Sophie Godin-Beekmann, Martial Haeffelin, Michèle-Léa Sigal, M. de Paula Corrêa, I. Vouldoukis, E. Mahé, A. Beauchet, Service de Dermatologie - Centre Hospitalier Victor Dupouy, Fédération Hospitalière de France, Instituto de Recursos Naturais [Itajubá], Universidade Federal de Itajubá, STRATO - LATMOS, Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales (LATMOS), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)-Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)-Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Laboratoire de Météorologie Dynamique (UMR 8539) (LMD), Département des Géosciences - ENS Paris, École normale supérieure - Paris (ENS Paris), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-École normale supérieure - Paris (ENS Paris), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École des Ponts ParisTech (ENPC)-École polytechnique (X)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC), Hôpital Ambroise Paré [AP-HP], Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-École polytechnique (X)-École des Ponts ParisTech (ENPC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Département des Géosciences - ENS Paris, École normale supérieure - Paris (ENS-PSL), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-École normale supérieure - Paris (ENS-PSL), and Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)
Introduction Une prevention solaire efficace en milieu scolaire se heurte a plusieurs obstacles : enfants exposes de facon prolongee (recreation, activites sportives, centre de loisir) et difficultes de mettre en œuvre des mesures adequates (interdiction d’appliquer des cremes de protection solaire par le personnel par exemple). Il s’agit de plus d’un axe non prioritaire de prevention pour l’enseignement national par rapport aux addictions et au risque sexuel. Nous avons evalue, a l’aide de techniques validees par des etudes anterieures, le rapport benefice (synthese de vitamine D – dose cible : recommandations OMS)/risque (dose erythemale minimale [DEM]) de l’exposition solaire en milieu scolaire associee a une etude des comportements de prevention. Materiel et methodes Evaluation dans une ecole d’Antony (92) le 24 juillet (prevision meteo : T°max = 30 °C, IUV max = 6, ciel clair) des risques et comportements des enfants presents au centre de loisir. Les donnees demographiques et les comportements des enfants etaient recueillis a l’aide d’un questionnaire dedie a ce travail. Le travail n’a pu etre effectue en juin du fait des conditiosn metereologiques inappropriees. Les mesures de l’indice UV (calcul de la DEM) et de synthese de vitamine D etaient realisees tous les 1/4 h de 10 h a 17 h, a l’aide de Solarmeter 6.5 et Solarmeter Vit.D. Elles etaient effectuees en fonction des phototypes et de la surface exposee (vit. D). Resultats Parmi les 57 enfants (âge moyen : 8,9 ans, 68,4 % de phototypes 2–3) presents le jour de l’evaluation, 45,8 % avaient une casquette, 33,3 % avaient soit un tube de creme solaire, soit avaient eu une application de creme avant leur arrivee au centre, 1,8 % avait des manches longues, et 40 % un pantalon/jupe longue. Les calculs de DEM et de quantite de vitamine D synthetisee montraient qu’en l’absence d’application de creme solaire, le temps pour atteindre une DEM etait inferieur a celui necessaire a une synthese suffisante de vitamine D si les regles de prevention solaire strictes etaient respectees. A l’inverse un enfant se presentant en manches courtes et bas court atteignait sa DEM plus tardivement que le temps necessaire a la synthese de vitamine D. Ces resultats etaient valides quelles que soit l’heure d’exposition et le phototype de l’enfant. Discussion Cette etude, menee dans une ecole aupres d’un petit effectif d’enfants au mois de juillet, montre que la prevention solaire en milieu scolaire n’est pas respectee lors des journees ensoleillees du fait de comportements lies aux familles mais probablement aussi lies au systeme scolaire. Il montre aussi que le strict respect des mesures de prevention serait inadapte a une synthese suffisante de vitamine D (recommandations de l’OMS). Conclusion Cette etude souleve la question de l’optimisation de la prevention solaire en milieu scolaire mais aussi de la validite des recommandations publiees.