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L’ensemble funéraire de Mermoz a été découvert récemment à 2 km au sud de l’oppidum de Sextantio (Castelnau-le-Lez, Hérault) à proximité d’un habitat protohistorique. Il a livré 12 sépultures datées entre le VIe et le IVe siècle av. J.-C., vraisemblablement installées aux abords d’une voie. Nouveau jalon dans la petite série des sites funéraires du Second Âge du fer du Midi de la Gaule, il permet d’appréhender la diversité des pratiques funéraires au sein d’un même espace et d’aborder la question du recrutement sélectif de ces lieux. The Mermoz grave site was recently discovered 2 km south of the Sextantio oppidum (Castelnau-le-Lez, Hérault) near a protohistoric settlement. Situated along a probable road, twelve graves dated from the 6th to the 4th century BC were uncovered during the excavation. This site is a new element strengthening the small corpus of Late Iron Age grave sites of southern Gaul. Mermoz allows us to highlight the variability of funerary practices and to ask ourselves if there are selective burials in this area.

National audience; L’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste est implantée au centre du noyau urbain ancien de la ville de Bagnols-sur-Cèze. Elle occupe l’extrémité d’une rue, se trouve encadrée par le bâti urbain et par un petit parc. Elle présente aujourd’hui divers états de construction datables du XIIe siècle au XIXe siècle, majoritairement enduits, ce qui a limité, jusqu’ici, leur étude. Les travaux de restauration conduits dans l’édifice entre l’automne 2017 et l’automne 2019, en portant sur les murs qui ont été décroûtés et en touchant ponctuellement le sous-sol, ont constitué une opportunité unique d’observation.

Rapport de diagnostic archéologique; Le diagnostic archéologique mené dans l’église Saint-Jean-Baptiste de Bagnols-sur-Cèze, dans le cadre de sa restauration, a porté sur le mur septentrional de la nef de l’église, décroûté, et sur le sous-sol de la nef et du bas-côté méridional qui ont fait l’objet de 8 sondages et d’un dégagement des vestiges bâtis affleurant sous le sol contemporain. L’analyse archéologique a montré l’existence de plusieurs états successifs de construction et de restauration.L’église de style roman est la plus ancienne conservée. Elle remonte probablement à la seconde moitié du XIIe siècle et suit un plan dissymétrique, orienté, avec nef à vaisseau unique de deux travées et chevet à trois vaisseaux formant transept, avec abside centrale et absidioles latérales. Un bâtiment est accolé au sud-ouest de l’édifice ; il a probablement accueilli un baptistère au rez-de-chaussée et un clocher au dernier niveau. L’église mesure 28,45 m de long et elle est restituable sur 9,80 à 14,60 m de large hors-œuvre (sans le volume du baptistère). L’ensemble est très sobre, sans ornementation.À partir du XIVe siècle, la nef est élargie et des chapelles lui sont adjointes au nord, de même qu’un porche au nord-ouest. Ces travaux s’échelonnent sur plusieurs chantiers successifs. À l’époque moderne, vraisemblablement au XVIIe siècle étant donné le style adopté (baroque), l’église est agrandie de 14 m vers l’est et se termine de ce côté par un chevet plat, son mur septentrional est repris en même temps qu’une tribune est bâtie sur les chapelles du nord- ouest, le clocher est déplacé sur la première travée de la nef et un collatéral est ajouté au sud. À l’époque moderne toujours, mais dans le cadre d’un nouveau chantier, celui de 1715 probablement, le chevet est transformé et adopte dès lors un plan à pans coupés tandis qu’un porche à colonnes ioniques et fronton est adossé au portail roman.À l’époque contemporaine enfin, le collatéral méridional et la voûte de la nef centrale sont abattus pour être remplacés par un nouveau couvrement et un nouveau bas-côté, de style éclectique, principalement gothique. Ces derniers travaux sont documentés par des archives ; ils ont débuté en 1841.

In the municipality of Castries (Hérault), fifteen kilometres to the north east of Montpellier, five months of digs were necessary for the teams of the Inrap to study the origins and the history of the medieval establishment of the Mas de Roux (10th to 14th century), as well as its gradual transformation from a farm into a fortified village. The study made it possible to cross-reference archaeological information with information from texts, old maps and aerial photographs, produced between the early 12th century and the present day. This data is often both complementary and inter-reflecting. The resulting image, as clear as it may be, must however be subject to review. The work at the Mas de Roux is sufficiently developed to allow such discussion., Sur la commune de Castries (Hérault), à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Montpellier, cinq mois de fouille ont été nécessaires aux équipes de l’Inrap pour étudier les origines et l’histoire de l’établissement médiéval du Mas de Roux (Xe-XIVe siècle), et sa transformation progressive d’exploitation agricole en village fortifié. L’étude a permis le croisement des informations archéologiques avec celles issues des textes, des cartes anciennes et des photographies aériennes, qui s’échelonnent du début du XIIe siècle à nos jours. Ces données se complètent et se répondent souvent, en miroir. L’image qui en résulte, aussi nette qu’elle puisse paraître, doit cependant être critiquée. Au Mas de Roux le dossier est suffisamment étoffé pour permettre cette discussion., En el municipio de Castries (Hérault), a unos quince kilómetros al noreste de Montpellier, los equipos de Inrap han necesitado cinco meses de excavación para estudiar los orígenes y la historia del asentamiento medieval de Mas de Roux (siglos X-XIV), así como su transformación progresiva de una explotación agrícola en un pueblo fortificado. El trabajo permitió cruzar la información arqueológica con la de textos, mapas antiguos y fotografías aéreas, que van desde principios del siglo XII hasta nuestros días. Estos datos se complementan entre sí y a menudo se corresponden, como si fuesen un reflejo. La imagen resultante, por muy clara que parezca, debe ser criticada. En Mas de Roux las informaciones son lo suficientemente detalladas como para permitir esta discusión., Forest Pierre,Ott Mathieu. Le Mas de Roux à Castries (Hérault) du Xe au XIVe siècle : une lecture croisée des sources écrites et archéologiques. In: Archéologie du Midi médiéval. Tome 36, 2018. Numéro spécial. L'archéologie au village. Le village et ses transformations, du Moyen Âge au premier cadastre. Actes du colloque de Perpignan, 20-22 septembre 2017 - Travaux réunis par Olivier Passarrius et Aymat Catafau. pp. 267-278.

Le couvent est édifié à partir de 1492 pour l’ordre mendiant des franciscains. A partir du XVIe siècle et jusqu’à la révolution il sera occupé par les frères observantins. Le couvent a été vendu comme bien national le 29 septembre 1803, et les bâtiments conventuels seront par la suite occupés par l’armée ou par des privés (et serviront même de bergerie). L’église et les bâtiments seront classés au titre des Monuments Historiques le 11 novembre 1980. La décision d’intervenir répond au projet de restauration et d’aménagement d’un centre culturel. Au terme de cette opération de diagnostic archéologique, plusieurs informations sont sorties des sondages et des observations du bâti. A l’est, la structure retrouvée constituée d’une fosse et d'un mur n’est pas datée de manière absolue mais intervient avant la mise en terrasse de la parcelle. Il s’agit d’un aménagement lié à un chantier. Il pourrait s’agir d’éléments attachés à la construction du couvent, ou aux aménagements antérieurs.L’aile est a livré une information importante qui est à prendre en considération lors du projet d’aménagement du centre culturel. Il s’agit du niveau de sol du rez-de-chaussée qui permet de restituer un niveau de circulation initial à cet espace.Enfin, l’observation du bâti et un des sondages ont permis de proposer une chronologie de l’évolution de cette aile du cloitre et de documenter un peu plus la présence de la tour du seigneur de la Rocca, mécène du couvent. Cette dernière a été localisée à l’ouest du bâtiment conventuel nord, dont elle constitue une partie des fondations.

National audience

International audience; Le village de plaine en Languedoc oriental au premier Moyen Âge est principalement construit en matériaux périssables avec des toitures de végétaux et des murs de terre crue qui ont laissé peu de traces détectables, même par l’archéologie. Prospections, études d’archives et plusieurs découvertes récentes permettent d’en percevoir le nombre, la forme, l’évolution et l’économie. Entre le IXe et le XIIe siècle, les villages de plaine sont de taille et de morphologie comparables et forment un maillage dense, étant implantés à un ou deux kilomètres de distance. Ce ne sont pas des fondations ex nihilo : ils paraissent succéder aux villas antiques dont ils occupent les terroirs, avec un léger déplacement et une transformation topographique lente. Cela se traduit par la division, dès le Ve siècle de notre ère, de l’établissement domanial unitaire antique en multiples exploitations regroupées de manière lâche d’abord, puis, à partir du IXe siècle environ, de façon plus dense et groupée autour de l’église. Parallèlement au groupement des maisons, on assiste à la formation d’un vaste quartier de stockage des récoltes en silos qui est systématiquement aménagé aux abords du village et qui est manifestement géré par la communauté des villageois. Outre l’aire d’ensilage, l’église et le cimetière sont également d’usage partagé, de même que certains puits et fours. Dans les villages qui perdurent au-delà du XIIe siècle et qui se fortifient, le rempart est également un ouvrage collectif, bâti et entretenu par l’ensemble des habitants. La maison de village présente un plan simple, de forme rectangulaire, d’une à quatre pièces. Sa superficie varie de 25 à 100 m2 ; le plus souvent elle est autour de 50 m2. Elle dispose souvent d’un vide sanitaire et d’un plancher de bois, d’un foyer et plus rarement d’une cheminée ou d’une cave. L’économie villageoise est principalement agricole, c’est-à-dire céréalière et viticole. L’élevage est pratiqué, notamment celui des ovicaprins pour leur viande, leur lait et leur laine. L’artisanat est varié sans doute largement à usage autarcique. Certains produits cependant sont échangés, ce qu’atteste la présence d’objets et de monnaies signalant un commerce direct ou indirect jusqu’en Afrique du Nord, Italie, Espagne et Anjou.

Le village de plaine en Languedoc oriental au premier Moyen Âge est principalement construit en matériaux périssables avec des toitures de végétaux et des murs de terre crue qui ont laissé peu de traces détectables, même par l’archéologie. Prospections, études d’archives et plusieurs découvertes récentes permettent d’en percevoir le nombre, la forme, l’évolution et l’économie. Entre le IXe et le XIIe siècle, les villages de plaine sont de taille et de morphologie comparables et forment un maillage dense, étant implantés à un ou deux kilomètres de distance. Ce ne sont pas des fondations ex nihilo : ils paraissent succéder aux villas antiques dont ils occupent les terroirs, avec un léger déplacement et une transformation topographique lente. Cela se traduit par la division, dès le Ve siècle de notre ère, de l’établissement domanial unitaire antique en multiples exploitations regroupées de manière lâche d’abord, puis, à partir du IXe siècle environ, de façon plus dense et groupée autour de l’église. Parallèlement au groupement des maisons, on assiste à la formation d’un vaste quartier de stockage des récoltes en silos qui est systématiquement aménagé aux abords du village et qui est manifestement géré par la communauté des villageois. Outre l’aire d’ensilage, l’église et le cimetière sont également d’usage partagé, de même que certains puits et fours. Dans les villages qui perdurent au-delà du XIIe siècle et qui se fortifient, le rempart est également un ouvrage collectif, bâti et entretenu par l’ensemble des habitants. La maison de village présente un plan simple, de forme rectangulaire, d’une à quatre pièces. Sa superficie varie de 25 à 100 m2 ; le plus souvent elle est autour de 50 m2. Elle dispose souvent d’un vide sanitaire et d’un plancher de bois, d’un foyer et plus rarement d’une cheminée ou d’une cave. L’économie villageoise est principalement agricole, c’est-à-dire céréalière et viticole. L’élevage est pratiqué, notamment celui des ovicaprins pour leur viande, leur lait et leur laine. L’artisanat est varié sans doute largement à usage autarcique. Certains produits cependant sont échangés, ce qu’atteste la présence d’objets et de monnaies signalant un commerce direct ou indirect jusqu’en Afrique du Nord, Italie, Espagne et Anjou.

Actes du XXXIIIe colloque international de l'A.F.E.A.F.; International audience; The Mermoz funerary area was recently excavated 2 km south of the Sextantio oppidum (Castelnau-le-Lez, Hérault). Buried along a road in the surroundings of a protohistoric settlement, twelve cremation graves dated 6th-4th century BC were uncovered during the excavation. Very few examples of this kind of funerary group are known in late Iron Age southern Gaul. Mermoz allows us to highlight the variability of burial practices within the group. It also makes us question the biological or social selection of the people buried there.; L'ensemble funéraire de Mermoz a été découvert récemment à 2 km au sud de l'oppidum de Sextantio (Castelnau-le-Lez, Hérault) à proximité d'un habitat protohistorique. Il a livré 12 sépultures datées entre le VI e et le IVe siècle av. J.-C. vraisemblablement installées aux abords d'une voie. Nouveau jalon dans la petite série des sites funéraires du Second Age du fer du Midi de la Gaule, il permet d'appréhender la diversité des pratiques funéraires au sein d'un même espace et d'aborder la question du recrutement sélectif de ces lieux.

Rapports