Bastard, Médéric, AGROCAMPUS OUEST, Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro), Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA), 50 avenue de Verdun, 33612 Cestas, Sébastien Caillault, and Vincent Banos
Forest areas, somewhat neglected during the period of the "Trente Glorieuses", are experiencing renewed interest in favor with the ecological and energy transition, and social mobilization. Thus, they are at the heart the development of many conflicts and regarded as able to reconcile economic growth and ecological contribution, notably through mitigation plans to climate change. The maritime pine is a privileged specie in New Aquitaine. Benefiting from strong institutional support, a strong industrial fabric and several decades of research, the exploitation of this softwood tends to become a model at the expense of other silvicultural crops such as chestnut. The third French species after oak and beech, the chestnut is ubiquitous in the Dordogne and its fruits have long been the staple diet of the Périgourdins. But for several decades, observers seem to insist on the decline of this tree and predict an uncertain future. Deceiving, it is gradually replaced by the maritime pine. However, since the 1990s, some people have noted the emergence of a semblance of reorganization and modernization of the sectors. Through a dual temporal approach, this thesis analyses the past and present dynamics of the chestnut tree in Dordogne, details the strategies and actions carried out by the actors and the assets and pressures that impact the development of this resource, in order to evaluate prospects of this controversial object.; Les espaces forestiers, quelque peu délaissés pendant la période des « Trente Glorieuses », connaissent un regain d’intérêt à la faveur de la transition écologique et énergétique et des mobilisations sociales. Ceux-ci sont ainsi au coeur de nombreux conflits d’aménagements et ils sont considérés comme capables de concilier croissance économique et contribution écologique via notamment les stratégies d’atténuation au changement climatique. Le pin maritime constitue une essence privilégiée en Nouvelle-Aquitaine. Bénéficiant d’un fort soutien institutionnel, d’un puissant tissu industriel et de plusieurs décennies de travaux de recherche, l’exploitation de ce résineux tend à devenir un modèle aux dépends d’autres cultures sylvicoles comme le châtaignier. Troisième essence française après le chêne et le hêtre, le châtaignier est omniprésent en Dordogne et son fruit a constitué pendant longtemps l’alimentation de base des Périgourdins. Mais depuis plusieurs décennies, les observateurs semblent insister sur le déclin de cet arbre et lui prédisent un avenir incertain. Dépérissant, il est peu à peu remplacé par le pin maritime. Cependant, à partir des années 90, certains relèvent l’émergence d’un semblant de réorganisation et de modernisation des filières. À travers une double approche temporelle, ce mémoire analyse les dynamiques passées et présentes du châtaignier en Dordogne, détaille les stratégies et actions menées par les acteurs et les atouts et pressions qui impactent le développement de cette ressource, afin d’évaluer des perspectives pour cet objet controversé.