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L'élection du 4 septembre 2012 est à plusieurs points de vue exceptionnelle. Le Parti québécois signe sa cinquième victoire, sous la direction d'une femme - la première à occuper la plus haute fonction de la province - et dans un contexte marqué par des allégations de corruption à l'égard du gouvernement libéral sortant. La soirée des élections elle-même tourne au drame : un homme est tué et un autre blessé par un tireur qui cherchait à abattre la nouvelle première ministre pendant son discours devant les militants. Les meilleurs spécialistes des phénomènes électoraux au Québec se sont réunis autour de cette élection extraordinaire pour tenter d'en comprendre les dynamiques. Ils présentent ici le portrait le plus complet à ce jour des différents protagonistes : les partis, les médias et les citoyens. Ce livre, appelé à servir de référence, intéressera non seulement les chercheurs et les étudiants en science politique et en sciences sociales, mais aussi tous les observateurs de la scène politique québécoise.

Contrairement à la plupart des démocraties occidentales, le Québec est une province où l’électorat n’est pas divisé principalement selon la traditionnelle ligne de fracture gauche-droite. Le choix est plutôt motivé par le clivage fédéraliste-souverainiste, tant aux élections provinciales que fédérales. À cet égard, l’écart moderne entre les sexes – un concept selon lequel les femmes sont plus susceptibles que les hommes de voter pour des partis qui tendent vers la gauche et vice-versa pour de...