étudié, le fait que pendant de nombreux mois celui-ci ne fut pas le seul diplomate à donner son opinion sur le duché de Varsovie a été assez largement négligé. En effet, au nom de la souveraineté du roi de Saxe sur le duché, le représentant de Napoléon à Dresde prétendit lui aussi s'intéresser aux affaires polonaises, entrant de facto en concurrence avec son collègue de Varsovie, et ce jusqu'à ce qu'il reconnut enfin la pleine autonomie du résident à I'été 1809. L'article s'attache à retracer cette concurrence (enjeux, effets, acteurs) et à la replacer dans le cadre des relations de pouvoir entre Varsovie, Dresde et Paris, s'interrogeant pour finir sur son caractère révélateur du processus d'autonomisation du duché de Varsovie à I'égard de la Saxe. [ABSTRACT FROM AUTHOR]