Léobal, Clémence, Laboratoire Architecture, Ville, Urbanisme, Environnement (LAVUE), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture (MC)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-École nationale supérieure d'architecture de Paris Val-de-Seine (ENSA PVDS)-École nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette (ENSAPLV), Xenia Fuster-Farfán, Yaneira Wilson Wetter, Darysleida Sosa Valdez, Léobal, Clémence, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-École nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette (ENSAPLV), and HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM)-HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM)-Université Paris Nanterre (UPN)-École nationale supérieure d'architecture de Paris Val-de-Seine (ENSA PVDS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ministère de la Culture (MC)
Although located in South America, French Guiana is a French district where the laws of France are applied. Many urban conflicts and demolitions of wooden houses, called "spontaneous housing" take place there. It reflects an opposition between the accelerated urbanization of an Amazonian city and European standards on urbanity.In some French cities, the rate of houses deemed illegal is estimated at 2/3 of the city. This is the case of Saint-Laurent-du-Maroni, the second largest city in the country (which has only 45,000 inhabitants, but has growth rates of up to 3.5% per year, due to the high birth rate). Demolitions have been carried out by the authorities for about forty years. The first of these called "resorptions of shantytowns" were carried out under French laws initially aimed at demolishing the North African and Portuguese slums in mainland France. More recently, demolitions have been carried out following derogations from the law of town planning, or even in an illegal manner : the law of housing and expropriations was not always implemented by authorities disrespectful of the inhabitants often not French-speaking, and unfamiliar with the law, in this postcolony with marked hierarchies.I will analyze the mobilizations of urban planning law in this South American context, governed by France, both by the public authorities and by the expelled persons defending themselves. How is French law mobilized by residents who claim relocation or compensation? How are national policies applied differentially or even derogatory in Guyana by the public authorities?, Bien que située en Amérique du Sud, la Guyane est une collectivité de la nation française où sont appliquées les lois de France. De nombreux conflits urbains et des démolitions des maisons en bois, dites « habitat spontané » y ont lieu, occasion d’une opposition entre l’urbanisation accélérée d’une ville amazonienne et des normes européennes sur l’urbanité.Dans certaines villes guyanaises, le taux de maisons jugées illicites est estimé à 2/3 de la ville. C’est le cas de Saint-Laurent-du-Maroni, la seconde ville du pays (qui ne compte que 45000 habitants, mais connait des taux de croissance allant jusqu’à 3,5% par an, du fait de la forte natalité). Des opérations de démolitions y sont menées par les autorités depuis environ quarante ans. Les premières d’entre elles appelées « résorptions de bidonvilles », et étaient effectuées dans le cadre de lois françaises forgées pour démolir les bidonvilles nord-africains et portugais en France hexagonale. Plus récemment, des démolitions ont été effectuées dans le cadre de dérogations au droit de l’urbanisme, voire dans l’illégalité : le droit du logement et des expropriations n’était pas toujours appliqué par des autorités peu respectueuses des habitants souvent peu francophones, et peu familiers du droit, dans cette postcolonie aux hiérarchies marquées.J’analyse les mobilisations du droit de l’urbanisme dans ce contexte sud-américain, régi par la France, à la fois par les pouvoirs publics et par les personnes expulsées souhaitant se défendre. Comment le droit français est-il mobilisé par les habitants qui revendiquent un relogement ou une indemnisation ? Comment les politiques nationales sont-elles appliquées de manière différentielle voire dérogatoire en Guyane par les pouvoirs publics ?