1. Empreintes, moulages, traces : d’Orient en Occident
- Author
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Alain Schnapp
- Subjects
copie ,lcsh:Fine Arts ,proche orient ,archéologie ,vestiges ,archaeology ,ruins ,memory ,matérialité ,mémoire ,Western world ,monde chinois ,moulded casts ,lcsh:N ,moulage ,middle East ,monde occidental ,ruines ,copy ,materiality ,Chinese world - Abstract
Les ruines, au sens latin ou grec du terme, sont ce qui reste d’un monument ou d’un site habité par les hommes. Les vestiges ont quelque chose à voir avec les ruines, mais dans un autre sens. « Vestigia » en latin signifie des traces de pas, comme « ichné » en grec renvoie aux traces des animaux. L’empreinte est l’inverse de la ruine, une trace en creux qui retient quelque chose de la forme originelle. La ruine selon Simmel est le retour de la culture à la nature, la trace est un signe qui tient autant de la nature que de la culture. En tentant de réfléchir à ce contraste, je m’emploierai à examiner le rôle des estampages et des moulages dans la définition des pratiques antiquaires de l’Orient ancien à la Chine et de la Chine à l’Occident. Ruins, in the Latin and Greek acceptation of the term, are what is left of a monument or a site which was inhabited by men. Vestiges are related to ruins, but with a different meaning. Vestigia in Latin signifies footprints, just as ichné in Greek refers to the prints left by animals’ feet. A mould or a print is the opposite of a ruin, a hollowed-out trace which keeps something of the original form. According to Simmel, the ruin is culture going back to nature. Thinking about this contrast, our paper will look at the role of prints and moulded casts in the definitions of antiquarian practices in the ancient Orient, in China and from China to the West.
- Published
- 2016
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