Search

This introductory article explains the rationale behind the 12th Thematic Issue of International Development Policy, which explores the tension between devel­opment and drug control goals, both current and historic. The volume of fifteen articles draws on a broad spectrum of thematic issues to address the following key questions: Are prohibition and development mutually exclusive or complementa­ry international agendas? How do the harms associated with drug policy enforce­ment undermine development prospects? The diverse group of authors highlight the corrosive effects of criminalisation and prohibition - based approaches on the livelihoods and fundamental rights of those who are vulnerable, including women, children, people who count on drug cultivation and trafficking to make a living, and people who use drugs. They also address the limitations and feasibility of development - focused interventions in drug control strategies within the context of the prohibition paradigm. ; Cet article d’introduction présente la logique du douzième numéro thématique de la Revue Internationale de Politique de Développement. Celui-ci explore les tensions entre les objectifs de développement et ceux du contrôle des drogues, aujourd’hui et dans une perspective historique. Le numéro rassemble quinze contributions traitant d’un large éventail de thèmes visant à répondre aux questions suivantes : la prohibition des drogues et le développement représentent-ils des programmes internationaux mutuellement exclusifs ou complémentaires ? Comment les problèmes associés à l’application de la politique anti-drogue sapent-ils les perspectives de développement ? Les auteurs de ce numéro présentent les effets destructeurs de la pénalisation et de la prohibition, à partir de recherches portant sur les moyens de subsistance et sur les droits fondamentaux des populations les plus vulnérables, dont les femmes, les enfants, les individus économiquement dépendants de la culture ou du trafic de drogues, et les consommateurs. Ils interrogent également les limites et la faisabilité des interventions axées sur le développement dans les stratégies de contrôle des drogues, et ce dans le contexte du paradigme de la prohibition. ; Este artículo introductorio explica los motivos que justifican el 12o número temático de International Development Policy, en el cual se indaga la tensión actual e histórica entre los objetivos de desarrollo y de fiscalización de drogas. Este número compuesto por quince artículos se apoya en un amplia gama de temas para abordar las siguientes preguntas centrales: ¿La prohibición y el desarrollo son prioridades internacionales incompatibles o complementarias? ¿De qué manera los perjuicios vinculados a la aplicación de políticas sobre drogas socavan las posibilidades de desarrollo? Un grupo heterogéneo de autores destaca los efectos dañinos de las estrategias centradas en la penalización y la prohibición para las fuentes de ingreso y los derechos fundamentales de las personas vulnerables, como las mujeres, los menores, las personas que viven del cultivo y el tráfico de drogas, y aquellas que las consumen. También tratan la cuestión de los límites y la viabilidad de las estrategias de fiscalización de drogas centradas en el desarrollo en el contexto de un paradigma de prohibición.

Well-conceived drug-control policies could contribute importantly to economic and social development and public health. Unfortunately, the reality of drug policies in most countries is rather that they undermine public health by failing to protect people who use drugs from infectious disease and the risk of drug overdose. Drug laws and policies that mandate incarceration for minor, non-violent drug offences have profound health costs as the risk of infectious disease in prison is high, and too few prisons offer appropriate health services for people who use drugs. Overly zealous drug-control policies, moreover, have led to enormous human suffering, as many countries have restricted the use of opioids for the relief of pain associated with cancer and other conditions. Protection of the health of communities involved with the production of drug crops such as coca leaf and opium poppy has rarely figured in ‘alternative development’ programmes for these populations. A few countries have shown that intentionally health-focused drug-control policies can lessen some of these harms. Des politiques anti-drogue bien pensées pourraient énormément contribuer au développement socio-économique et à la santé publique. Malheureusement, dans la plupart des pays, la réalité de la politique anti-drogue est toute autre : elle tend à porter atteinte à la santé publique par son incapacité à protéger les consommateurs de drogues des maladies infectieuses et des risques d’overdose. La législation et les politiques anti-drogue qui imposent l’incarcération pour des délits mineurs et non violents liés aux stupéfiants ont des coûts de santé importants, car le risque de maladies infectieuses est élevé dans les prisons et trop peu de ces dernières offrent des soins appropriés aux personnes qui consomment de la drogue. De plus, des politiques de contrôle des stupéfiants trop zélées ont entraîné d’énormes souffrances humaines, car de nombreux pays ont restreint l’utilisation des opioïdes pour soulager la douleur associée au cancer et à d’autres maladies. Par ailleurs, la protection de la santé des communautés impliquées dans la production de cultures de drogues telles que la feuille de coca et le pavot à opium a rarement figuré dans les programmes de « développement alternatif » destinés à ces populations. Certains pays ont toutefois montré que des politiques anti-drogue volontairement axées sur la santé peuvent réduire certains de ces problèmes. Una concepción adecuada de las políticas de fiscalización de las drogas podría contribuir de manera significativa tanto al desarrollo económico y social como a la salud pública. Lamentablemente, la realidad de las políticas sobre drogas en la mayoría de los países es que estas desfavorecen la salud pública al no conseguir proteger a los consumidores de drogas de enfermedades infecciosas y de los riesgos de sobredosis. Las normativas y las políticas sobre drogas que establecen el encarcelamiento por delitos menores no violentos relacionados con drogas tienen enormes costos en términos de salud, debido al alto riesgo de contraer enfermedades infecciosas en los recintos penitenciarios y a que muy pocos de ellos ofrecen servicios de salud apropiados para los consumidores de drogas. Asimismo, el celo excesivo de ciertas políticas de fiscalización de drogas ha ocasionado enormes sufrimientos humanos, ya que numerosos países han restringido el uso de opiáceos para aliviar los dolores ocasionados por el cáncer y otras enfermedades. La protección de la salud de las comunidades que participan en el cultivo de drogas como la hoja de coca y la adormidera ha figurado pocas veces en los programas de “desarrollo alternativo” de estas poblaciones. En algunos países se ha demostrado que las políticas de control de drogas expresamente orientadas a la salud pueden disminuir parte de estos efectos negativos.

This paper focuses on the child rights implications of bringing new substances into the global drug control regime. Focusing on the examples of ketamine and khat, which in turn highlight the issues of access to medicines (SDG 3) and child labour (SDG 8), it outlines the process for placing substances under international control and the child rights implications of such decisions. To date, however, child rights law has not been featured in this procedure. While child rights law may not be determinative in terms of outcome, the chapter focuses on an important process in global drug policy governance. If decisions to place substances under international control within the drug control architecture of the United Nations engage the obligations of child rights treaties, then there is a strong case for formally taking the obligations arising under those treaties into account. Cet article s’intéresse aux conséquences, pour les droits de l’enfant, de l’introduction de nouvelles substances dans le régime mondial de contrôle des drogues. À partir des exemples de la kétamine et du khat qui soulèvent aussi les questions de l’accès aux médicaments (ODD 3) et du travail des enfants (ODD8), l’auteur analyse le processus de l’inclusion de substances nouvelles dans la liste de celles qui doivent être sous contrôle international, et les conséquences en termes de droits des enfants de ce type de décisions. À ce jour, la législation sur les droits de l’enfant n’a pas été prise en compte dans cette procédure et bien qu’elle ne présente pas de résultats déterminants, ce texte aborde un processus important de la gouvernance de la politique mondiale en matière de drogues. En effet, si les décisions d’inclure des substances dans le cadre de l’architecture de contrôle des drogues des Nations Unies entrainent des obligations au titre des traités sur les droits de l’enfant, il y a alors de fortes raisons de prendre officiellement en compte les obligations découlant de ces traités. Este artículo se centra en las implicaciones que tiene para los derechos de la infancia la incorporación de nuevas sustancias al sistema internacional de fiscalización de estupefacientes. Enfocándose en los ejemplos de la ketamina y el khat –lo que a su vez pone de relieve los temas del acceso a los medicamentos (ODS 3) y el trabajo infantil (ODS 8)–, este análisis esboza el procedimiento para someter las substancias a control internacional y las repercusiones de estas decisiones en los derechos de la infancia. Hasta la fecha, no obstante, ese procedimiento no contempla la legislación sobre los derechos de la infancia. Aunque dicha legislación puede no desempeñar un papel determinante en términos de resultados, este capítulo se concentra en lo que considera un procedimiento importante de la gobernanza en el ámbito de las políticas internacionales sobre drogas. Si las decisiones en cuanto a someter substancias al control internacional dentro de la estructura de fiscalización de las drogas de la ONU comprometen las obligaciones que emanan de los tratados de derechos de la infancia, entonces existe un argumento de peso para tomar en cuenta formalmente tales obligaciones.

The moral approach that has been used to interpret and implement the Single Convention on Narcotic Drugs exacerbates the health burden faced by people who use drugs. Drawing on our experience in research, programming and policy relating to drug use and health in South Africa, we illustrate the negative consequences prohibition has had for the health of people who use drugs in our country. We argue that South Africa illustrates how approaches that stigmatise people who use drugs are morally justified at the expense of human rights and public health outcomes. We highlight how South Africa is perpetuating prohibitionist approaches on international platforms and question why this has endured. Conflicting health and law enforcement policies, local conservatism and donor conditionality have thwarted harm reduction expansion and evidence-based drug policy development, resulting in notable harms. Persistent morally-based perspectives contribute to stigma and discrimination in healthcare facilities and negatively affect treatment-seeking by people who use drugs. Criminal justice responses have increased TB exposure and entry into correctional centres that do not offer evidence-based drug treatment services. Encouragingly, progressive health and HIV policy affecting people who use drugs has recently been developed, and the recent decriminalisation of cannabis opens a door for policy debate. We recommend that to improve health, the Single Convention on Narcotic Drugs should be challenged to prioritise rights and health and that the personal use of drugs be decriminalised. We also highlight the need for mechanisms to hold health and other actors accountable for ensuring that the health and rights of all people are prioritised and strengthened. L’approche moraliste qui a été adoptée dans l’interprétation et la mise en œuvre de la Convention unique sur les stupéfiants en Afrique du Sud exacerbe la charge sanitaire supportée par les consommateurs de drogues. En s’appuyant sur leur expérience en matière de recherche, de programmation et de politique relative à la consommation de drogues et à la santé en Afrique du Sud, les auteurs de cet article illustrent les conséquences négatives que la prohibition a eues sur la santé des personnes qui consomment des drogues dans le pays. Le cas de l’Afrique du Sud illustre la manière dont les approches qui stigmatisent cette catégorie de la population sont moralement justifiées aux dépens des droits humains et des résultats en matière de santé publique. Les auteurs mettent en avant la manière dont cet État perpétue les approches prohibitionnistes sur les plateformes internationales et s’interrogent sur les raisons de la pérennité d’une telle posture. Des politiques contradictoires en matière de santé et de maintien de l’ordre, le conservatisme local et la conditionnalité de l’aide ont contrecarré le développement d’un travail de réduction des risques pour la santé et l’élaboration de politiques anti-drogue fondées sur des données probantes, ce qui a entraîné d’importantes difficultés. La persistance de points de vue moraux contribue à la stigmatisation et à la discrimination dans les établissements de soins et cela entraine des répercussions négatives sur la recherche de traitement par les consommateurs de drogues eux-mêmes. En outre, les réponses de la justice pénale ont augmenté l’exposition à la tuberculose et le placement dans les centres correctionnels qui n’offrent pas de services de traitement de la toxicomanie s’appuyant sur des données probantes. Il est encourageant de constater qu’une politique progressiste en matière de santé et de VIH touchant les consommateurs de drogues a été élaborée il y a peu, et que la récente dépénalisation du cannabis rend possible un débat politique. Les auteurs de cet article recommandent que la Convention unique sur les stupéfiants donne la priorité aux droits et à la santé et que l’usage personnel de drogues soit dépénalisé. Ils soulignent également la nécessité de la mise en place de mécanismes permettant de responsabiliser les acteurs de la santé et les autres parties prenantes afin que la santé et les droits de tous soient prioritaires et renforcés. La visión moralista que se ha empleado en África del Sur para interpretar e implementar la Convención Única sobre Estupefacientes agudiza el problema de salud al que se ven enfrentados quienes consumen drogas. Sobre la base de nuestra experiencia en la investigación, la elaboración de programas y las políticas vinculadas al consumo de drogas y a la salud en África del Sur, ilustramos las consecuencias negativas de la prohibición para la salud de los consumidores de drogas en nuestro país. Sostenemos que África del Sur ilustra la justificación moral de enfoques que estigmatizan a los consumidores de drogas a costa de los derechos humanos y la salud pública. Destacamos el hecho de que África del Sur está reproduciendo estos enfoques prohibicionistas en plataformas internacionales y nos preguntamos el motivo por el cual dichos enfoques persisten. Políticas contrapuestas en los ámbitos de la salud y de la acción de las fuerzas del orden, el conservatismo local y la imposición de condiciones por parte de los donantes han frustrado una mayor reducción de los efectos negativos y la elaboración de políticas con bases empíricas en materia de drogas, ocasionando daños considerables. La persistencia de perspectivas basadas en aspectos morales contribuye a la estigmatización y a la discriminación en los establecimientos de salud y afecta negativamente la búsqueda de tratamiento por parte de quienes consumen de drogas. Las políticas de justicia penal han aumentado la exposición a la tuberculosis y el ingreso a establecimientos penitenciarios que no ofrecen tratamientos para el consumo de drogas con bases empíricas. El hecho de que en el último tiempo se hayan ido desarrollando políticas de salud y de VIH progresistas que tienen influencia en los consumidores de drogas es alentador, y la reciente despenalización del cannabis abre las puertas para un debate acerca de las políticas. Para mejorar la situación sanitaria recomendamos que se anime a la Convención Única sobre Estupefacientes a priorizar las cuestiones de los derechos y la salud, y la despenalización del consumo personal de drogas. Destacamos igualmente la necesidad de crear mecanismos que obliguen, entre otros, a los agentes del área de la salud a responder por sus actos, de modo de garantizar que se prioricen y fortalezcan la salud y los derechos de todas las personas.