The Western Pyrenean Jurassic carbonate platform, cropping out on the northerwestern Pyrenees foreland, is a remarkable laboratory for the characterization of dolomitization. With a geodynamic evolution at the interface between margin and chain, as well as the presence of the whole carbonate system at the outcrop,the study of this zone allows to apprehend the crucial parameters of the dolomitization and thus to determine which geodynamic and sedimentary contexts are suitable. The combination of field observations, petrographic, isotopic and microthermometric analyses on fluid inclusions coupled with carbonate U-Pb dating allowed to determine the dolomitization conditions of different localities of this carbonate system cropping out in the chaînons béarnais and the Basque Country.In the Mano (Tithonian) and Meillon (Batho-Callovo-Oxfordian) Formations of the Mail Arrouy (referenceoutcrop) in the Chaînons Béarnais, dolomitization occurred in several stages, spanning the Neocomian (prerift)to the Albian (syn-rift, associated with crustal hyper-thinning and mantle exhumation, accompanied by activesalt tectonics). Both units were first massively dolomitized in near-surface to shallow burial conditions duringNeocomian, likely triggered by the influx of marine-derived waters. Between the Barremian and the Albian, theLower Cretaceous rifting caused the upward influx of hot fluids (T > 160°C), associated with partial to completerecrystallization of the initial dolomites. Subsequent dolomites precipitated in both formations during the Albian,from distinct hot fluids (with evaporite-derived water in the Meillon and clay water in the Mano) as vein- andpore-filling cements. Finally, a last episode of dolomite cementation occurred only in the vicinity of faults andvolcanic intrusions during the Albian, from hydrothermal water recording the mixing of mantle-, crustal- andevaporites-derived waters and the highest temperatures in both formations (T > 260°C). Subsequent quartz andcalcite cement precipitation record a temperature decrease in a post-rift to inversion context.Southward (Layens anticline), dolomitization was only partial in the Meillon Formation. The upwelling of hot fluids during the rifting induced a partial recrystallization of this outcrop, located on the necking zone of the rift basin. Dedolomitization was also strongly present, induced by an extended emersion period, until the rifting, causing an influx of meteoric water synchronous with this episode of hydrothermalism.In the Basque Country, the dolomitic Meillon and Mano Formations lateraly pass to the distal formationsof Microfilament limestones and Hosta marls. In these compact and marl-rich formations, only a few traces ofdolomite are present as vein fillings. Calcite was ubiquitous during the Albian, and partially to completelyreplaced the dolomites initially in place. Thus, the distal zone of this carbonate system was also affected bydolomitization, during the Cretaceous rifting, probably caused by the upwelling of hot fluids.The dolomitization of the West Pyrenean platform was primarily controlled by the sedimentary andclimatic depositional environment allowing the influx of seawater generating early massive dolomitization.Cretaceous rifting inducing thermal anomalies, combined with the presence of a significant salt layer and salttectonics represent the second control, inducing massive recrystallization and dolomitic cementationsthroughout the basin. The stratigraphic architecture of the carbonate system also conditions the distribution ofthe dolomite with the presence of traces of cement in the distal environment as opposed to the abundance ofdolomite observed in the more internal environment. Thus, the distribution of dolomite on carbonate platform onsalt-rich hyperthinned passive margin depends essentially on the correlation between the sedimentology of thecarbonate system and the paleogeography of the margin., Affleurant sur le versant nord des Pyrénées, la plate-forme carbonatée jurassique ouest-pyrénéenne constitue un laboratoire d’étude unique dans la caractérisation de la dolomitisation. Avec une évolution géodynamique à l’interface entre marge et chaine, ainsi que la présence de l’ensemble du système carbonate ́à l’affleurement, l’étude de cette zone permet d’appréhender les paramètres cruciaux de la dolomitisation et ainsi déterminer quels contextes géodynamiques et sédimentaires s’avèrent propices. La combinaison d’observations de terrain, d’analyses pet́ rographiques, isotopiques et microthermomet́riques sur inclusionsfluides couplée à la datation U-Pb a permis de déterminer les conditions de la dolomitisation de différentes localités de ce système carbonaté dans les Chaînons Béarnais et le Pays basque.Dans les Formations de Mano (Tithonien) et de Meillon (Batho-Callovo-Oxfordien) du Mail Arrouy, la dolomitisation se fait en plusieurs étapes du Néocomien (anté-rift) à l’Albien (syn-rift associe ́ à un hyperamincissement crustal et une exhumation mantellique, accompagné d’une tectonique gravitaire). Dans un premier temps, ces formations ont éte ́ affectées par une dolomitisation massive en domaine peu profond à émergent, liée à l’influx d’eau de mer durant la période d’émersion puis de ré-ennoiement de la plate-forme au Néocomien. Du Barreḿ ien a ̀ l’Albien, la remontée de fluides chauds (T > 160°C) à affinité évaporitique provoquée par le rifting, a induit la recristallisation complète à partielle de la Formation de Meillon. La précipitation de ciments dolomitiques a ̀ partir de fluides chauds distincts (a ̀ affinité évaporitique dans le Meillon et générés par la diagenèse argileuse dans le Mano), a suivi dans les deux formations. Une dernière précipitation de dolomies baroques (saddle) à proximité de failles enregistre les fluides les plus chauds (T >260°C), témoignant également d’une contribution crustale, mantellique et évaporitique durant l’Albien. Par la suite, la précipitation de quartz et de calcites enregistre une diminution de la température lors du post-rift et de la compression pyrénéenne. En direction du sud (chaînons du Layens), la dolomitisation est seulement partielle dans la Formation du Meillon. La remontée de fluides chauds durant le rifting a induit une recristallisation partielle de cet affleurement excentré du coeur du rift. La dédolomitisation est également présente, induite par une émersion prolongée jusqu’au rifting, provoquant un influx d’eau météorique.Dans le Pays basque, les Formations de Meillon et de Mano passent latéralement aux faciès distaux des Calcaires à Microfilaments et des Marnes d’Hosta. Dans ces formations, seulement quelques traces de dolomies sont présentes. La calcite est omniprésente durant l’Albien, et remplace partiellement à complètement les dolomites initialement en place. Ainsi, la zone distale de ce système carbonate ́ a également éte ́ affectée par une dolomitisation, pendant ou avant le rifting crétacé. La dolomitisation de cette plate-forme est premièrement contrôlée par l’environnement de dépôt sédimentaire permettant l’influx d’eau de mer générant une dolomitisation massive. Le rifting crétacé induisant des anomalies thermiques, combiné à de la tectonique salifère représente le second contrôle, induisant une recristallisation massive ainsi que des cimentations dolomitiques dans l’ensemble du bassin.L’architecture stratigraphique du système carbonaté conditionne également la répartition de la dolomie avec la présence de traces de ciment en milieu distal opposée à l’abondance de dolomies observée en milieu plus interne. Ainsi, la répartition de la dolomie sur une plate-forme carbonateé en contexte de marge salifère hyper-étirée et inversée dépend essentiellement de la corrélation de la sédimentologie du système carbonaté et de la paléogéographiede la marge.