Dupuy [1] noted “what is terrible about the disaster is that not only was it believed that it couldn’t happen, even though there was every reason to know that it would, but once it had occurred it appeared to belong to the normal order of things […] We have acquired the means to destroy the planet and ourselves, but we haven’t changed the way we think” [1]. During the first half of 2020, the world was more or less at a standstill since every sector of activity vital for the planet had been paralyzed within a couple of days. To check the propagation of the SRAS-CoV-2 virus and protect the health of their populations, many countries took drastic measures to slow down the rate of infection and reduce the death rate. The impact of the coronavirus (COVID-19) crisis is obvious even for the most well-heeled families, but more so for the most vulnerable populations of different countries., La catastrophe, note Dupuy [1], "a ceci de terrible que non seulement on ne croit pas qu'elle va se produire alors même qu'on a toutes les raisons de savoir qu'elle va se produire, mais qu'une fois qu'elle s'est produite elle apparaît comme relevant de l'ordre normal des choses […] Nous avons acquis les moyens de détruire la planète et nous-mêmes, mais nous n'avons pas changé nos façons de penser" [1]. Au cours de la première moitié de l'année 2020, le monde a été pratiquement immobilisé car tous les secteurs d'activités vitaux de la planète se retrouvaient presque du jour au lendemain paralysés. Pour contrer la propagation du virus du SRAS-CoV-2 et protéger la santé de leur population, de nombreux pays ont pris des mesures drastiques en vue de ralentir les taux d'infection et de mortalité des gens. L'impact de la crise du coronavirus (COVID-19) est évident même sur la vie des familles les plus aisées et encore davantage sur celle des couches les plus vulnérables des populations de différents pays. Le SRAS-CoV-2, révélateur des faiblesses et inégalités des pays La pandémie a mis à nu les faiblesses et inégalités caractérisant les systèmes nationaux de santé ainsi que celles de l'économie mondiale [2]. Déjà, les pratiques sociales et les modes de vie ont subi de profonds changements qui vont sans nul doute perdurer. La pandémie sans précédent de Covid-19 de par ses retombées sociales et économiques, avancent Lazzarini et Musacchio [3], "a déclenché un nouveau débat sur les mérites des marchés par rapport aux États pour faire face aux crises sociétales aiguës. Alors que certains soutiennent que les forces du marché sont impératives pour stimuler une offre accrue de produits et services essentiels, d'autres estiment que la lutte contre la pandémie nécessite des ajustements rapides de l'offre qui peuvent être limités par une multitude de facteurs" [3]. Le SRAS-CoV-2 , source de mutations socioéconomiques ? Plusieurs penseurs, chercheurs et politiques se questionnent sur les mutations socioéconomiques que la crise Covid-19 a déjà engendrées. Au niveau social, les modes de vie et les relations interpersonnelles sont fortement perturbées et tout indique que cela prendra encore du temps avant d'être corrigé ou de revenir à la normale. D'une manière générale, la peur et la suspicion vis-à-vis de l'Autre travaillent désormais le tissu social. La pandémie n'a fait qu'accentuer l'atomisation sociale des individus qui était déjà à l'oeuvre, particulièrement dans les sociétés occidentales [4]. Si la notion de distance physique est popularisée grâce à la pandémie, elle a aussi mis à jour combien la distance sociale et les inégalités constituent la logique même des sociétés les plus riches.