1. Estimation d’un risque transfusionnel émergent : l’exemple du VHE
- Author
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Y. Piquet, Syria Laperche, P. Gallian, Elisabeth Couturier, Josiane Pillonel, Rachid Djoudi, Cécile Sommen, Institut de Veille Sanitaire (INVS), Etablissement Français du Sang - Alpes-Méditerranée (EFS - Alpes-Méditerranée), Etablissement Français du Sang, Université de Bordeaux (UB), Centre National de Référence Virus des hépatites B, C et Delta, and Institut National de la Transfusion Sanguine [Paris] (INTS)-Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP)
- Subjects
Gynecology ,medicine.medical_specialty ,business.industry ,Biochemistry (medical) ,Clinical Biochemistry ,medicine ,[SDV.MHEP.HEM]Life Sciences [q-bio]/Human health and pathology/Hematology ,Hematology ,business ,ComputingMilieux_MISCELLANEOUS - Abstract
Resume Objectif L’evaluation du risque transfusionnel est une etape indispensable qui doit preceder toute strategie de depistage d’un agent pathogene transmissible par transfusion. Suite a la survenue de plusieurs cas de transmission par transfusion du VHE en France, une evaluation de risque pour ce virus a ete realisee. Methode Nous avons utilise une methode basee sur la prevalence de l’ARN-VHE sur les dons de plasma servant a la preparation du plasma PFC-SD. Pour estimer cette prevalence sur l’ensemble des dons, les donnees ont ete redressees sur les facteurs de risque du VHE (sexe, âge et region de residence) en faisant l’hypothese qu’ils etaient identiques chez les donneurs de plasma et de sang total. Resultats Parmi les 57 101 dons de plasma testes en 2013, 24 etaient ARN-VHE positifs (taux brut de 4,2 pour 10 000 dons). Apres redressement, le nombre total de dons de sang ARN-VHE positifs a ete estime a 788, soit un taux de 2,65 pour 10 000 dons (IC 95 % : 1,6–3,7) ou 1/3800 dons (1/6200–1/2700). Ce taux est 12 fois plus eleve chez les hommes que chez les femmes, augmente avec l’âge et varie selon la region. Conclusion Le risque de contamination d’un don de sang par le VHE a ete estime a 1 pour 3800 dons en 2013. Une donnee essentielle est toujours manquante pour evaluer maintenant ce risque chez les receveurs : la dose minimale infectieuse. De plus, ce risque-receveur devra etre evalue selon les caracteristiques des patients transfuses : presence d’une immunite anti-VHE, existence d’une hepatopathie chronique ou d’une immunodeficience.
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- 2014
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