1. L’imaginaire du corps dans la représentation des peuples des confins : Homère, Hérodote
- Author
-
Jocelyne Peigney, Histoire et Sources des Mondes antiques (HiSoMA), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), Université de Lyon-Université de Lyon-Université Jean Monnet - Saint-Étienne (UJM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), PEIGNEY, Jocelyne, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Jean Monnet [Saint-Étienne] (UJM)-Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), Université de Lyon-Université de Lyon-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-École normale supérieure - Lyon (ENS Lyon), Centre Tourangeau d'Histoire et d'étude des Sources (CeTHiS - E.A. 6298), Université de Tours (UT), and Université de Tours
- Subjects
lcsh:Language and Literature ,confins ,lcsh:History (General) and history of Europe ,Applied Mathematics ,General Mathematics ,Hérodote ,Antiquité Grèce Homère Hérodote corps monde marges Cyclope ,barbares ,[SHS]Humanities and Social Sciences ,peuples des confins ,lcsh:D ,lcsh:P ,[SHS.CLASS] Humanities and Social Sciences/Classical studies ,[SHS] Humanities and Social Sciences ,Homère ,[SHS.CLASS]Humanities and Social Sciences/Classical studies ,ComputingMilieux_MISCELLANEOUS - Abstract
Avant les Indica de Ctésias qui décrivent les peuples monstrueux des confins, réunis en Inde, on trouve des peintures des hommes des bouts du monde où le modèle du corps est indissociable de la représentation de l’humain. Dans l’Odyssée, où l’œil unique de Polyphème n’est évoqué par aucune description, le gigantisme des Cyclopes et des Lestrygons illustre à travers la référence au mythe la férocité et la puissance d’une humanité éloignée des hommes ; le trait disparaît quand l’accent se déplace. Hérodote semble bien obéir à un principe constant quand il refuse les récits qui défont le modèle humain. L’anomalie reste attachée à une humanité proche du divin, non humaine, marge qui permet toutes les superpositions. Before Ctesias’ descriptions of monstruous outermost people in India, we can see that some authors preserve the natural image of human body as a way of expressing humanity when painting the edges of the earth and their inhabitants. Homer’s Odyssey never describes Polyphemus as one-eyed; Cyclopes’ and Lestrygons’ gigantism is a mythical element used to show that those men were also given superhuman ferocious strength, and it is sometimes obliterated in the text. It seems that Herodotus persistently rejects as unacceptable any story about monstruous men. Physical abnormality characterises an almost divine and no more human sort of men, whose picture allows new combinations.
- Published
- 2003
- Full Text
- View/download PDF