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L’élevage pastoral au Sahel est extrêmement dépendant des irrégularités climatiques, et particulièrement de la qualité de la saison des pluies qui conditionne la repousse des pâturages et le remplissage des points d’eau. Les éleveurs nomades et transhumants adaptent leurs stratégies de déplacement à l’état et à la disponibilité de ces ressources. Les outils de suivi de la sécurité alimentaire de ces territoires pastoraux doivent donc intégrer, en plus des données spatialisées sur la biomasse, des informations sur ces mouvements pastoraux et sur les facteurs qui les conditionnent. Pour accompagner les systèmes d’alerte locaux au Sahel, l’organisation non gouvernementale Action contre la Faim propose un modèle de vulnérabilité pastorale basé sur des données satellitaires acquises en temps réel et sur la connaissance des pratiques pastorales. Ce modèle permet d’alimenter en informations un système d’alerte précoce en identifiant les zones d’intérêt pastoral déficitaires en ressources plusieurs mois avant la période de soudure potentiellement problématique. La confrontation avec l’information concomitante collectée sur le terrain par des relais sentinelles permet une surveillance de la situation pastorale, contribuant au développement des infrastructures ou au déploiement de l’aide humanitaire.

L’étude a été menée dans la zone côtière du nord-ouest de l’Egypte afin d’explorer l’importance économique relative de la production de petits ruminants. Sur la base des ressources en eau, la zone d’étude a été divisée en trois sous-zones agro­écologiques (ZAE): a) la zone pluviale (ZP) à l’ouest, b) la zone sèche (ZC) au centre, et c) la zone irriguée (ZI) à l’est. La collecte des données a été effectuée au moyen d’enquêtes de terrain, à l’aide d’un questionnaire testé au préalable. La productivité a varié de 20,8 à 25,4 kg, et de 18,9 à 20,9 kg, respectivement chez les ovins et les caprins. La productivité des ovins et des caprins a été plus faible dans la ZC que dans les ZP ou ZI (p > 0,05). La production des petits ruminants a été rentable dans les différentes ZAE. Les rendements sur capi­tal investi dans la production ovine ont été de 22,3, 17,9 et 14,4 %, respectivement dans les ZI, ZP et ZC. Les données correspondantes pour la production caprine ont été respecti­vement de 16,5, 16,7 et 16,7 %. La contribution de l’élevage au revenu du ménage a varié de 40,8 à 71,6 % dans les ZAE. La comparaison des revenus provenant des cultures et du bétail dans la ZC a révélé que, alors que l’élevage représentait 71,6 % du revenu net total, la contribution des cultures n’a été que de 2,5–5 %. Dans le secteur de l’élevage, la contribu­tion des petits ruminants a été la plus élevée (63,4 %). Aider les agriculteurs à prendre conscience des avantages finan­ciers des petits ruminants peut les convaincre de considérer ces derniers comme une meilleure alternative à la produc­tion agricole en termes de génération de revenus. Ces résul­tats pourront probablement influer sur leur décision concer­nant l’allocation de leurs ressources limitées à des alternatives concurrentes.

Avec la croissance de la population urbaine mondiale, les rôles que pourraient jouer les agricultures urbaines dans les villes de demain posent question. L’Egypte, qui a connu une urbanisation très rapide au cours du siècle dernier, semble abriter une importante diversité d’exploitations urbaines et périurbaines. La mégalopole du Grand Caire, avec ses 20 millions d’habitants, ne fait pas exception et profite de la présence de fermes, dont une partie contribue à l’approvisionnement en lait de la ville. Relevant de l’économie informelle, la littérature est presque inexistante quant à leurs structures, fonctionnements, dynamiques et perspectives. Cet article décrit les principaux systèmes familiaux du secteur laitier informel du Caire, afin de mieux cerner leurs contraintes et leurs opportunités. Les données collectées au cours d’entretiens auprès de 73 éleveurs du Caire ont permis de réaliser une typologie de ces systèmes en se basant sur leurs caractéristiques structurelles, techniques, familiales et économiques. Deux grandes catégories ont été identifiées : les agroéleveurs intégrant agriculture et élevage, et les éleveurs hors-sol. Chacune de ces catégories a été divisée en deux types, à partir d’un gradient de la taille. Dans tous les cas, la satisfaction des besoins alimentaires familiaux a primé. Le lait de bufflonne était le lait le plus produit et la commercialisation des surplus de lait frais passait par des circuits courts. Bien que rendant des services à la ville, ces exploitations affrontaient de nombreuses contraintes (coûts élevés des intrants agricoles, pression foncière, faible disponibilité des terres agricoles, parmi d’autres) qui remettaient en question leur subsistance à moyen terme.

African animal trypanosomosis, transmitted by tsetse flies (Glossina spp.) is a major constraint limiting the optimal utilization of land for agricultural production in tsetse-infested areas of Ghana. In the last 50 years various workers have made attempts at mapping the distribution of tsetse flies and the disease they transmit with a view to instituting appropriate control measures. Due to the increasing human population and agricultural expansion, there has been a retreat of the morsitans group of tsetse flies into protected areas. From the standpoint of livestock production, therefore, members of the palpalis group remain the most important vectors of trypanosomosis as they are able to persist even in areas of intense land use. The optimal exploitation of trypanotolerance as a means of trypanosomoses control is hampered by increased crossbreeding with trypanosusceptible breeds. Although the incidence of sleeping sickness has decreased drastically over the last decades, the current status of the disease has not been investigated. This paper takes a retrospective look at the problem of tsetse and trypanosomosis in Ghana, assesses the current disease situation and highlights some research perspectives that are relevant to the sustainable control of the disease.

The pasture value of Sudanese fallows was determined for the Sare Yero Bana soil of High Casamance in Senegal by studying fodder diversity and the global quality index. Fodder diversity was higher in young fallow rangelands. In old fallows, on the other hand, species with low pastoral value were relatively more abundant. The global quality index of rangelands markedly increased in fallow first years, peaked the third year because of grass abundance and sparse woody cover, then decreased between years 5 and 17. The decrease of the fodder quality of fallow rangelands was even more pronounced when estimating the net pastoral value. The cattle carrying capacity of young fallows improved when ponderation of “qualified” fodder was taken into account, because the amount of unused fodder could be reduced by 50%. The global quality index is therefore an essential indicator of rangelands fodder quality, which can be used without the need for chemical and/or bromatological analyses.

Reliable information on numbers of domestic animals are essential on a continent-wide as well as on a regional scale. This knowledge facilitates to guide and design the development policy of animal production and, also, to propose financial support from donors. Reliable information about animal numbers are scarce in developing countries, particularly in sub-Saharan Africa. Therefore, it is necessary to proceed to countings using reliable methods, which have been already recently developed for counting game populations. There is an abundant literature with regard to game counting which is not the case for counting domestic animals. This paper presents a bibliographical review of methods employed and operations carried out to count domestic populations. Counting methods are presented and their statistical and operational principle described. The results obtained during various operations carried out mainly in sub-Saharan Africa are presented and discussed. The main techniques applied are direct and indirect counts, ground and aerial counts, exhaustive or by sampling counts. The strip transect method and the indirect methods for estimating animal abundance by ground investigation are largely described. The line transect and capture-mark-recapture methods are briefly presented. The choice of methods and existing means to count domestic animals is discussed at the end of the paper. New methodological approaches are also indicated.

La démographie est un déterminant essentiel de la production des cheptels de ruminants domestiques élevés en conditions extensives tropicales. L’esti- mation des taux démographiques (taux de reproduction, de mortalité et d’ex- ploitation des animaux) est nécessaire pour évaluer l’effet d’interventions zootechniques sur la production des cheptels. Cette estimation est cependant particulièrement difficile et contraignante. Les systèmes d’élevage traditionnels posent des problèmes spécifiques et importants pour la collecte des données dans les troupeaux. La présente synthèse fait le point sur les méthodes d’enquête utilisées en milieu villageois pour estimer les taux démographiques des ruminants : les suivis individuels d’animaux, les suivis de troupeaux sans identification individuelle des animaux et les enquêtes rétrospectives transversales. Des perspectives de recherche sont proposées pour améliorer les méthodes, notamment dans le cadre des suivis nécessaires pour prendre en compte la variabilité interannuelle des taux démographiques.

Les recherches empiriques faites dans le nord de la Côte-d'Ivoire permettent d'étudier les possibilités et les limites de l'emploi du fumier de bovins, vues sous un angle économique. Cette étude est basée sur des mesures de temps de travail, des analyses de la composition du fumier, des études de sols ainsi que des études comparatives de rendement. Les résultats montrent que, lorsqu'il y a suffisamment de surfaces cultivables disponibles, la fumure n'est supérieure à la jachère traditionnelle que si l'on dispose de techniques susceptibles de réduire le temps de travail, de transport du fumier, en charrette par exemple. Dans les régions à forte densité, au contraire, là où le raccourcissement du temps de jachère provoque une chute du rendement et une érosion accrue, l'emploi de tout le fumier disponible prend tout son sens et s'avère indispensable.

Les facteurs de la croissance de jeunes taurillons peuls exploitant des pâturages annuels sahéliens à Selibaby (Mauritanie) ont été mesurés sur une période de 21 mois. Simultanément, les conditions climatiques et les ressources fourragères ont été étudiées. Pour chaque saison, l'auteur a calculé des équations de régression multiple reliant entre eux ces paramètres. Les performances de saison sèche (variations quotidiennes de poids mesurées mensuellement) sont fortement influencées par la durée de la saison sèche, la disponibilité en fourrages ligneux et par la distribution d'un complément azoté. La complémentation alimentaire en saison sèche chaude et pendant la période de soudure peut être rentable pour les animaux devant être commercialisés. Cependant, la croissance compensatrice observée pendant la saison des pluies sur les animaux non complémentés réduit l'intérêt de cette pratique. Des simulations par des modèles mathématiques ont montré que les performances de saison sèche ne sont pas améliorées par une diminution de la charge, tant que la biomasse disponible est supérieure à 300 kg de matière sèche par hectare. Les performances de saison humide sont influencées par la disponibilité en fourrages et leur teneur en matière azotée. La croissance de saison des pluies pourrait être améliorée en accroissant la dispersion du bétail, et en diminuant la charge appliquée aux pâturages en fin de saison humide. Des recherches importantes sont à entreprendre.

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Les taux de matières sèches, de matières azotées brutes, de cellulose et de cendres constituent les éléments de calcul de la valeur bromatologique des fourrages. A partir de résultats expérimentaux, les tables hollandaises donnent directement la valeur bromatologique d'un kg de matières sèches de fourrage en fonction du taux de cellulose et de cendres pour la valeur énergétique et en fonction du taux de matières azotées brutes pour les matières azotées digestibles. Par analogie à l'unité gros bétail (U.G.B.) des pays tempérés, un animal de référence de 250 kg pour les pays tropicaux peut être adopté comme Unité-Bétail tropical (U.B.T.). La consommation journalière théorique étant évaluée à 2,5 kg de matière sèche pour 100 kg de poids vif, les besoins de l'U.B.T. sont rapportés au kg de matière sèche ingérée sous le nom d'Equivalent-Rati on exprimé en unité fourragère et matière azotée digestible. Le dépouillement de plus de 500 analyses bromatologiques de plantes fourragères tropicales a mis en évidence: l'importance des pâturages aériens comme complément de la ration en matières azotées digestibles au cours de la saison sèche tant sur steppes que sur savanes; l'importance périodique des espèces d'appoint pour assurer la nourriture du bétail sur steppes; - le nombre limité d'espèces assurant une ration d'entretien pendant une longue période sur steppes; - l'importance du temps de croissance pour les espèces vivaces de savanes, la valeur bromatologique des repousses dépendant plus de ce facteur que de la date de récolte

Seuls sont envisagés ici les Rhipicephalus exophiles, dont les adultes infestent le bétail et le grand gibier dans les formations végétales ouvertes. Après un rappel sur l'habitat des tiques et sur la phytogéographie de la sous-région, la distribution de chaque espèce est brièvement établie, en fonction de la végétation et des courbes isohyètes. La succession des zones de végétation concorde avec la répartition des différentes espèces, ce qui permet d'obtenir le parallélisme suivant: Steppes semi-désertiques sahariennes: Rh. sanguineus (forme sauvage); Steppes xérophytes sahéliennes et oasis riveraines: Rh. guilhoni, Rh. gr. simus; Savanes tropicales nord-soudaniennes: Rh. sulcatus, Rh. gr. simus; Savanes subtropicales sud-soudaniennes: Rh. sulcatus, Rh. senegalensis, Rh. gr. simus; Savanes subéquatoriales guinéennes: Rh. sulcatus, Rh. senegalensis, Rh. gr. simus; Mosaïques forêt-savane guinéennes: Rh. sulcatus, Rh. senegalensis, Rh. gr. compositus; Savanes subéquatoriales oubanguiennes, mosaïques forêt-savane oubanguiennes; Rh. sulcatus, Rh. senegalensis, Rh. gr. simus, Rh. longus, Rh. gr. compositus

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