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Pure tone audiometry is the main method used to monitor the hearing of French military personnel. However, the link between hearing ability in a real environment and pure tone audiometry has been questioned. Previous studies have reported significant variability in speech understanding in noise among young normal-hearing individuals. This inter-individual variability could be explained by the fact that high noise levels exposure would lead to the development of cochlear synaptopathies without causing a permanent rise in audiometric thresholds. Therefore, pure tone audiometry conducted at the periodic medical check-up could be doubly limited: on the one hand as a secondary prevention measure and on the other hand as a measure of hearing ability. To assess whether pure tone audiometry is sufficient to predict speech understanding in noise in military personnel regularly exposed to noise, and to provide evidence for the existence of cochlear synaptopathies in humans, we performed pure tone audiometry and speech audiometry in noise, in 65 soldiers. They all had an occupational noise exposure, and their risk of cochlear synaptopathy was estimated according to their level of noise exposure and their age. Our results show a lack of correlation between the thresholds measured in pure tone audiometry and the score in speech audiometry in noise. Furthermore, the results of speech audiometry in noise do not deteriorate more rapidly with age in the most noise-exposed population, possibly because of different individual susceptibility. Longitudinal studies considering the many confounding factors, including individual susceptibility, will be needed to demonstrate cochlear synaptopathy in the military population. Our results suggest that periodic voice audiometry in noise could improve the monitoring of hearing in military personnel.; L’audiométrie tonale est prépondérante dans le suivi auditif des militaires français. Le lien entre capacité auditive en environnement réel et audiométrie tonale est pourtant remis en question. De précédentes études ont observé une importante variabilité dans les compréhensions de parole dans le bruit parmi de jeunes normo-entendants. Cette variabilité inter-individuelle pourrait être expliquée par le fait qu’une exposition à de forts niveaux de bruit entraîne l’apparition de synaptopathies cochléaires sans provoquer d’élévation permanente des seuils audiométriques. Ainsi, l’audiométrie tonale réalisée en visite médicale périodique pourrait être doublement limitée : d’une part en tant que mesure de prévention secondaire et d’autre part en tant que mesure des capacités auditives. Pour évaluer si l’audiométrie tonale suffit à prédire la compréhension de la parole dans le bruit de militaires exposés régulièrement au bruit, et apporter des arguments sur l’existence des synaptopathies cochléaires chez l’humain, nous avons réalisés une audiométrie tonale et une audiométrie vocale dans le bruit, chez 65 militaires. Ils étaient exposés professionnellement au bruit et leur risque de synaptopathie cochléaire était estimé selon leur niveau d’exposition au bruit et leur âge. Nos résultats montrent une absence de corrélation entre les seuils mesurés en audiométrie tonale et le score en audiométrie vocale dans le bruit. Par ailleurs, les résultats en audiométrie vocale dans le bruit ne se dégradent pas plus vite avec l’âge chez les personnes les plus exposées au bruit, peut-être du fait de susceptibilité individuelle différente. Des études longitudinales prenant compte des nombreux facteurs confondants dont la susceptibilité individuelle seront nécessaires pour mettre en évidence la synaptopathie cochléaire en population militaire. Nos résultats suggèrent que la réalisation périodique d’audiométries vocales dans le bruit pourrait améliorer le suivi de l’audition des militaires.