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Le télétravail imposé par la pandémie n’est pas sans soulever un certain nombre de questions (juridiques, sociales, fiscales notamment) liées à la présence de la frontière entre le lieu de résidence et le lieu de travail. Par ailleurs, dans un contexte tendu par les problèmes de mobilité et de congestion, une autre forme de travail à distance tend à se développer ces dernières années: les espaces de Coworking.

La Grande Région SaarLorLux se caractérise par d’intenses flux de travailleurs frontaliers qui représentent près d’un quart des flux de travail frontalier de l’ensemble de l’UE. La pandémie de Covid-19 et le confinement total débuté en mars 2020 ont eu pour conséquence de développer le recours massif au télétravail y compris dans cet espace traversé par plusieurs frontières. Cette plongée brutale et soudaine dans le télétravail a attiré l’attention sur cette forme d’organisation du travail, assez peu utilisée et étudiée jusqu’alors. La question se pose désormais de voir comment va évoluer cette forme de travail dans un contexte transfrontalier, compte tenu des multiples règlementations en vigueur (fiscales, sécurité sociale…), par ailleurs diverses selon les pays concernés (de travail comme de résidence). Le débat a notamment été relancé avec la récente résolution européenne déposée à l’Assemblée Nationale française visant à l’augmentation du télétravail des travailleurs frontaliers et à mener une réflexion européenne sur leur statut (texte adopté n°819). Il importe alors de tenir compte des effets du télétravail sur les travailleurs frontaliers en place mais aussi sur les évolutions du travail frontalier. Doit-on s’attendre à une forte hausse du travail frontalier si le télétravail se généralise ? Comment seront alors impactées les mobilités des frontaliers ? L’objectif de la présente communication est de dresser une liste des effets potentiels du télétravail sur les mobilités (quotidiennes et résidentielles) dans un contexte transfrontalier. Comment le télétravail peut-il impacter les pratiques de mobilités des frontaliers ? constitue-t-il une solution envisageable et réaliste face aux problèmes de congestion autour du Luxembourg ? ou y a-t-il des effets-rebonds qui nuanceraient cet impact du télétravail sur les mobilités? Autant de questions qui constituent une étape préliminaire avant toute tentative de mesure ou de prise en compte de l’effet télétravail dans l’analyse du marché du travail transfrontalier dans la Grande Région. Méthodologie En partant d’une analyse de la littérature sur le sujet, souvent abordé de manière « nationale » donc sans tenir compte des particularités liées aux frontières, nous complèterons ce tour d’horizon par nos propres travaux sur la question et notre connaissance du contexte transfrontalier. Principaux résultats obtenus ou attendus Une réflexion générale sera engagée quant aux effets attendus du télétravail sur les mobilités transfrontalières, à la fois au niveau macro, meso et micro. Il importera de distinguer les impacts sur les travailleurs frontaliers déjà en place et sur ceux qui sont potentiellement candidats à un emploi transfrontalier, mais aussi de tenir compte du fait que tous les emplois ne sont pas télétravaillables par exemple (selon le secteur ou le type d’emploi). Cet inventaire détaillé nous permettra de conclure sur l’intérêt de la prise en compte de la variable télétravail dans les futures analyses du travail frontalier, mais également nous fournira des pistes d’études concrètes à réaliser.

Cette étude transfrontalière s’intéresse aux jeunes, qui n’ont pratiquement pas été pris en compte dans les analyses qui ont suivi la pandémie. Les auteurs ont analysé en un premier temps les conséquences de la pandémie pour la formation professionnelle en alternance à la frontière franco-allemande. À cet effet ils s’appuient sur des interviews qu’ils ont réalisées eux-mêmes et qui permettent un aperçu des dynamiques de la coopération transfrontalière dans le domaine professionnel pour cette période qui a été marquée non seulement par le Covid-19, mais aussi par une réorganisation institutionnelle. Par la suite les auteurs présentent les résultats d’un sondage qu’ils ont réalisé auprès d’étudiants en licence et en master suivant des programmes d’études à proximité de la frontière au sein de la Grande Région. Ce travail a e´té coordonné par l’Université de la Sarre et informe sur la mobilité physique et virtuelle des étudiants, sur leurs contacts sociaux ainsi que sur les besoins en termes de conseil et de soutien pour les années 2020 et 2021. Les résultats sont illustrés à travers des exemples éloquents évoquant les expériences des étudiants du master trinational en Border Studies de l’UniGR. The cross-border study looks at young people who, in retrospect, were granted virtually no consideration in the pandemic. First of all, the authors analyse the impact of the pandemic on vocational training across the German-French border. They base their findings on a number of interviews, which provide insights into the dynamics of cross-border cooperation in the vocational field at a time which was characterised not only by Covid-19, but also by institutional restructuring. The authors then go on to present the results of their own survey of students on bachelor's and master's courses in the border areas of the Greater Region. The survey was coordinated by Saarland University and provides information on the physical and virtual mobility of students, on their social contacts and their counselling and support needs during 2020 and 2021. The results are illustrated with concrete examples from students on the tri-national UniGR master's course in Border Studies. Die grenzüberschreitende Studie wendet sich jungen Menschen zu, die in der Nachbetrachtung der Pandemie kaum Berücksichtigung fanden. Die Autor:innen analysieren zunächst die Pandemiefolgen für die duale Berufsausbildung an der deutsch-französischen Grenze. Dabei stützen sie sich auf eigene Interviews, die Einblicke in die Dynamiken der grenzüberschreitenden Kooperation im Berufswesen geben in einer Zeit, die nicht nur von Covid-19, sondern auch von einer institutionellen Neuordnung geprägt war. Im Weiteren stellen die Autor:innen die Ergebnisse einer eigenen Befragung von Studierenden grenznaher Bachelor- und Master-Studienprogramme in der Großregion vor. Sie wurde an der Universität des Saarlandes koordiniert und gibt Auskunft über die physische und virtuelle Mobilität von Studierenden, über ihre sozialen Kontakte sowie den Beratungs- und Unterstützungsbedarf in den Jahren 2020 und 2021. Mit anschaulichen Beispielen aus dem trinationalen UniGR-Master in Border Studies werden die Ergebnisse illustriert.

Dieser Artikel analysiert die wichtigsten räumlichen und sozio-professionellen Dimensionen der Grenzgängerbeschäftigung an den verschiedenen Grenzen Frankreichs, insbesondere in den grenzüberschreitenden Beschäftigungszentren Genf, Basel und Luxemburg. Er basiert auf Daten aus der französischen Volkszählung, ergänzt durch Daten aus den Ländern, in denen die Grenzgänger arbeiten. Während die Grenzgänger soziodemographische Merkmale aufweisen, die in den verschiedenen grenzüberschreitenden Beschäftigungszentren relativ ähnlich sind (meist Männer, relativ jung usw.), zeigt der Artikel räumliche Besonderheiten der sozio-professionellen Profile in den verschiedenen untersuchten Grenzgebieten auf. Die Grenzgängerbeschäftigung steht somit für ein Instrument der räumlichen Steuerung von Arbeitskräften und Qualifikationen., This article analyzes the main spatial and socio-professional dimensions of cross-border workers at the different borders of France, particularly within the cross-border employment poles of Geneva, Basel and Luxembourg. It is based on data from the French population census, supplemented by data from the countries where cross-border workers work. While cross-border workers have socio-demographic characteristics that are relatively common to the different cross-border employment centres (mostly men, relatively young, etc.), the article highlights the territorial specificity of socio-professional profiles according to the different cross-border spaces observed. Cross-border work thus constitutes a modality of territorial management of labor and skills., Cet article analyse les principales dimensions spatiales et socioprofessionnelles des travailleurs frontaliers aux différentes frontières de la France, notamment au sein des pôles d’emploi transfrontaliers de Genève, Bâle et de Luxembourg. Il s’appuie sur une exploitation des données du recensement français de la population, complétées par les données issues des pays de travail des frontaliers. Si les travailleurs frontaliers ont des caractéristiques sociodémographiques relativement communes aux différents pôles d’emploi transfrontaliers (plutôt des hommes, relativement jeunes…), l’article met en lumière une spécificité territoriale des profils socioprofessionnels en fonction des différents espaces transfrontaliers observés. Le travail frontalier constitue alors une modalité de la gestion territoriale de la main-d’œuvre et des compétences.

Cet article est un extrait du Rapport sur la situation économique et sociale de la Grande Région 2013/2014 pour le Comité économique et social de la Grande Région (CESGR) (IBA/OIE, 2014, p.3-10). Les cartes montrent la densité de population dans la Grande-Région au 1er janvier 2013, la population en âge de travailler au 1er janvier 2012 ainsi que l'évolution de la population totale 2000-2013 en % (zones d'emploi Lorraine 1999-2011), calculés par l'Observatoire Interrégional du marché de l'emploi OIE. This article is an extract from the Report on the Economic and Social Situation of the Greater Region 2013/2014 for the Economic and Social Committee of the Greater Region (CESGR) (IBA/OIE, 2014, p.3-10). The maps show the population density in the Greater Region on 1 January 2013, the population of working age on 1 January 2012 and the evolution of the total population 2000-2013 in % (Lorraine employment areas 1999-2011), calculated by the Interregional Labour Market Observatory IOE. Dieser Artikel ist ein Auszug aus dem Bericht zur wirtschaftlichen und sozialen Lage der Großregion 2013/2014 für den Wirtschafts- und Sozialausschuss der Großregion (WSAGR) (IBA/OIE, 2014, S.3-10). Die Karten zeigen die Bevölkerungsdichte in der Großregion am 1. Januar 2013, die Bevölkerung im erwerbsfähigen Alter am 1. Januar 2012 sowie die Entwicklung der Gesamtbevölkerung 2000-2013 in % (Beschäftigungszonen Lothringen 1999-2011), die von der Interregionalen Arbeitsmarktbeobachtungsstelle IBA berechnet wurden.

Le projet SOCAMI met l’accent sur l’importance des liens sociaux dans les parcours d'intégration des jeunes migrants issus de pays tiers au Luxembourg. La jeunesse est une période riche en apprentissage où les identités sociales et les sentiments d’appartenance à un groupe social se développent. En ce sens, l’analyse du rôle des liens sociaux dans l’intégration des jeunes migrants est essentielle. En particulier, les liens que les jeunes migrants établissent avec des résidents de leur pays d'accueil peuvent perdurer dans le futur et doivent donc être considérés comme pertinents dans la formation de leurs relations sociales. Cependant, les jeunes migrants se retrouvent souvent dans des situations de vulnérabilité liées à une précarité de l’emploi ou plus largement à une marginalisation au sein de la société d’accueil. Ainsi, ce sont surtout les relations favorisées par des organisations de la jeunesse, gouvernementales ou non-gouvernementales, formelles ou informelles, qui jouent un rôle central dans la préparation des jeunes migrants à la vie adulte.Cette étude a pour objectif général de comprendre, d'étudier, d'expliquer et de formuler de manière scientifique le rôle du capital social dans l'intégration des jeunes migrants résidant au Luxembourg. The SOCAMI project focuses on the importance of social ties in the integration pathways of young migrants from third countries in Luxembourg. Youth is a period rich in learning where social identities and feelings of belonging to a social group are developed. In this sense, the analysis of the role of social ties in the integration of young migrants is essential. In particular, the ties that young migrants establish with residents of their host country may endure in the future and should therefore be considered relevant in the formation of their social relationships. However, young migrants often find themselves in vulnerable situations linked to job insecurity or, more broadly, marginalisation within the host society. Thus, it is mainly the relationships fostered by youth organisations, governmental or non-governmental, formal or informal, that play a central role in the preparation of young migrants for adult life. The overall aim of this study is to understand, investigate, explain and scientifically formulate the role of social capital in the integration of young migrants residing in Luxembourg.

Cette contribution a pour objet les pratiques du quotidien transfrontalières qu'exercent les habitants de Sarre, de Lorraine, du Luxembourg, de Rhénanie-Palatinat et de Wallonie. Elle traitera divers aspects d'activités non remises en cause et pratiquées régulièrement dans un pays autre que celui de résidence. Il conviendra d'intégrer dans cette analyse la dimension de la mobilité physique régulière dans une perspective transnationale dans la mesure où les pratiques du quotidien transfrontalières représentent des activités routinières associées à un mouvement circulaire (pendulaire) qui s'étend au-delà de territoires nationaux voisins. Dans cette optique, il faut souligner que la Grande Région SaarLorLux connaît déjà des phénomènes de mobilité transfrontaliers prononcés : mobilité dans le contexte d'emploi et dans le contexte de migration résidentielle. This contribution deals with the daily cross-border practices of the inhabitants of Saarland, Lorraine, Luxembourg, Rhineland-Palatinate and Wallonia. It will deal with various aspects of unquestioned activities that are regularly carried out in a country other than the country of residence. The dimension of regular physical mobility in a transnational perspective will have to be integrated into this analysis insofar as cross-border everyday practices represent routine activities associated with a circular (pendular) movement that extends beyond neighbouring national territories. From this point of view, it should be emphasised that the Greater Region SaarLorLux is already experiencing pronounced cross-border mobility phenomena: mobility in the context of employment and in the context of residential migration. Dieser Beitrag befasst sich mit grenzüberschreitenden Alltagspraktiken, die von den Einwohnern des Saarlandes, Lothringens, Luxemburgs, Rheinland-Pfalz und Walloniens ausgeübt werden. Er wird verschiedene Aspekte von Aktivitäten behandeln, die nicht in Frage gestellt werden und die regelmäßig in einem anderen Land als dem des Wohnsitzes ausgeübt werden. In diese Analyse sollte die Dimension der regelmäßigen physischen Mobilität aus einer transnationalen Perspektive einbezogen werden, da grenzüberschreitende Alltagspraktiken Routinetätigkeiten darstellen, die mit einer kreisförmigen (Pendel-)Bewegung verbunden sind, die sich über benachbarte nationale Gebiete hinaus erstreckt. In dieser Hinsicht ist zu betonen, dass die Großregion SaarLorLux bereits ausgeprägte grenzüberschreitende Mobilitätsphänomene kennt: Mobilität im Kontext der Beschäftigung und im Kontext der Wohnortmigration.

Ce papier s’intéresse à la construction de dispositifs de formation dans un contexte transfrontalier. Il se focalise sur la Grande Région Saar-Lor-Lux au carrefour de quatre pays (la France, le Luxembourg, la Belgique et l’Allemagne) en raison de la forte croissance du travail frontalier. Il montre que la construction de qualifications transférables d’un territoire à un autre est un enjeu fondamental pour ces territoires qui s’inscrit dans un véritable processus de construction territoriale multi-acteurs et multi-niveaux. Cette analyse montre que l’élaboration de ces programmes de formation comme l’apprentissage a été permise par une forte volonté politique régionale et européenne. Cette dernière a apporté un cadre à de nombreuses initiatives localisées stimulées par une coopération transfrontalière de proximité. Les territoires ont été ainsi capables d’apprentissage et d’invention. This paper focuses on the construction of training systems in a cross-border context. It focuses on the Greater Saar-Lor-Lux Region at the crossroads of four countries (France, Luxembourg, Belgium and Germany) due to the strong growth of cross-border work. It shows that the construction of transferable qualifications from one territory to another is a fundamental issue for these territories, which is part of a real multi-actor and multi-level territorial construction process. This analysis shows that the development of these training programmes such as apprenticeship was made possible by a strong regional and European political will. The latter has provided a framework for numerous localized initiatives stimulated by local cross-border cooperation. The territories have thus been capable of learning and invention.

La crise sanitaire provoquée par la pandémie de COVID-19 a imposé d’importantes adaptations au marché du travail transfrontalier dans la Grande Région SaarLorLux. Les mesures prises pour éviter la propagation de la maladie imposent de limiter les déplacements au strict minimum tandis que l’efficience des services de santé publics impose la proximité. Ces mesures, qui se sont rapidement imposées aux acteurs publics, aux entreprises et aux individus, questionnent directement le fonctionnement d’un marché du travail transfrontalier structuré par la mobilité transfrontalière. Afin de maintenir tant que possible les activités économiques et de pourvoir aux besoins sanitaires, les exécutifs nationaux ont adapté les fonctions de la frontière.

This paper examines how practice-theoretical considerations can be linked with those of a spatial-theoretical nature and translated into a heuristic of spatial analysis from a cultural studies perspec-tive. This question focus results from the understanding that space should be regarded as an emer-gent aspect of the social and that it is still largely insufficiently defined in Border Studies. Drawing on a number of different spatial concepts, the paper first presents an action-theoretical notion of space and reformulates it in a practice-theoretical framework. It constitutes the point of departure for the development of the spaces of the border model with its analytical categories of social practices, practical knowledge as well as physical-material and social-structural aspects. The diversity of con-nections between these analytical categories have proven to be heuristically particularly useful. Cet article examine comment les considérations praxéologiques peuvent être liées à celles de nature spatio-théorique et traduites en une heuristique d'analyse spatiale dans une optique d'études culturelles. Cette question résulte de l’idée que l’espace doit être considéré comme un aspect émergeant du social et qu’il est encore insuffisamment défini dans les border studies. S'appuyant sur un certain nombre de concepts spatiaux différents, cet article présente tout d’abord une notion d’espace fondé sur la théorie d’action et la reformule dans une perspective praxéologique. Celle-ci constitue le point de départ du développement du modèle des espaces de frontière avec ses catégories analytiques de pratiques sociales, de connaissances pratiques ainsi que d’aspects physiques, matériels et socio-structurels. La diversité des connexions entre ces catégories analytiques s’est avérée heuristiquement particulièrement utile.

La crise sanitaire provoquée par la COVID-19 a imposé d’importantes adaptations au marché du travail transfrontalier dans l’espace frontalier de la Grande Région SaaLorLux. Les mesures prises pour éviter la propagation de la maladie imposent de limiter les déplacements au strict minimum (e.g. confinement) tandis que l’efficience des services de santé publics impose la proximité. Ces mesures, qui se sont rapidement imposées aux acteurs publics, aux entreprises et aux individus, questionnent directement le fonctionnement d’un marché du travail transfrontalier structuré par la mobilité transfrontalière. Afin de maintenir tant que possible les activités économiques et de pourvoir aux besoins sanitaires, les exécutifs nationaux ont adapté les fonctions de la frontière. Après avoir rappelé les caractéristiques du marché du travail en Grande Région, cet article illustre comment la frontière ouverte a été transformée en filtre en vue de limiter strictement les passages frontaliers. Ensuite, cet article montre comment en permettant le télétravail des frontaliers « jusqu’à nouvel ordre », les exécutifs ont dérogé aux conventions fiscales bilatérales et permis la taxation des revenus d’être effectués au seul pays d’emploi. La frontière fiscale est temporairement « déplacée » jusqu’au domicile de l’employé. De même, en permettant aux frontaliers employés au Luxembourg d’accéder au chômage partiel, le Luxembourg a étendu sa protection sociale au-delà de ses frontières. Cette crise riche en enseignements montre la vulnérabilité des espaces frontaliers en temps de crise. Devant faire face aux besoins de renégocier la frontière et ses effets, les solutions bilatérales sont souvent prises en urgence, au détriment d’une approche holistique reflétant la complexité des interdépendances transfrontalières prégnantes dans quatre pays. En première ligne de l’intégration européenne, les espaces frontaliers mettent à jour les limites et les besoins d’adapter ses réglementations. The health crisis caused by the COVID-19 pandemic has imposed significant adjustments to the cross-border labour market in the Greater SaarLorLux cross-border area. Public authorities have taken measures to prevent the spread of the disease that have restricted travel to the strict minimum. In contrast, the efficiency of public health services requires proximity. These measures have rapidly imposed themselves on public actors, companies and individuals. They directly question the functioning of a cross-border labour market structured by cross-border mobility. National authorities have adapted the function of the border to maintain economic activities as much as possible and to provide for meeting health needs. After recalling the characteristics of the labour market in the Greater Region, this article illustrates how the open border has been transformed into a filter to limit border crossings strictly. Then, this paper shows how by allowing commuters to conduct teleworking "until further notice", public decision-makers have derogated from bilateral tax treaties. The tax border is temporarily "moved" to the employee's home. Similarly, by allowing cross-border commuters employed in Luxembourg to access partial unemployment, Luxembourg has extended its social protection beyond its borders. This crisis, rich in lessons, shows the vulnerability of border areas in times of crisis. In exceptional circumstances, national authorities are prompt to renegotiate the functions of the border through bilateral decisions. This, however, can be to the detriment of a holistic approach reflecting the complexity of cross-border interdependence spread across four countries. At the forefront of European integration, border areas constantly challenge it and are challenged by it.

L'étude examine les agglomérations commerciales dans les régions frontalières internes de la Grande Région SaarLor-Lux sur la base de nos propres enquêtes menées entre 2010 et 2012. Elle permet de quantifier et de typifier l'offre commerciale en fonction de la taille et de la composition des centres commerciaux. Le territoire couvert est formé du Grand-Duché de Luxembourg et des agglomérations belges, alle-mandes et françaises inscrites dans l’isochrone 20 minutes-voiture au départ de la frontière luxem-bourgeoise. Dans cet isochrone, sont notamment reprises les villes suivantes et leur agglomération : Trèves et Bitburg en Rhénanie-Palatinat, Sarrebruck en Sarre, Metz, Thionville et Longwy en Lorraine ainsi que Arlon et Bastogne en Wallonie. Un seul nodule est localisé au-delà de cette zone : Le Fashion Outlet Zweibrücken de Zweibrucken. Il apparait dans la base de données en raison de son large rayonnement et de sa capacité à recruter des clients jusqu'au Luxembourg. Die Studie untersucht die Handelsagglomerationen in den inneren Grenzregionen der Großregion SaarLor-Lux auf der Grundlage unserer eigenen Erhebungen, die zwischen 2010 und 2012 durchgeführt wurden. Sie ermöglicht eine Quantifizierung und Typisierung des kommerziellen Angebots nach Größe und Zusammensetzung der Einkaufszentren. Der Erfassungsbereich umfasst das Großherzogtum Luxemburg und die belgischen, deutschen und französischen Ballungsräume, die innerhalb der 20-Minuten-Fahrzeit-Isochrone ab der luxemburgischen Grenze liegen. In dieser Isochrone sind insbesondere die folgenden Städte und ihre Ballungsräume enthalten: Trier und Bitburg in Rheinland-Pfalz, Saarbrücken im Saarland, Metz, Thionville und Longwy in Lothringen sowie Arlon und Bastogne in Wallonien. Nur ein Knoten ist außerhalb dieses Gebiets lokalisiert: das Fashion Outlet Zweibrücken in Zweibrücken. Es erscheint in der Datenbank aufgrund seiner großen Reichweite und seiner Fähigkeit, Kunden bis nach Luxemburg zu rekrutieren. The study examines the commercial agglomerations in the inner border regions of the Greater SaarLor-Lux Region on the basis of our own surveys conducted between 2010 and 2012. It quantifies and typifies the commercial offer according to the size and composition of shopping centres. The territory covered is made up of the Grand Duchy of Luxembourg and the Belgian, German and French conurbations within a 20-minute drive from the Luxembourg border. This isochrone includes the following cities and their conurbations: Trier and Bitburg in Rhineland-Palatinate, Saarbrücken in Saarland, Metz, Thionville and Longwy in Lorraine as well as Arlon and Bastogne in Wallonia. Only one nodule is located beyond this zone: the Fashion Outlet Zweibrücken in Zweibrucken. It appears in the database because of its wide reach and its ability to recruit customers as far away as Luxembourg.

Dans la Grande Région SaarLorLux, qui se compose de la Lorraine, du Luxembourg, de la Rhénanie-Palatinat, de la Sarre et de la Wallonie, les débuts de la bière remontent à l’occupation romaine. Au début, la bière était surtout brassée dans les monastères. L’attestation la plus ancienne d’un type de brasserie monastique se trouve en Lorraine et date de 771 av. J-C., au Luxembourg que vers 1300. Dans les deux régions, les institutions religieuses étaient les principaux types de brasserie jusqu’à l’industrialisation. Les premières attestations d’une brasserie municipale remontent au 12e siècle ; au début, ces brasseries ne représentaient aucune concurrence pour les monastères. Dans la Wallonie aussi, les exploitations brassicoles monastiques se développaient jusqu’à ce que l’occupation française et donc la sécularisation portent un coup d’arrêt aux entreprises à partir de 1794. Aujourd'hui, la plupart des brasseries restantes dans la Grande Région font partie de groupes interna-tionaux. Il existe encore quelques brasseries indépendantes, telles qu’en Rhénanie-Palatinat et dans la Sarre, où l'un des plus grands groupes brassicoles d’Allemagne, le Groupe Karlsberg, domine l’industrie. Outre ces entreprises nationales, depuis les années 1980, les microbrasseries commencent à voir le jour avec une portée exclusivement locale. Elles permettent à ce que les techniques de brassage locales ne se perdent. In the Greater Region SaarLorLux, which consists of Lorraine, Luxembourg, Rhineland-Palatinate, Saarland and Wallonia, the beginnings of beer date back to the Roman occupation. At first, beer was brewed mainly in monasteries. The oldest evidence of a monastic brewery is found in Lorraine, dating from 771 BC, and in Luxembourg only from around 1300. In both regions, religious institutions were the main type of brewery until the industrialization. The first evidence of a municipal brewery dates back to the 12th century; in the beginning, these breweries did not compete with the monasteries. In Wallonia, too, monastic breweries developed until the French occupation, and hence secularisation, brought the business to a halt from 1794. Today, most of the remaining breweries in the Greater Region are part of international groups. There are still a few independent breweries, such as in Rhineland-Palatinate and Saarland, where one of Germany's largest brewing groups, the Karlsberg Group, dominates the industry. In addition to these national companies, since the 1980s, microbreweries have begun to emerge with an exclusively local scope. They ensure that local brewing techniques are not lost. In der Großregion SaarLorLux, die aus Lothringen, Luxemburg, Rheinland-Pfalz, dem Saarland und der Wallonie besteht, gehen die Anfänge des Bieres auf die römische Besatzung zurück. Zunächst wurde Bier vor allem in den Klöstern gebraut. Der älteste Beleg für eine Art Klosterbrauerei findet sich in Lothringen und stammt aus dem Jahr 771 v. Chr., in Luxemburg erst um 1300. In beiden Regionen waren bis zur Industrialisierung religiöse Einrichtungen die Haupttypen von Brauereien. Die ersten Belege für eine städtische Brauerei stammen aus dem 12. Jahrhundert; anfangs stellten diese Brauereien keine Konkurrenz für die Klöster dar. Auch in der Wallonie entwickelten sich klösterliche Brauereibetriebe, bis die französische Besatzung und damit die Säkularisierung den Unternehmen ab 1794 einen Strich durch die Rechnung machte. Heute gehören die meisten der verbliebenen Brauereien in der Großregion zu internationalen Konzernen. Es gibt noch einige unabhängige Brauereien, wie z.B. in Rheinland-Pfalz und im Saarland, wo einer der größten Brauereikonzerne Deutschlands, der Karlsberg-Konzern, die Industrie dominiert. Neben diesen nationalen Unternehmen entstehen seit den 1980er Jahren auch Mikrobrauereien, die ausschließlich auf lokaler Ebene tätig sind. Sie sorgen dafür, dass die lokalen Brautechniken nicht verloren gehen.

Im saarländisch-lothringischen Grenzraum arbeiten nicht nur zahlreiche Menschen im Nachbarland, die Grenze wird auch zum Zweck der dualen Berufsausbildung überquert. Der Text legt allgemein verständlich dar, wer wichtige regionale Akteure sind; welche grenzüberschreitenden Akteure eine Rolle spielen und wie es zu Lernprozessen kommt. In the Saarland-Lorraine border region, not only do numerous people work in the neighbouring country, the border is also crossed for the purpose of dual vocational and educational training. The text explains in a generally understandable way who are important regional players; which cross-border players play a role and how learning processes take place.

Luxembourg – Ville créative est un ouvrage riche du regard pluridisciplinaire des universitaires et experts en sémiotique, philosophie, littérature, histoire et cinéma. C’est aussi un ouvrage éclectique puisque le concept de ville créative n’est véritablement opérant que dans le cadre de certaines contributions, pour analyser les conséquences et manifestations de certains développements métropolitains (e.g. développement du quartier du Limpertsberg et, en creux, l’urbanisation du plateau du Kirchberg). Les contributions plus littéraires proposent davantage des regards s’inspirant de la géocritique donnant à montrer comment la (mé)connaissance d’un lieu participe à la construction d’une représentation.

La recherche sur l’accueil des réfugiés, en Europe et de par le monde, porte une attention croissante au rôle des acteurs dits locaux. Jusqu’à peu, l’accueil était considéré comme une question quasi exclusivement nationale. Il est vrai que les Etats centraux gardent toute leur importance, notamment en ce qui concerne les processus de décision. Cependant, l’accueil se joue aussi à une échelle locale, en particulier pour la mise en oeuvre des politiques. Quel est donc le rôle des acteurs locaux dans l’accueil des demandeurs et bénéficiaires de protection internationale au Luxembourg ?

Travailler dans un pays et résider dans un autre pays concerne 2 millions de travailleurs au sein de l’Union Européenne (CGET, 2017). Ce nombre a plus que triplé depuis 1999. A elle seule, la Grande Région SaarLorLux, totalise près de 240 000 travailleurs frontaliers (OIE, 2019).

La note de synthèse présente les principaux résultats de l’étude réalisée en 2018 par le Point de contact Luxembourgeois du Réseau Européen des Migrations intitulée : « Attracting and retaining international students in the EU ». Cette étude fournit un aperçu des politiques et pratiques en vigueur au Luxembourg afin d’attirer et de retenir des étudiants internationaux. Elle se base essentiellement sur les informations recueillies jusqu’en novembre 2018 et n’englobe donc que peu d’évolutions qui ont pu se produire après cette date.

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L’industrie textile a eu beaucoup de temps pour transformer les paysages industriels de la Grande Région SaarLorLux car c’est une des activités économiques les plus précocement industrialisées. Souvent née sur des bases proto-industrielles, elle est mécanisée très tôt dans la plupart de ses branches (de la filature à la confection en passant par le tissage, la teinture, le blanchiment et l’impression) et forme ainsi et parfois de vastes concentrations industrielles, qui s’imposent aux côtés d’implantations restées plus modestes. Mais cette branche pionnière est aujourd’hui souvent présentée en Europe comme une activité du passé, dont l’essentiel a été délocalisé dans des pays du Sud à bas coût de main d’œuvre. The textile industry has had a long time to transform the industrial landscape of the Greater Region SaarLorLux, as it is one of the earliest industrialised economic activities. Often born on a proto-industrial basis, it was mechanised very early on in most of its branches (from spinning to weaving, dyeing, bleaching and printing to clothing) and thus formed, sometimes, vast industrial concentrations, which imposed themselves alongside more modest establishments. However, this pioneering industry is now often presented in Europe as an activity of the past, the bulk of which has been relocated to low labour cost countries in the South. Die Textilindustrie hatte viel Zeit, die Industrielandschaften der Großregion SaarLorLux zu verändern, da sie eine der am frühesten industrialisierten Wirtschaftsaktivitäten ist. Sie entstand oft auf protoindustrieller Basis, wurde in den meisten Bereichen (von der Spinnerei über das Weben, Färben, Bleichen und Bedrucken bis hin zur Konfektionierung) sehr früh mechanisiert und bildete so und manchmal auch große Industriekonzentrationen, die sich neben kleineren Ansiedlungen durchsetzen konnten. Diese Pionierbranche wird heute in Europa jedoch oft als eine Aktivität der Vergangenheit dargestellt, die größtenteils in Länder des Südens mit niedrigen Arbeitskosten verlagert wurde.

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En raison de l'évolution démographique et de la baisse de la natalité dans certaines parties de la Grande Région SaarLorLux, la migration est devenue de plus en plus importante au cours des dernières années. La croissance démographique que l'on observe actuellement dans la Grande Région est également due en premier lieu à des gains migratoires importants. Ainsi, entre 1990 et 2006, l'immigration nette dans la Grande Région s'est élevée à 558 500 personnes, le phénomène migratoire ayant toutefois influencé l'évolution démographique dans des proportions variables selon les composantes régionales. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) Hinsichtlich des demographischen Wandels und des Geburtenrückgangs in einigen Teilen der Großregion SaarLorLux ist die Migration in den vergangenen Jahren immer bedeutsamer geworden. Auch das zurzeit zu beobachtende Bevölkerungswachstum in der Großregion ist in erster Linie auf erhebliche Wanderungsgewinne zurückzuführen. So belief sich zwischen 1990 und 2006 die Nettozuwanderung in die Großregion auf 558 500 Personen, wobei jedoch das Wanderungsgeschehen in unterschiedlichem Ausmaß in den einzelnen Teilregionen die Bevölkerungsentwicklung beeinflusste. With regard to demographic change and the decline in birth rates in some parts of the Greater Region SaarLorLux, migration has become increasingly significant in recent years. The population growth currently observed in the Greater Region is also primarily due to significant gains in migration. Between 1990 and 2006, net immigration to the Greater Region amounted to 558,500 persons, although migration influenced population development to varying degrees in the individual sub-regions.

Composée de quatre entités, régions ou Etats, située au cœur de l'Europe, la Grande Région SaarLorLux est depuis longtemps considérée comme un territoire au riche passé industriel d'un grand dynamisme. Parmi les nombreux secteurs d'activité, il en est un qui a longtemps été un fleuron de son savoir-faire : la céramique. Le terme "céramique" recouvre un certain nombre de produits très différents par leur aspect et leurs propriétés, tous fabriqués à partir d'argile cuite. Au fil du temps, les techniques de fabrication ont évolué pour donner naissance à des réalisations de moins en moins poreuses et de plus en plus fines. Les applications de ce matériau se sont donc considérablement étendues. Le travail de l'argile est une tradition ancestrale dans la région, puisque les premières céramiques découvertes sur des sites archéologiques remontent à 7 000 ans. Pendant des millénaires, les potiers ont donc fabriqué des objets en argile cuite. Die Großregion SaarLorLux, bestehend aus vier Einheiten, Regionen oder Staaten, im Herzen Europas, wird seit langem als ein Territorium mit einer reichen industriellen Vergangenheit von großer Dynamik angesehen. Unter den zahlreichen Aktivitätszweigen gibt es einen, der lange Zeit ein Aushängeschild ihres Könnens war: die Keramik. Der Begriff „Keramik“ umfasst eine gewisse Anzahl an sehr unterschiedlichen Produkten, was ihr Aussehen und ihre Eigenschaften betrifft, alle hergestellt aus gebranntem Ton. Im Laufe der Zeit haben sich die Herstellungstechniken weiter entwickelt und immer weniger poröse und feinere Ausführungen hervorgebracht. Die Anwendungen dieses Materials haben sich damit beachtlich ausgeweitet. Das Arbeiten mit Ton stellt in dieser Region eine althergebrachte Tradition dar, da die ersten an archäologischen Fundstellen entdeckten Keramiken 7 000 Jahre alt sind. Jahrtausende lang stellten also Töpfer Gegenstände aus gebranntem Ton her. Consisting of four entities, regions or states, located in the heart of Europe, the Greater Region SaarLorLux has long been considered a territory with a rich industrial past of great dynamism. Among the many branches of activity, there is one that has long been a flagship of its skills: ceramics. The term "ceramics" covers a certain number of very different products in terms of their appearance and properties, all made from fired clay. Over time, manufacturing techniques have evolved to produce less and less porous and finer designs. The applications of this material have thus expanded considerably. Working with clay is a long-standing tradition in this region, as the first ceramics discovered at archaeological sites are 7 000 years old. So, for thousands of years, potters made objects out of fired clay.

Les premières voies ferrées sont mentionnées en relation avec l’exploitation des mines de Agricola en 1556. À partir de la fin du 18e siècle, les premières longues distances sous forme de traction par chevaux ont vu le jour, dont certaines ont créé de véritables réseaux. La première ligne de chemin de fer à utiliser des locomotives à vapeur fut le chemin de fer de Stockton et Darlington, longue de 40 kilomètres, mis en service en 1825 en Angleterre. Sur le continent, la première ligne de chemin de fer à vapeur a été mise en service le 5 mai 1835 en Belgique, entre Bruxelles et Mechelen, tandis que la ligne ouverte en 1831 en France, de Saint-Etienne à Lyon, ainsi que celle en décembre 1835 en Allemagne, entre Nürnberg et Fürth, n’étaient que rarement empruntées par des locomotives, mais plutôt sous forme de traction par chevaux. Dans cet article seront traitées les premières liaisons ferroviaires dans les différentes régions de la Grande Région SaarLorLux. The first railways are mentioned in connection with the mining of Agricola in 1556. From the end of the 18th century onwards, the first long-distance horse-drawn railways were built, some of which created real networks. The first railway line to use steam locomotives was the Stockton and Darlington Railway, 40 kilometres long, commissioned in 1825 in England. On the continent, the first steam railway line was opened on 5 May 1835 in Belgium, between Brussels and Mechelen, while the line opened in 1831 in France, from Saint-Etienne to Lyon, as well as the one in December 1835 in Germany, between Nürnberg and Fürth, were only rarely used by locomotives, but rather by horse-drawn vehicles. This article deals with the first railway connections in the various regions of the Greater Region SaarLorLux. Die ersten Eisenbahnstrecken werden im Zusammenhang mit der Ausbeutung der Minen von Agricola im Jahr 1556 erwähnt. Ab dem Ende des 18. Jahrhunderts entstanden die ersten Langstrecken in Form von Pferdetraktion, von denen einige richtige Netzwerke schufen. Die erste Eisenbahnstrecke, auf der Dampflokomotiven eingesetzt wurden, war die 40 Kilometer lange Stockton and Darlington Railway, die 1825 in England in Betrieb genommen wurde. Auf dem Kontinent wurde die erste dampfbetriebene Eisenbahnstrecke am 5. Mai 1835 in Belgien zwischen Brüssel und Mechelen in Betrieb genommen, während die 1831 in Frankreich eröffnete Strecke von Saint-Etienne nach Lyon sowie die im Dezember 1835 in Deutschland eröffnete Strecke zwischen Nürnberg und Fürth nur selten mit Lokomotiven befahren wurden, sondern eher als Pferdezug. In diesem Artikel werden die ersten Eisenbahnverbindungen in den verschiedenen Regionen der Großregion SaarLorLux behandelt.

Le découpage administratif de la Grande Région (2008 : 65 398 km², 11,4 mio. habitants) n’est pas homogène. Les différents secteurs de la Grande Région ont des statuts différents : Le Grand-duché de Luxembourg est un Etat souverain, la Wallonie est une région de la Belgique, la Lorraine était jusqu'au fin 2015 une des 26 régions de la France, est dès 1.10.2016 part de la nouvelle région Grand Est, la Rhénanie-Palatinat et la Sarre sont des Länder allemands. La taille et le nombre d’habitants des communes ainsi que leurs compétences diffèrent nettement les unes des autres, notamment du fait qu’aucune réforme communale n’a eu lieu en France, mais aussi en raison des différentes structures politiques et économiques. The administrative division of the Greater Region (2008: 65,398 km², 11.4 million inhabitants) is not homogeneous. The different areas of the Grande Région have different statuses: The Grand Duchy of Luxembourg is a sovereign state, Wallonia is a region of Belgium, Lorraine was until the end of 2015 one of the 26 regions of France, is from 1.10.2016 part of the new region Grand Est, Rhineland-Palatinate and Saarland are German Länder. The size and number of inhabitants of the municipalities as well as their competences differ significantly from each other, not least because there has been no municipal reform in France, but also because of the different political and economic structures. Die administrative Gliederung der Großregion (2008: 65.398 km², 11,4 Mio. Einwohner) ist nicht einheitlich. Die verschiedenen Teile der Großregion haben einen unterschiedlichen Status : Das Großherzogtum Luxemburg ist ein souveräner Staat, Wallonien ist eine Region Belgiens, Lothringen war bis Ende 2015 eine der 26 Regionen Frankreichs, ist ab 1.10.2016 Teil der neuen Region Grand Est, Rheinland-Pfalz und das Saarland sind deutsche Bundesländer. Die Größe und Einwohnerzahl der Gemeinden sowie ihre Zuständigkeiten unterscheiden sich deutlich voneinander, was unter anderem daran liegt, dass in Frankreich keine Gemeindereform stattgefunden hat, aber auch an den unterschiedlichen politischen und wirtschaftlichen Strukturen.

This working paper includes analyses of demography and migration in the Greater region. It has a special view on cross-border mobility, ageing and health infrastructure in rural areas.

Les espaces frontaliers sont souvent présentés comme les « laboratoires de l’intégration européenne ». Au-delà des discours et des symboles, quelle signification peut recouvrir la notion de région transfrontalière ? En définissant la région comme une construction identitaire, territoriale et institutionnelle se perpétuant dans le temps, cet ouvrage identifie et questionne les spécificités de ce processus dans le contexte transfrontalier. Pour ce faire, il distingue entre coopération inter- et suprarégionale interrogeant ainsi la capacité d’un espace frontalier à construire une coopération transfrontalière ad-hoc se distinguant de l’addition des membres à son origine. Cette étude est étayée par une analyse du discours, une opérationnalisation des concepts de territorialité transfrontalière et d’institution suprarégionale. Est à cet égard analysée la signification du GECT (Groupement européen de coopération territoriale), instrument européen offrant un cadre légal à la coopération. Cette problématique est explorée à partir du cas emblématique de la Grande Région qui a initié une stratégie de long terme visant à créer une « Région métropolitaine polycentrique transfrontalière » en 2008. Associant la Lorraine, le Luxembourg, la Rhénanie-Palatinat, la Sarre et la Wallonie, la Grande Région est un des espaces frontaliers les plus anciens (1971) concentrant le plus grand nombre de travailleurs frontaliers en Europe. The Greater Region Saar-Lor-Lux : Towards cross-border supraregionalisation ? Border areas are often portrayed as 'laboratories of European integration'. Beyond the discourses and symbols, what does the concept of cross-border region actually entail? By characterising the region as the construction of an identity, a territoriality and a governance system perpetuated over time, this publication identifies and questions the specificities of these processes in the cross-border context. It distinguishes between inter- and supraregional cooperation thus questioning a border area's capacity to develop an ad hoc cross-border cooperation whose raison d'être consists in strengthening the commitments pertaining to the border area's interests. This study is underpinned by a discourse analysis and a conceptualisation of cross-border territoriality and supraregional institution. In this respect, the significance of the EGTC (European Grouping for Territorial Cooperation), a European instrument providing a legal framework for cooperation, is analysed. This issue is explored in depth using the emblematic case of the Greater Region, a border area that launched in 2008 a long-term strategy to develop a 'cross-border polycentric metropolitan region'. Composed of Lorraine (France), Luxembourg, Wallonia (Belgium), Rhineland-Palatinate and Saarland (Germany), the Greater Region constitutes one of the oldest border areas (1971) and presents the highest concentration of cross-border workers in Europe. Die Großregion Saar-Lor-Lux: Auf dem Weg zu einer grenzüberschreitenden Supraregionalisierung? Grenzgebiete werden oft als "Labor Europäischer Integration" dargestellt. Welche Bedeutung, jenseits der produzierten vielfältigen Diskurse und Symbole, kann der Begriff grenzüberschreitende Region umfassen? Dieses Buch definiert die Region als eine identitäre, territoriale und institutionelle Konstruktion, die sich über die Zeit hinweg aufrechterhält. Dabei werden die Besonderheiten dieses Prozesses für den grenzüberschreitenden Kontext identifiziert und hinterfragt. Das Unterscheiden zwischen inter- und supraregionaler Kooperation erlaubt es, die Kapazitäten des Grenzgebiets zur Entwicklung einer grenzüberschreitenden Ad-hoc-Kooperation, deren Daseinsberechtigung in der Bekräftigung der hinsichtlich den Interessen des Grenzraumes eingegangen Verpflichtungen besteht, zu hinterfragen. Die Studie wird durch die Analyse des grenzüberschreitenden Diskurses, der Territorialität und der (supraregionalen) Governance unterstützt. Dabei wird insbesondere der Europäische Verbund für territoriale Zusammenarbeit (EVTZ) - ein europäisches Instrument, das den Rechtsrahmen für territoriale Kooperation vorgibt - untersucht. Diese Fragestellungen werden im Hinblick auf die Großregion analysiert. Die Kooperation innerhalb der Großregion, bestehend aus Lothringen, Luxembourg, Rheinland-Pfalz, Saarland und Wallonien, wurde 1971 eingeführt. Die Großregion zählt somit zu einem der ältesten Kooperationsräume in Europa. 2008 wurde die langfristige Strategie der "grenzüberschreitenden polyzentrischen Metropolregion" ins Leben gerufen.

Le nombre d’étrangers résidant au Luxembourg ne cesse d’augmenter et atteint aujourd’hui près de 48% des habitants. La présente étude s’attache à décrire et cartographier, à partir des données du recensement de 2011, le lieu de résidence des principales nationalités en présence au Luxembourg et à souligner les différences qui les caractérisent à travers divers indicateurs. La réflexion est orientée sur la répartition territoriale des différentes nationalités, en particulier par rapport à la structure urbaine et la distance aux emplois. Elle pose ainsi des jalons empiriques pour explorer d'éventuelles différences liées à la nationalité dans le comportement résidentiel des ménages et partant, pour explorer la question de l’équité spatiale et d’une accessibilité différenciée ou non au marché du travail. Plusieurs questions animent ainsi cette étude : La localisation géographique des différentes nationalités au Luxembourg est-elle liée au degré d’urbanisation, à l’éloignement des différents pôles ou à l’accessibilité aux emplois ? The number of foreigners living in Luxembourg is still rising and represents today about 48% of the inhabitants. This study focuses on the description and mapping of the place of residence for the different nationalities living in Luxembourg. It seeks to underline differences through indicators built from the 2011 census data. We focus on the territorial distribution of the different nationalities by taking into account the urban structure and distance to jobs. If differences according to nationalities in the residential behavior of households can be empirically identified they may raise issues of spatial equity and (un)equal accessibility to job market. We analyse whether the geographic location of different nationalities in Luxembourg is linked to urbanisation level, the distance to the “poles d´emploi” or general accessibility to jobs.

Cet article étudie les déterminants individuels et territoriaux des navettes transfrontalières de travail ayant lieu depuis la France vers les pays voisins. L’objectif est de déceler si le travail transfrontalier se distingue des autres navettes, notamment des navettes effectuées par les actifs en dehors de leur propre aire urbaine. Nous mobilisons les données du recensement de la population de 2013 au niveau individuel et caractérisons le territoire à l'échelle des communes afin de capter la relative polarisation des lieux de résidence au sein du système urbain national. Sur base de modèles logistiques multinomiaux appliqués à toute la France ou à la façade frontalière, nous trouvons que les facteurs liés au genre, à l’âge, à l’éducation, au type et au secteur d’emploi, ou encore à la localisation de la résidence par rapport aux pôles d’emplois, en France expliquent les navettes vers une autre aire urbaine française comme les navettes transfrontalières. Cependant, l’effet sur le travail frontalier est souvent plus intense que l’effet de sortie vers une autre aire urbaine. Après avoir contrôlé l’effet des différents pays de travail, nous identifions encore clairement un comportement différencié des migrants résidentiels (élastiques) aux frontières ainsi qu’un effet de la distance à la frontière et de la densité d’emplois à proximité, sur les navettes transfrontalières. This article focuses on the individual and territorial determinants of cross-border commuting from France to its neighbouring countries. We seek to identify whether cross-border commuting is a distinct form of commuting, especially whether it differs for an active resident from commuting outside his/her reference functional urban area. We use individual data from the 2013 census and characterize the territory at the municipal scale in order to capture the relative polarisation of residential places within the national urban system. From our multinomial logistic models applied to the whole France or the border fringe, we find that gender, age, education, type and sector of activity, as well as the location of the commune with respect to employment poles in France, explain similarly the commute of active individuals towards another urban area in France and across the border. However, the effect is more intensive for cross-border commuting. After controlling the impact of the different neighbouring countries, we still clearly identify a different behaviour from elastic migrants in border areas and an effect of the distance to the border and of the job density on the cross-border commutes.

Les parcs naturels sont des espaces essentiellement ruraux, relativement étendus, dont les paysages façonnés principalement par les activités agricoles traditionnelles présentent des caractéristiques et des qualités esthétiques favorables à l’accueil et au développement d’activités de loisirs et au tourisme vert. Relativement éloignés des grandes agglomérations, les paysages ont subi peu de transformations sous l’influence de la périurbanisation. Les parcs naturels ont été mis en place à des dates variables, dans un cadre institutionnel et avec des objectifs qui diffèrent sensiblement suivant la législation en vigueur dans les quatre pays ; l’accent étant mis au départ plutôt sur la protection de la nature, le développement local durable est devenu à partir des années 1990 de plus en plus important. The nature parks are essentially rural areas, relatively extensive, whose landscapes, shaped mainly by traditional agricultural activities, have characteristics and aesthetic qualities favourable to the reception and development of leisure activities and green tourism. Relatively far from the major urban areas, the landscapes have undergone little transformation under the influence of suburbanisation. The nature parks were set up at different times, within an institutional framework and with objectives that differed significantly depending on the legislation in force in the four countries; the emphasis was initially placed on nature protection, but from the 1990s onwards, sustainable local development became increasingly important. Naturparks sind im Wesentlichen ländliche, relativ große Räume, deren hauptsächlich durch traditionelle landwirtschaftliche Aktivitäten geprägte Landschaften Merkmale und ästhetische Qualitäten aufweisen, die sich für die Aufnahme und Entwicklung von Freizeitaktivitäten und grünem Tourismus eignen. Da sie relativ weit von den großen Ballungsräumen entfernt sind, haben sich die Landschaften unter dem Einfluss der Periurbanisierung kaum verändert. Die Naturparks wurden zu unterschiedlichen Zeitpunkten, in einem institutionellen Rahmen und mit Zielen eingerichtet, die sich je nach geltender Gesetzgebung in den vier Ländern deutlich unterscheiden; während der Schwerpunkt zunächst eher auf dem Naturschutz lag, wurde die nachhaltige lokale Entwicklung ab den 1990er Jahren immer wichtiger.

En 2017, la Grande Région SaarLorLux ne compte pas moins de douze sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ils datent de différentes époques, de la Préhistoire jusqu’au début du 20e siècle, et appartiennent à différentes catégories. Les monuments architecturaux et industriels font partie du patrimoine mondial culturel de la Grande Région au même titre que les places et villes entières, fortifications et paysages culturels. Les sites du patrimoine mondial témoignent de la riche histoire européenne et sont le signe de la diversité culturelle exceptionnelle de la Grande Région. Sans oublier qu’ils sont d’une beauté pittoresque exceptionnelle. Chacun des sites du patrimoine mondial est en rapport avec de nombreux autres monuments, tout en apportant son propre contexte, sa propre histoire et son propre système de coordination spatial, culturel et social. Ces dernières années, des aspects globaux et transnationaux ont progressivement donné lieu à un référencement d’ensembles de sites et de paysages culturels. In 2017, the Greater Region SaarLorLux has no less than twelve sites on the UNESCO World Heritage List. They date from different periods, from prehistory to the beginning of the 20th century, and belong to different categories. Architectural and industrial monuments are part of the Greater Region's World Cultural Heritage, as are squares and entire cities, fortifications and cultural landscapes. The World Heritage sites bear witness to the rich European history and are a sign of the Greater Region's exceptional cultural diversity. They are also exceptionally beautiful and picturesque. Each of the World Heritage Sites is related to many other monuments, while providing its own context, history and spatial, cultural and social coordination system. In recent years, global and transnational aspects have gradually led to the listing of ensembles of sites and cultural landscapes. Im Jahr 2017 stehen in der Großregion SaarLorLux nicht weniger als zwölf Stätten auf der Liste des UNESCO-Welterbes. Sie stammen aus verschiedenen Epochen, von der Vorgeschichte bis zum Beginn des 20. Jahrhunderts, und gehören verschiedenen Kategorien an. Architektur- und Industriedenkmäler gehören ebenso zum kulturellen Welterbe der Großregion wie Plätze und ganze Städte, Festungen und Kulturlandschaften. Die Welterbestätten zeugen von der reichen europäischen Geschichte und sind ein Zeichen für die außergewöhnliche kulturelle Vielfalt der Großregion. Nicht zu vergessen, dass sie von außergewöhnlicher malerischer Schönheit sind. Jede der Welterbestätten steht mit vielen anderen Denkmälern in Verbindung und bringt dabei ihren eigenen Kontext, ihre eigene Geschichte und ihr eigenes räumliches, kulturelles und soziales Koordinatensystem mit ein. In den letzten Jahren haben globale und transnationale Aspekte allmählich zu einer Referenzierung von Ensembles von Stätten und Kulturlandschaften geführt.

La Grande Région se caractérise par l’indépendance singulière de son marché de l’emploi entre ses différents secteurs. La migration pendulaire transfrontalière par-delà les frontières nationales a été facilité de manière tangible par le processus d’unification de l’Europe, à la suite duquel le statut des frontaliers a été défini du point de vue des droits sociaux et fiscaux. Cette définition ne fait pas de distinction entre les frontaliers qui migrent de leur « Région d’origine » vers le pays voisin et ceux qui viennent du pays voisin dans la « région d’origine » pour rejoindre leur site de travail. Le phénomène frontalier atypique, dernier cité, est de plus en plus important dans la Grande Région. C’est donc dans le contexte de la mobilité résidentielle et de la mobilité atypique des employés transfrontalières que les motivations de ces derniers ainsi que les questions relatives à l’organisation spatiale des pratiques quotidiennes sont analysées dans le cadre du changement de domicile. Les aspects de la vie en société sur le lieu de résidence seront également étudiés et l’évaluation subjective des migrations résidentielles détaillées. L’évaluation de chacun de ces éléments s’appuie sur l’étude comparative des migrations pendulaires atypiques au niveau de la frontière entre le Luxembourg et la Lorraine/la Sarre. The Greater Region is characterised by the singular independence of its labour market between its different sectors. Cross-border commuting across national borders has been facilitated in a tangible way by the process of European unification, as a result of which the status of cross-border commuters has been defined from the point of view of social and fiscal rights. This definition does not distinguish between border workers who migrate from their "home region" to the neighbouring country and those who come from the neighbouring country to the "home region" to join their place of work. The last-mentioned atypical border phenomenon is becoming increasingly important in the Greater Region. It is therefore in the context of residential mobility and atypical mobility of cross-border employees that the motivations of the latter as well as questions relating to the spatial organisation of daily practices are analysed in the context of the change of domicile. Aspects of social life at the place of residence will also be investigated and the subjective evaluation of residential migration will be detailed. The evaluation of each of these elements is based on the comparative study of atypical commuting at the border between Luxembourg and Lorraine/Saarland. Die Großregion zeichnet sich durch eine einzigartige Unabhängigkeit ihres Arbeitsmarktes zwischen den einzelnen Sektoren aus. Das grenzüberschreitende Pendeln über nationale Grenzen hinweg wurde durch den europäischen Einigungsprozess spürbar erleichtert, in dessen Folge der Status von Grenzgängern in Bezug auf soziale und steuerliche Rechte definiert wurde. Diese Definition unterscheidet nicht zwischen Grenzgängern, die aus ihrer "Heimatregion" in das Nachbarland wandern, und solchen, die aus dem Nachbarland in die "Heimatregion" zu ihrem Arbeitsort kommen. Das zuletzt genannte Phänomen des atypischen Grenzgängers gewinnt in der Großregion zunehmend an Bedeutung. Vor dem Hintergrund der Wohnortmobilität und der atypischen Mobilität von grenzüberschreitend Beschäftigten werden daher deren Motivationen sowie Fragen der räumlichen Organisation von Alltagspraktiken im Zusammenhang mit dem Wohnortwechsel analysiert. Auch die Aspekte des gesellschaftlichen Lebens am Wohnort werden untersucht und die subjektive Bewertung der Wohnortverlagerung detailliert dargestellt. Die Bewertung jedes dieser Elemente stützt sich auf die vergleichende Untersuchung des atypischen Pendelns an der Grenze zwischen Luxemburg und Lothringen/Saarland.

Les frontières se différencient non seulement en fonction des domaines d'étude où elles sont opérantes ou dans lesquels elles se constituent, mais également en termes de modes de (re)production et de formes. Cette communication traitera en premier lieu de la forme de la frontière, sachant que ce n’est pas la frontière territoriale en tant que ligne qui importera, mais plutôt son caractère zonal et la question de savoir comment il est possible de l'aborder dans une perspective théorico-conceptuelle aux fins de l’étude empirique. Il est plus judicieux de considérer les frontières territoriales comme zones ou espaces, la métaphore de la ligne s'avérant une pure fiction. Jusqu’au XVIIIe siècle, les frontières étaient conçues comme des espaces de contact et des zones de transition (convoitées), ce n’est qu’avec l’avènement d’États nationaux modernes que s’établit le concept de frontière comme ligne – sans qu’elle n’ait perdu empiriquement son caractère zonal. C’est ce qu’on peut notamment constater dans les régions transfrontalières où les frontières territoriales ne peuvent se réduire à leur fonction de différenciation ou de passerelle, mais au contraire s’élargissent – comme le montre la mobilité transfrontalière des travailleurs, des consommateurs ainsi que la mobilité résidentielle – se transformant ainsi en zones de l'entre-deux. Ces zones ne peuvent pas être concédées aux espaces situés en deçà et au-delà d’une frontière territoriale, elles représentent en revanche des espaces autonomes, lesdits « espaces de frontière » qui revêtent une identité liminale. L'objet de cette communication est de savoir comment il est possible de décrire et d'étudier de tels espaces que l'on peut observer comme productions quotidiennes. Il s’agit (1) de percevoir de manière conceptuelle le caractère zonal de la frontière, donc la dimension spatiale, (2) le potentiel innovateur et imprévisible de la liminalité et ainsi la contingence sociale. La géographie sociale et la sociologie de la culture en livrent des points de départ pertinents. La mise en relation d’approches concernant l’espace et la pratique sociale issues de ces deux disciplines représente la base du modèle « espaces de frontière » qui permet de penser les frontières en tant qu’espaces et met en place une heuristique destinée à l’étude de constitutions spatiales centrées sur le sujet comme (re)productions des frontières. Les pratiques sociales, la connaissance pratique ainsi que les aspects physico-matériels et socio-structurels tels qu'ils sont appropriés et engendrés par les « frontaliers » dans des références transfrontalières, font partie des catégories d'analyse.

Cet article présente les structures internationales, interrégionales et frontalières de la coopération dans la Grande Région SaarLorLux qui sont apparues au cours des dernières décennies. L'étude commence à partir de la fin des années 1960, puis se focalise sur les années 1990, au cours desquelles la coopération transfrontalière au sein de l'UE a connu un développement important pour se terminer dans les années 2000 qui ont vu une consolidation sensible de la coopération transfrontalière. Tous les développe-ments sont soumis aux conditions cadres correspondantes, fixées notamment par Bruxelles, et diffé-renciés selon les acteurs. This article presents the international, interregional and border structures of cooperation in the Greater Region SaarLorLux that have emerged in recent decades. The study starts from the end of the 1960s, focuses on the 1990s, when cross-border cooperation within the EU developed significantly, and ends in the 2000s, when cross-border cooperation was significantly consolidated. All developments are subject to the corresponding framework conditions, set by Brussels in particular, and differ according to the actors. In diesem Artikel werden die internationalen, interregionalen und grenznahen Strukturen der Zusammenarbeit in der Großregion SaarLorLux vorgestellt, die in den letzten Jahrzehnten entstanden sind. Die Untersuchung beginnt mit den späten 1960er Jahren, konzentriert sich dann auf die 1990er Jahre, in denen sich die grenzüberschreitende Zusammenarbeit innerhalb der EU stark entwickelte, und endet in den 2000er Jahren, in denen eine deutliche Konsolidierung der grenzüberschreitenden Zusammenarbeit zu verzeichnen ist. Alle Entwicklungen unterliegen den entsprechenden Rahmenbedingungen, die u.a. von Brüssel vorgegeben werden, und sind je nach Akteur unterschiedlich ausgeprägt.

En analysant l’aménagement urbain des camps de réfugiés palestiniens à Amman, cet article met en évidence l’hétérogénéité des urbanismes, et de leurs registres discursifs, qui existent en Jordanie. Malgré le fait que certains camps existent depuis plus de 60 ans, les discours officiels des institutions en charge de ces espaces soulignent avant tout leur caractère continuellement provisoire. Cette dimension est a priori contradictoire avec toute idée d’aménagement urbain, dont l’objectif est de planifier des espaces sur une certaine durée et de les inscrire dans l’avenir. Notre argument est que, même dans cette situation où officiellement il n’est toujours pas question de développement urbain, une certaine forme d’aménagement « humanitaire » a tout de même existé. Elle a été portée par l’invention d’un discours portant sur « l’amélioration des conditions de vie ». Cependant, la transformation de l’habitat des réfugiés palestiniens a été « dé-théâtralisée », par rapport à la « mise en scène » de l’urbanisme jordanien dominant qui vise à la restructuration néo-libérale des espaces centraux et ouest d’Amman. L’aménagement des camps n’est pourtant pas complètement déconnecté de ce processus. Mais, la mise en récit qui lui est associée a neutralisé le débat à son sujet en le réduisant à des dimensions uniquement techniques et humanitaires. Cette dé-théâtralisation du récit d’urbanisme représente un ingénieux compromis qui a été nécessaire afin de maintenir la qualité des camps — mi-lieux éphémères, mi-quartiers– tout en permettant une forme de développement et d’insertion de ces espaces dans la ville moderne et néo-libérale d’Amman. By analysing urban development in Palestinian refugee camps in Amman, this article highlights the heterogeneity of urban planning strategies and discourses that exist in Jordan. Despite the fact that some camps have been established more than 60 years ago, the official discourse of institutions in charge of these spaces emphasises above all their temporary character. This claim appears at first sight inconsistent with the principles of urban planning. The aim of the latter is to plan long term spaces which will last in the future. Nevertheless, my argument is that even in a situation where officially urban development does not exist, some form of “humanitarian” urban planning has taken place. It was driven by the invention of a discourse revolving around the improvement of living conditions. There, the transformation of the habitat of Palestinian refugees was “unstaged” compared to the « staging » of the dominant Jordanian urban planning aimed at neoliberal restructuring of central and western areas in Amman. The urban planning of camps is nonetheless not completely disconnected from this process. Nevertheless, the storytelling associated with their planning has neutralised the debate about it by limiting its scope to only technical and humanitarian dimensions. This “unstaging” of the urban narrative represents an ingenious compromise that was necessary to maintain the features of the camps — half-neighbourhoods, half-temporary places– while allowing a form of development and integration of these spaces in the modern and neoliberal city of Amman.

Over the last century, the circulation of money has been used by historians as an indicator of the relationships between people across space and time. The introduction of a single currency, the euro, on January 1, 2002 in 12 European countries offers the opportunity to trace the paths of international mobility in that part of the world. This thesis aims to provide an account of the relations - specific and banal - established between European territories from the analyses of the complex shapes formed by the monetary distribution. The approach is based on the design of a conceptual model formalising the internationalisation of flows exchanged between places in a specified time period. The intensity, diversity and scope of monetary circulation are then matched to diverse forms of international mobility through empirical modelling. This hypothetico-deductive approach is based on the study of more than 20,000 money-bags surveyed in France between June 2002 and December 2011. A case study on Luxembourg allows for observing these traces of international mobility at a finer spatial scale. These analyses reveal a series of factors influencing the spread of foreign coins that fall into three categories: spatio-temporal, territorial and social effects. Finally, an individual-based simulation model is built to study the possible interactions between the different factors in a dynamic and multilevel framework. The thesis concludes that the analysis of money circulation is an accurate way to understand, analyse and differentiate the patterns of international mobility in Europe at different scales.

International audience; During the 1990s, ethnic conflicts in the Western Balkans have led to a fragmentation and a recombination of territories and populations mainly around the major ethnic groups. Based on a consociational approach and a pragmatic position of bringing the war to an end, the International Community interventions that followed have reinforced the ethnicisation of territories, societies and politics. While there is much research being conducted to highlight the limits of such an approach, there is still too little work devoted to possible alternatives. The aim of this paper is to theoretically and critically discuss to what extent new political and social dialogue may emerge in former Yugoslavia through cross-border cooperation (promoted in particular by the EU) and to consider the possible links of this with interethnic reconciliations.; Durant les années 1990, les conflits ethniques en Yougoslavie ont conduit à la fragmentation et à la recomposition des territoires et des populations autour des groupes ethniques majoritaires. Les interventions successives de la communauté internationale, basées sur un apriori consociationnel et la volonté d'en finir avec la guerre, ont contribué à renforcer l'ethnicisation des territoires, des sociétés et des politiques. Si de nombreuses recherches montrant les limites de ces interventions ont déjà été menées, peu sont dédiées à de possibles alternatives. L'objet de cet article est de discuter de manière théorique et critique de la possibilité d'émergence d'un nouveau dialogue politique et social en ex-Yougoslavie au travers des politiques de coopération transfrontalière d'inspiration européenne, et plus précisément de discuter leurs possibles liens avec les processus de réconciliation interethnique.

European Union integration policy has challenged traditional border functions resulting in regionalisation processes and policy makers facing diverse functional interdependencies across multiple scales and territories. Local and regional authorities participate in a European multi-level governance system. Within regions, cross-border cooperation institutionalises distinct forms of governance. This thesis investigates the regionalisation process launched across borders at a subnational level using the case study of the Greater Region Saar-Lor-Lux. Conceptually, this study defines regionalization as construction of a region. This analysis of cross-border cooperation in the Greater Region explains “cross-border supraregionalisation” through three processes. First, the discursive construction of a cross-border strategy illustrates the complexity of joint positioning. The metropolitan impetus advocated in the Greater Region reveals the ambivalent objectives of the partners and the dominance of the metropolitan discourse at the national and European level. Second, beyond the institutional cooperation space (“Vertragraum”), the space of the mandate (“Mandatsraum”) serves as a medium to territorialise the joint strategy. It results from the ideal projection of the strategy in space and thus, evokes a bordering process. This “soft space” is constantly negotiated between the partners and illustrates patterns of cross-border spatial empowerment. Third, the study analyses the extent to which cross-border partners delegate responsibilities and legitimacy to joint cross-border institutions, especially through the innovative legal instrument European Grouping for Territorial Cooperation.

Bien qu’ils demeurent officiellement des lieux temporaires, et qu’il existe une fragmentation au niveau de leurs statuts et de leur gestion officielle, les camps de réfugiés palestiniens à Amman, et les quartiers informels qui les entourent, n’ont cessé de se développer depuis 60 ans. Loin de constituer de simples espaces d’exception, ils ressemblent aujourd’hui aux autres quartiers populaires de la ville dans laquelle ils se fondent. Cette recherche porte sur les logiques et les contraintes de cet aménagement urbain, et sur ce qu’elles nous apprennent sur la façon dont les habitants de ces lieux sont “gouvernés” en Jordanie. Étant donné qu’aucun véritable “plan” n’a été dressé, les pratiques hétérogènes des différents professionnels et institutions sont étudiées au travers de la notion de dispositif. L’utilisation de ce concept, au sens que lui donne Michel Foucault, permet d’analyser les stratégies d’agencement des interventions de développement, d’amélioration ou de planification, qui se sont succédées au cours des 30 dernières années, et qui ont été conduites au nom de l’amélioration des conditions de vie dans les camps et les quartiers informels. Cette forme d’aménagement spécifique, qui répond en partie à des considérations d’ordre politique – relatives à la place des réfugiés dans le royaume et aux conséquences du conflit israélo-palestinien – a été possible, d’une part, par la transformation progressive de la signification d’un séjour “provisoire” et, d’autre part, par une gouvernementalité ambiguë des réfugiés palestiniens en Jordanie qui a oscillé entre des logiques de différenciation et d’intégration. Although they remain officially temporary areas, and despite the fragmentation in their statutes and their formal management, Palestinian refugee camps in Amman and the informal settlements surrounding them have developed over 60 years. Far from representing simple spaces of exception, today they resemble other working-class neighborhoods of the city with which they are interwoven. This research deals with the logic and constraints underpinning this urban planning, and the light it sheds on the ways the inhabitants of these areas are “governed” in Jordan. Due to the fact that no “plan” as such was ever drawn up, the heterogeneous practices carried out by various professional actors and institutions are studied thanks to the notion of apparatus. The use of this concept in the Foucauldian sense makes it possible to explain the strategic arrangement characterizing the interventions of development, improvement or planning that have followed over the last 30 years, and which were conducted according to principles for improving living conditions in camps and informal settlements. This specific form of planning, which responds in part to political considerations related to the place of refugees in the kingdom and the consequences of the Israeli-Palestinian conflict, has been possible not only thanks to the gradual transformation of the meaning of a “temporary” stay, but also to an ambiguous governmentality of Palestinian refugees in Jordan, which fluctuated between principles of differentiation, on the one hand, and integration on the other.

Comment les médias perçoivent-ils la Grande Région de part et d’autre des frontières ? Une analyse des principaux quotidiens régionaux a été effectuée en vue, d’une part, de déterminer les centres et les périphéries informationnelles des médias et, d’autre part, de dégager les axes thématiques qui y prédominent. La carte a été conçue à partir des résultats consignés dans un mémoire rédigé en 2008 par un étudiant de la filière de géographie culturelle à l’Université de la Sarre. How do the media perceive the Greater Region on both sides of the borders? An analysis of the main regional daily newspapers was carried out in order to determine the media's informational centres and peripheries, and to identify the predominant thematic axes. The map is based on the results of a dissertation written in 2008 by a student of the cultural geography department at Saarland University. Wie nehmen die Medien die Großregion diesseits und jenseits der Grenzen wahr? Eine Analyse der wichtigsten regionalen Tageszeitungen wurde durchgeführt, um zum einen die Informationszentren und -peripherien der Medien zu bestimmen und zum anderen die vorherrschenden thematischen Schwerpunkte herauszuarbeiten. Die Karte wurde auf der Grundlage der Ergebnisse konzipiert, die in einer Diplomarbeit festgehalten wurden, die 2008 von einem Studenten des Studiengangs Kulturgeographie an der Universität des Saarlandes verfasst wurde.

En raison de différentes conditions naturelles, politiques et économiques, on peut constater de nettes différences dans la répartition territoriale et le développement temporel des villes du Moyen Âge tardif dans la Grande Région. Sur la carte « Villes du Moyen Âge tardif » sont représentées les cités qui pouvaient être désignées, au Moyen Âge tardif, c’est-à-dire entre le début du 13e siècle et l’an 1500, comme ville. Le respect de plusieurs critères, fixés par la définition de la ville du Moyen Âge tardif, est primordial. Due to different natural, political and economic conditions, there are clear differences in the territorial distribution and temporal development of late medieval towns in the Greater Region. The map 'Cities of the Late Middle Ages' shows the cities which could be designated as cities in the Late Middle Ages, i.e. between the beginning of the 13th century and the year 1500. It is important that the definition of a late medieval town meets several criteria. Aufgrund unterschiedlicher natürlicher, politischer und wirtschaftlicher Bedingungen lassen sich deutliche Unterschiede in der räumlichen Verteilung und zeitlichen Entwicklung der spätmittelalterlichen Städte in der Großregion feststellen. Auf der Karte "Städte des Spätmittelalters" sind die Städte dargestellt, die im Spätmittelalter, d.h. zwischen dem Beginn des 13. Jahrhunderts und dem Jahr 1500, als Stadt bezeichnet werden konnten. Die Erfüllung mehrerer Kriterien, die in der Definition der spätmittelalterlichen Stadt festgelegt sind, ist von entscheidender Bedeutung.