Résumé: Le groupe des spondylarthropathies (SPAP) englobe un ensemble de pathologies partageant les mêmes bases génétiques et les mêmes agents infectieux déclenchants. Objectifs. – Présenter et discuter la prévalence des SPAP de la collection des squelettes identifiés à Coimbra, un échantillon portugais des xix e et xx e siècles. Matériel et méthodes. – Chacun des 505 individus a été examiné macroscopiquement, les lésions dégénératives, inflammatoires, ankylosantes, enthésopathiques, traumatiques, congénitales, infectieuses ou associées à d''autres maladies étaient recherchées au niveau de chaque articulation. Le diagnostic de SPAP était fondé non seulement sur les critères de Rogers et Rothschild mais également sur de nouveaux critères établis par Martin-Dupont. Les diagnostics différentiels et associés sont également discutés. Résultats. – En utilisant les critères de Martin-Dupont, le diagnostic de spondylarthropathie était certain chez 34 individus (6,7 %), la plupart étaient des femmes et des gens âgés. De plus, les SPAP étaient probables sur 32 squelettes (6,3 %) et ne pouvaient pas être exclues sur 98 squelettes (19,4 %). Excepté pour la troisième catégorie, les résultats sont proches de ceux des autres auteurs qui ont utilisé d''autres critères. Discussion. – La spécificité de chaque critère est discutée, et les résultats sont comparés précautionneusement avec d''autres études portant sur des échantillons anciens et contemporains. Classer les diagnostics en certains, probables et non-exclus nous semble utile pour discuter des étiologies comme en pratique clinique. Conclusion. – La grande prévalence des SPAP de l''échantillon portugais pourrait être secondaire à une forte exposition aux agents infectieux déclenchants. [Copyright &y& Elsevier]