Yvonne Cazal, Gabriella Parussa, Cinzia Pignatelli, Richard Trachsler, Centre de recherche inter-langues sur la signification en contexte (CRISCO), Université de Caen Normandie (UNICAEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), CLESTHIA - Langage, systèmes, discours - EA 7345 (CLESTHIA), Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Centre d'études supérieures de civilisation médiévale (CESCM), Université de Poitiers-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Paris-Sorbonne (UP4), Centre de recherche inter-langues sur la signification en contexte ( CRISCO ), Université de Caen Normandie ( UNICAEN ), Normandie Université ( NU ) -Normandie Université ( NU ), CLESTHIA - Langage, systèmes, discours - EA 7345 ( CLESTHIA ), Centre d'études supérieures de civilisation médiévale ( CESCM ), and Université de Poitiers-Centre National de la Recherche Scientifique ( CNRS )
L'exploitation directe des manuscrits du xve siècle peut se révéler utile pour notre compréhension de la conception linguistique des scribes qui ont transcrit les documents. Il faut cependant prêter attention à des aspects que les éditeurs de textes et historiens de la langue ne peuvent en général pas prendre en considération et qui relèvent davantage de l'« orthographe » que de la « grammaire ». C'est ce que l'on voudrait montrer ici à l'aide de deux exemples étudiés à travers un vaste corpus de textes : les lettres dites étymologiques et certains aspects de la morphologie verbale. Le premier exemple permet de voir, par exemple, comment un scribe marque les mots d'une même « famille », le second illustre les hésitations, mais aussi les choix, à un moment où les paradigmes « médiévaux » évoluent progressivement vers le système « moderne ». Orthography : from the Medieval Manuscript to Modern Linguistics. A direct examination of Fifteenth Century manuscripts can help us understand the conception that the copyists involved had of their language. One must, however, turn to data that editors and historians of language do not usually deal with, data concerning more « orthographical » than « grammatical » features. That is what is attempted to be shown here with two examples examined in a big corpus of texts : « etymological » letters and some aspects of the morphological verb-system. The first example shows, for instance, in what manner a scribe will mark words belonging, according to him, to the same « family », the second example makes clear the hesitations, but also the choices, of a scribe writing in a period of transition between a « medieval » system and a more « modern » paradigm.