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The emergence of Escherichia coli (E. coli) resistance to fluoroquinolones (FQs) increased and spread gradually worldwide since the early 1990s. The selective pressure of FQs is the main mechanism responsible for the emergence of FQ resistance as shown by in vitro studies. Clinical trials are required to prove the causality between exposure to FQs and emergence of resistance. But this would not be ethical in humans. Non experimental studies must answer several principles to establish causality: association, anteriority, and directional change. We described and compared the contribution of observational and quasi-experimental studies implemented to answer several of these principles. Quasi-experimental studies using interventional models (ARIMA models with transfer function), can answer several of these principles, unlike observational studies. Thus, in addition to assessment of the association, they were able to show that the exposure to FQs precedes the emergence of FQ resistance to E. coli. They were also able to estimate the time necessary for the emergence of resistance and the dose effect, and to show if this association was reversible.

Introduction – objectifs Debut mars 2013, une epidemie de diarrhee avec syndrome respiratoire aigu febrile touchant une communaute d’orpailleurs travaillant sur un site unique en foret tropicale a ete signale au Centre Delocalise de Prevention et de Soin (CDPS) de Maripasoula en Guyane Francaise. Materiels et methodes 11 patients presentant un tableau clinique severe ont beneficie d’une hospitalisation a l’Hopital de Cayenne et ont fait l’objet d’une investigation epidemiologique, clinique et microbiologique rigoureuse et standardise. Resultats L’enquete microbiologique a mis en evidence la presence intriquee de grippe saisonniere H1N1 associee a de nombreuses co-infections parasitaires, bacteriennes ou virales avec notamment 3 cas de Shigella flexneri et 7 cas d’ankylostomoses. L’ensemble des patients a presentes une bonne evolution avec guerison rapide apres prise en charge adaptee. Conclusion La presence de ces germes pathogenes et leur association refletent les conditions de precarite sanitaire et de promiscuite importante existant dans ces camps. La gravite des tableaux cliniques presentes etait principalement due aux co-infections ou a des surinfections. D’autre part, la diversite de ces co-infections parasitaires, virales et bacteriennes est un bon temoin du type et de la complexite de la prise en charge medicale des patients precaires en zone tropicale.

Introduction – objectifs La fievre Q (FQ) represente 20 % des pneumopathies communautaires dans notre region. Son epidemiologie est peu etudiee et le reservoir animal est a ce jour inconnu. Nous avons recherche s’il existait une association entre les facteurs climatiques et l’incidence des cas de FQ aigues comme cela avait ete suggere par d’autres travaux. Materiels et methodes Nous avons analyse retrospectivement les cas mensuels de FQ aigue diagnostiques dans notre CH. Nous avons aussi collecte et analyse les donnees mensuelles climatiques (temperature, precipitations, humidite relative et vents) fournies par les stations meteorologiques. Une analyse de series temporelles (correlation croisee) entre les facteurs climatiques et l’incidence de FQ a ete effectuee a l’aide du logiciel SPSS. Resultats Entre janvier 2008 et decembre 2012, 113 cas de FQ aigue ont ete diagnostiques pour une incidence moyenne de 22 cas pour 100 000 habitants/an. Une incidence elevee a ete observee au mois de juillet et une incidence basse pour mois d’octobre. La pluie et l’humidite relative ont leur pic se situant entre mai et juin. Nous avons retrouve une correlation positive significative de 0,36 avec un decalage de 1 a 2 mois entre les precipitations mensuelles et l’incidence mensuelle de FQ. L’augmentation de 1 mm de pluie entrainait 1 a 2 mois plus tard une augmentation de l’incidence de FQ multiplie par 0,36. De meme, une correlation positive significative de 0,5 entre l’humidite relative mensuelle et l’incidence FQ a ete observee. Il n’y avait pas d’association significative entre la temperature, le vent et l’incidence mensuelle des cas de FQ. Conclusion L’incidence mensuelle des cas de FQ a ete associee au niveau des precipitations et de l’humidite relative dans notre region. La connaissance de ces potentiels liens avec les facteurs climatiques permettra de developper des outils de prevention de cette maladie emergente dans ce departement.

Introduction et objectifs La fievre Q aigue se manifeste dans pres de 90 % des cas par un tableau de pneumopathie en Guyane. Regulierement, surviennent des cas groupes de pneumopathies a fievre Q avec notamment des formes compliquees de detresse respiratoire. Afin de tenir compte de Coxiella burnetti, l’antibiotherapie de premiere intention de pneumonie aigue associe l’amoxicilline a la doxycycline. Si cette attitude therapeutique est justifiee par la gravite des formes cliniques observees, on ne sait pas en revanche, la frequence de la fievre Q parmi les pneumopathies prises en charge. Notre objectif principal etait d’estimer la proportion de pneumopathies a Coxiella burnetti parmi les pneumopathies prises en charge et secondairement, de comparer leurs caracteristiques clinico-biologiques a celles des autres patients. Materiels et methodes Etude retrospective des donnees clinico-biologiques et radiologiques des pneumonies aigues suivies du 01/05/2004 au 30/09/2007 dans l’unite des maladies infectieuses du CH de Cayenne. Resultats La fievre Q a represente 24 % des 139 pneumonies aigues avec une preponderance du sexe masculin. En cas de pneumonie a fievre Q, la toux etait volontiers plus seche et les cephalees plus presentes. Au stade precoce, les parameters biologiques ne permettaient pas d’orienter envers une fievre Q. La duree mediane d’hospitalisation (4 jours) ainsi que l’âge median (47 ans) des patients n’etaient pas differents en cas de coxiellose. Conclusion Coxiella burnetti a ete responsable d’un quart des pneumonies aigues prises en charge dans notre unite. Au stade precoce, peu de parametres clinicobiologiques et radiologiques orientaient en sa faveur. En attendant des etudes pronostiques discriminantes, l’antibiotherapie probabiliste des pneumonies aigues en Guyane doit tenir compte de Coxiella burnetti.

Introduction et objectifs En Guyane francaise, la prevention des rechutes de paludisme a P. vivax par la primaquine (0,25 mg/kg/j, maximum 15 mg/j, pendant 14 jours) est indiquee chez les patients « rechuteurs » âges de plus d’1 an, non gravides, avec un taux normal de G6PD. Objectif : Evaluer l’efficacite et la tolerance de la primaquine comme traitement preventif des acces de reviviscence de paludisme a P. vivax. Materiels et methodes Une etude prospective est mise en place. Les patients inclus sont ceux ayant recu un traitement par primaquine, ne projetant pas de sejour en zones connues d’endemie palustre durant 3 mois au moins. Une evaluation clinique et biologique (hemogramme, exploration fonctionnelle hepatique et renale) a J7 et J15 est programmee. Les resultats presentes concernent les patients traites a la date du 31 decembre 2007. Resultats De janvier 2003 a decembre 2007, 339 patients sont inclus. Le nombre d’acces palustre varie entre 2 et 10 prealablement a la prescription de primaquine. Douze patients ont rapporte des effets gastro-intestinaux generalement mineurs, sauf dans 1 cas ou le traitement a du etre interrompu. L’hemogramme, l’exploration fonctionnelle hepatique et renale, sont restes stables pendant et a la fin du traitement par primaquine. Pour 13 patients (4 %), une rechute d’acces palustre a P. vivax a ete documentee entre 4 et 10 semaines apres le traitement. Une malabsorption digestive a ete evoquee pour 3 d’entre eux, une re-infestation pour un autre. Conclusion La primaquine a la posologie de 0,25 mg/kg/j (maximum 15 mg/j) est efficace et bien toleree sur le plan clinique et biologique, chez l’adulte non gravide et l’enfant de plus d’un an sans deficit en G6PD.

Introduction et objectifs L’hepatite chronique virale B reste un defi mondial avec 350 millions de porteurs d’AgHbs. La prevalence de l’AgHbs est tres variable d’un pays ou d’un continent a un autre. En France metropolitaine, en 2004, elle etait de 0,65 %. Il n’y a pas de donnees recentes sur la prevalence de l’hepatite B en population generale en Guyane. Elle serait de 1,6 % au CDAG de Cayenne en 2007. Notre objectif etait d’estimer la prevalence de l’AgHbs chez les femmes ayant accouche en 2007 a la maternite de Cayenne. Materiels et methodes Enquete transversale a partir des donnees du registre des issus de grossesse (RIG). Toutes les femmes ayant accouche du 1er janvier au 31 decembre 2007 ont ete incluses. La commune d’habitation et l’ethnie etaient renseignees. Resultats En 2007, 2 588 femmes ont accouche a la maternite de Cayenne et etaient âgees en moyenne de 27 ans. La prevalence de l’AgHbs etait de 1,54 % (IC95 % : 1,08-2,11). Elle etait de 10,9 % chez les femmes d’origine asiatique (Hmong et chinoises), de 2,3 a 2,5 % chez les noires Marrons et haitiennes, de 1,1 % chez les creoles et de 0,3 a 0,8 % chez les metropolitaines, bresiliennes ou amerindiennes. Elle etait de 5,7 % pour les femmes de Roura et Cacao (commune Hmong), variait de 2,2 a 2,4 % pour les femmes des communes du littoral centre et ouest, de 1 a 1,5 % pour les femmes des communes entourant Cayenne et enfin 0,8 % pour les femmes vivant le long de l’Oyapock. Conclusion Cette etude est la premiere a estimer la prevalence de l’AgHbs a la maternite de Cayenne ou viennent accoucher les femmes d’origine ethnique et geographique tres diverses. Elle a permis de cibler certains groupes a risque d’hepatite B. En ce sens, elle pourrait aider a la planification et repartition des moyens de prevention au sein des groupes les plus exposes.

Introduction et objectifs Un homme de 42 ans a ete admis en reanimation pour meningo-encephalite avec coma le 21 mai 2008. La notion de morsure par un chaton decede 2 mois plutot orientait vers une etiologie rabique. Devant cette hypothese, une reunion a ete organisee le 23 mai au CH Andree Rosemon (CHAR) entre les services hospitaliers (urgence, reanimation, hygiene et infectiologie), l’Institut Pasteur de Guyane (IPG) et la direction de la sante et du developpement sanitaire (DSDS). L’objectif etait d’organiser la gestion a priori du risque rabique s’il se confirmait. Materiels et methodes Il y a eu repartition des responsabilites suivantes entre les partenaires reunis : la communication (autorites publiques), la recherche de l’animal contaminant (services veterinaires et CIRE), l’investigation de l’exposition des proches (IPG et CIRE) ou du personnel hospitalier (CHAR) et la protection vaccinale (IPG et CHAR). Resultats Le diagnostic de rage a ete confirme le 28 mai par PCR sur biopsie de peau et sur des echantillons de salive du patient qui venait de deceder depuis la veille. Une cellule de crise a ete constituee a la prefecture. L’animal contaminant n’a pas ete retrouve. L’investigation a permis la vaccination de 42 personnes de l’entourage du patient et 48/102 (47 %) parmi le personnel hospitalier. Un recueil des effets indesirables du vaccin a ete realise et son analyse est en cours. Conclusion La preparation de cette crise sanitaire par analyse de scenario a optimise notre organisation et reactivite. L’utilisation des questionnaires standardises a facilite l’identification et la vaccination des seuls sujets exposes parmi les nombreux consultants. Pour les professionnels de sante, cet evenement illustre de maniere pedagogique, l’importance de l’application des precautions standards en toute circonstance.