L’épidémiologie des causes virales a été profondément modifiée avec l’avènement de la pandémie due au SARS-COV-2 fin 2019. Celle-ci, dans sa forme sévère, s’est avérée associée à un risque accru d’AVC ischémique et hémorragique. Ces AVC surviendraient suite à un mécanisme inflammatoire dans lequel interviendrait un orage de cytokines. Le virus pourrait également directement s’introduire dans le cerveau via les voies olfactives, le processus d’internalisation du virus faisant intervenir sa glycoprotéine S de surface et l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2. Enfin les sujets victimes de ces formes sévères d’infection à la COVID-19 sont également souvent porteurs de facteurs de risque vasculaires majeurs (obésité, diabète, hypertension artérielle), co-facteurs de sévérité pour la Covid-19. Parmi les autres virus classiquement impliqués dans la survenue d’évènements cérébrovasculaires l’infection au VIH, interviendrait par le biais d’une vascularite. Si elle est en net recul en Afrique et dans le monde en raison de la généralisation des thérapies antirétrovirales, la prolongation de la survie chez les sujets traités expose à une recrudescence des AVC chez les sujets âgés vivant avec le VIH. Alors que l’association AVC-VIH touchait surtout les sujets jeunes avant l’ère des thérapies antirétrovirales, on l’observe aujourd’hui plus fréquemment chez les sujets de plus de 50 ans, chez lesquels il semble persister un sur-risque d’AVC, malgré l’efficacité du traitement antirétroviral. Enfin, beaucoup plus rarement, la vascularite à Virus Varicelle-Zona, le virus de l’hépatite virale C et le virus de la dengue peuvent être impliqués dans la survenue des AVC. Le tableau clinique de ces AVC d’origine virale est non spécifique. Il peut être évoqué devant le contexte épidémique actuel et les signes pulmonaires associés pour la Covid-19, la survenue de l’AVC dans un contexte infectieux, un antécédent récent de varicelle ou de zona, une immunodépression au VIH connue ou découverte.. Le diagnostic repose sur la mise en évidence de l’ADN du virus dans le LCR ou la conjonction d’arguments épidémio-cliniques. La prise en charge est également non spécifique incluant dans certains cas, un traitement antiviral spécifique et parfois une corticothérapie.