1. Risque élevé de cancer parmi les patients goutteux : étude de la population nationale taïwanaise
- Author
-
Kuo, Chang-Fu, Luo, Shue-Fen, See, Lai-Chu, Chou, I.-Jun, Fang, Yao-Fan, and Yu, Kuang-Hui
- Subjects
- *
GOUT , *CANCER , *NATIONAL health insurance , *COHORT analysis , *REGRESSION analysis - Abstract
Résumé: Objectifs: Peu d’études se sont intéressées à l’association entre goutte et cancer. Cette étude examine le risque relatif de cancers au sein d’une cohorte nationale. Méthodes: La base de données de l’assurance maladie nationale de Taïwan constituait la source de données primaires. Les données recueillies de 2000 à 2008 chez des sujets âgés de plus de 20ans et sans antécédent de cancer ont été inclues dans l’analyse. La définition des cas de la goutte correspondait aux dossiers mentionnant un diagnostic de goutte et les traitements adaptés (médicaments hypo-uricémiants, incluant allopurinol, benzbromarone, probénécide et sulfinpyrazone, ainsi que la colchicine). Un modèle de régression de Cox (modèle à risques proportionnels) a été utilisé pour estimer l’association entre goutte et cancer. Résultats: Un total de 694361 patients (355278hommes, 339083femmes) ont été inclus ; parmi eux, 25943présentaient un antécédent de goutte. L’âge moyen (±écart-type) était de 42,3±16,3ans. Pendant les 5471272années-patients de suivi, un cancer a été détecté chez 24088patients (1745 atteints de goutte et 22343 témoins). La plupart des cancers concernaient le foie, le poumon et le côlon. L’incidence globale du cancer était significativement plus élevée parmi les patients goutteux que parmi les témoins (8,7 vs 4,2 cas par 1000 années-patients, p <0,001). Après ajustement sur l’âge et le sexe, la goutte s’est révélée associée au cancer avec un « hazard ratio » (HR) (rapport des risques instantanés) de 1,15 (intervalle de confiance à 95 % [IC], 1,10–1,21 ; p <0,001). La goutte était associée dans la majeure partie des cas au cancer de la prostate, avec un HR ajusté sur l’âge et le sexe de 1,71 (1,45–2,02). D’un autre côté, la goutte tendait à une association inverse, bien que négligeable, avec le cancer du sein (HR ajusté, 0,81 ; IC 95 %, 0,63–1,04). Conclusion: La goutte était associée à un risque de cancer plus élevé, notamment celui de la prostate chez les hommes. [Copyright &y& Elsevier]
- Published
- 2012
- Full Text
- View/download PDF