Elisa Nicoud, Valentina Villa, Silvano Agostini, Daniele Aureli, Jean-Jacques Bahain, Giovanni Boschian, Alain Carré, Christine Chaussé, Gourguène Davtian, Jean‑philippe Degeai, Fabio Fusco, Biagio Giaccio, Juliette Guibert-Cardin, Marion Hernandez, Catherine Kuzucuoglu, Christelle Lahaye, Cristina Lemorini, Nicole Limondin-Lozouet, Paul Mazza, Arnaud Mazuy, Norbert Mercier, Sebastien Nomade, Marina Pagli, Alison Pereira, Eleonora Regattieri, Vincent Robert, Maria Adelaide Rossi, Emmanuelle Stoetzel, Sabine Sorin-Mazouni, Antonin Tomasso, Amina Vietti, Clément Virmoux, Andrea Zupancich, Culture et Environnements, Préhistoire, Antiquité, Moyen-Age (CEPAM), Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS), COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Côte d'Azur (UCA), Histoire naturelle de l'Homme préhistorique (HNHP), Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN)-Université de Perpignan Via Domitia (UPVD)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Laboratoire de géographie physique : Environnements Quaternaires et Actuels (LGP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne - Paris 12 (UPEC UP12)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Anthropologie des techniques, des espaces et des territoires au Pliocène et au Pléistocène (AnTET), Archéologies et Sciences de l'Antiquité (ArScAn), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Ministère de la Culture (MC), Laboratoire Génie de Production (LGP), Ecole Nationale d'Ingénieurs de Tarbes (ENIT), Institut National Polytechnique (Toulouse) (Toulouse INP), Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Institut National Polytechnique (Toulouse) (Toulouse INP), Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées, and STOETZEL, Emmanuelle
The study of Pleistocene climates and environments on a local and regional scales and the analysis of archaeological settlements are both complementary and dependent on each other. Whether we want to establish a dynamic cartography of the first settlements of Europe, to understand the ways of life of human groups from a technical, cognitive and economic point of view, to observe human adaptations to the environment or to identify the possible effects of glaciations and climatic warming on populations, we need to ensure the physical context of their appearance. As a corollary, in continental areas, it is mainly in the context of archaeological investigations that environmental studies are carried out with maximum resolution. Focusing on the local effects of climate change, instead of being satisfied with global data, is the only solution both for describing the reality of climatic effects on environments and for freeing the knowledge of ancient societies from a certain inertia and poor palaeo-sociological content, which are nevertheless generally accepted because of the scarcity of sites. In this search for any clue, although fragmentary, that could complete the framework of the History of Middle Pleistocene European societies, we carried out fieldworks (archaeological excavations and off-site palaeoenvironmental studies) from 2012 to 2020 at Valle Giumentina (Abbateggio, Abruzzo) in Central Italy. Discovered and briefly excavated in the 1950s, this site with its thick stratigraphic sequence (45 m) and 13 archaeological levels is getting well known. Multidisciplinary studies indicate a setting from MIS 16 to MIS 12, and each of the archaeological levels can be attributed to an isotopic sub-stage. The remains (lithic industries, faunal remains) reveal the territorial organization of human groups beyond typology and technology., L’étude, à l’échelle locale et régionale, des climats et des environnements du Pléistocène et l’analyse des niveaux d’occupations archéologiques sont tout à la fois complémentaires et tributaires l’une de l’autre. Que l’on veuille établir une cartographie dynamique des premiers peuplements de l’Europe, appréhender les modes de vie des groupes humains, tant d’un point de vue technique, cognitif qu’économique, observer les adaptations humaines au milieu et cerner les éventuels effet des glaciations et réchauffements climatiques sur les populations, il convient de s’assurer du contexte physique de leurs apparitions. En corolaire, en milieu continental, c’est surtout dans le cadre des opérations archéologiques que les études environnementales sont réalisées avec une résolution maximale. Se pencher sur les effets locaux des changements climatiques, et ne pas se satisfaire des données globales, est l’unique solution tant pour décrire la réalité des effets climatiques sur les environnements que pour extirper la connaissance des sociétés anciennes d’une certaine inertie et d’une piètre teneur paléo-sociologique, toutefois généralement acceptées en raison de la rareté des gisements. Dans cette recherche de tout indice, certes fragmentaire, mais susceptible de compléter le canevas de l’histoire des sociétés du Pléistocène moyen européen, nous avons entrepris de 2012 à 2020 des travaux de terrain (fouilles archéologiques et études paléoenvironnementales hors-site) à Valle Giumentina (Abbateggio, Abruzzes) en Italie centrale. Découvert et brièvement fouillé dans les années 1950, ce site à la puissante stratigraphie (45 m) et aux 13 niveaux archéologiques devient bien connu. Les études pluridisciplinaires indiquent une mise en place du MIS 16 au MIS 12, et chacun des niveaux archéologiques peut être attribué à un sous-stade isotopique. Les vestiges (industries lithiques, restes fauniques) font part de l’organisation territoriale des groupes humains par-delà la typologie et la technologie.