Cette recherche quantitative, de type descriptif corrélationnel, a pour objectifs, d’une part, d’identifier les différents types de collaboration école-famille, les types d’implication parentale et les styles éducatifs des parents et, d’autre part, de déterminer leurs liens avec la réussite scolaire des élèves du primaire au Burkina Faso, notamment ceux en classe de Cours Moyen deuxième année (CM2) selon leur genre et zone de résidence. Afin d’atteindre ces objectifs, nous avons adopté une approche écosystémique qui a permis d’aborder à la fois les relations entre les parents et les enfants (microsystème) et celles avec l’école (mésosystème). Ceci, dans le but de mieux cerner les dynamiques relationnelles qui se déroulent entre ces différents milieux de vie de l’enfant et de déterminer leur influence sur ses résultats scolaires. À cet effet, des questionnaires évaluant la perception des participants sur les dimensions de la recherche, à savoir la collaboration école-famille, l’implication parentale et les styles éducatifs des parents, ont été passés à 615 parents d’élèves de CM2 provenant de six régions administratives du Burkina Faso, dont deux fortement urbanisées (régions du Centre et des Hauts-Bassins) et quatre principalement rurales (régions du Sahel, de l’Est, du Plateau Central et du Centre Est). Une douzaine d’écoles publiques réparties entre ces régions ont été retenues dans le cadre de la présente recherche. Les données ainsi recueillies ont été analysées avec un logiciel de traitement statistique (Statistical Package for the Social Sciences : SPSS) qui a permis de faire à la fois des analyses descriptives et orrélationnelles (test du khi-deux). Les résultats descriptifs révèlent la présence de différents types de collaboration école-famille (information, consultation, coordination et concertation), d’implication parentale (rôles, communications, bénévolat, soutien aux apprentissages à domicile, prises de décisions et collaboration avec la communauté) et de styles éducatifs (démocratique, autoritaire, permissif et négligent). Ensuite, les résultats corrélationnels montrent que les relations école-famille ne permettent la réussite scolaire des élèves que si les parents entretiennent des relations régulières et réciproques d’information, de consultation, de coordination et de concertation avec les maîtres de leurs enfants autour de sujets relatifs au rendement scolaire, au comportement, aux activités culturelles, etc. S’agissant de l’implication parentale, il ressort que celle-ci ne favorise la réussite scolaire que si les parents s’impliquent de façon continue ou permanente dans les rôles (achats de fournitures scolaires, d’habits, etc.), les communications avec l’école (au sujet du rendement scolaire, du comportement, etc.), les activités de bénévolat (nettoyage, apport d’agrégats, etc.), les apprentissages à domicile (devoirs, leçons, etc.) et les prises de décisions (association des parents, conseil d’établissement, etc.). Pour ce qui concerne la collaboration avec la communauté à travers l’usage des ressources communautaires (centres de lecture, bibliothèques,etc.), même une faible implication à ce niveau favorise la réussite scolaire. Enfin, en ce qui a trait aux styles éducatifs des parents, les résultats indiquent que les styles démocratiques et autoritaires sont ceux qui favorisent la réussite scolaire, mais avec une légère domination du style démocratique. En conclusion, nous constatons que la collaboration école-famille, l’implication parentale et le style éducatif démocratique favorisent tous la réussite scolaire à des niveaux différents. Mêmes faibles, des relations réciproques entre l’école et la famille sont susceptibles de favoriser la réussite scolaire des élèves du primaire dans le contexte burkinabé. Par contre, pour l’implication parentale, il faut généralement des engagements continus des parents. Le style démocratique se présente comme celui qui favorise le plus la réussite scolaire. Mais les zones de résidence (rurales) ont plus d’influence sur toutes ces variables que le genre. D’où l’importance de favoriser ou de promouvoir de véritables collaborations entre l’école et la famille en vue de permettre une plus grande réussite des élèves, surtout en zones rurales. Les actions de plaidoyer ou de lobbying devraient ainsi aller dans ce sens; elles peuvent être menées à la fois par les parents à travers leurs structures associatives, les institutions ou organismes oeuvrant dans le domaine de l’éducation, et par la communauté des chercheurs., This quantitative and descriptive correlational research conducted in the context of Burkina Faso, aims 1) to identify the different types of school-family collaboration, parental involvement and parental styles, and 2) to determine their links with the academic success of elementary school students, in particular 6th graders (CM2) according to their gender and area of residence. To achieve these objectives, we adopted an ecosystemic approach that enabled us to tackle both the relationships between parents and children (microsystem) and those with the school (mesosystem). This, in order to better understand the relational dynamics that take place between children's home and school environments and to determine the extent to which these dynamics influence their educational outcomes. To this end, 615 parents of 6th graders responded to a questionnaire assessing their perceptions on the research dimensions, i.e. schoolfamily collaboration, parental involvement and educational styles of parents. The questionnaire was administered in six regions of Burkina Faso, of which two are highly urbanized (Central and Hauts-Bassins regions), and four are primarily rural (Sahel region, Eastern region, the Central Plateau, and Central East). A dozen public schools distributed across these regions were selected for this research. The data thus gathered were analyzed with a well-known statistical software (Statistical Package for the Social Sciences: SPSS) which helped carry out both descriptive and correlational analyses (chi-square test). The descriptive results of our analyses show the presence of different types of school-family collaboration (information, consultation, coordination and cooperation), parental involvement (roles, communications, volunteering, supporting learning at home, decision making and community collaboration) and parenting styles (democratic, authoritarian, permissive, and neglectful). As for the correlational results, they showed that the school-family relations promote the academic success of students only if parents maintain regular and reciprocal relationships of information, consultation, coordination and consultation with their children’s teachers about topics related to academic performance, behavior, cultural activities, etc. Regarding parental involvement, it appeared that it supports academic success only if parents are involved continuously in the roles (purchasing school supplies, etc.), communications with the school (academic performance, behavior, etc.), volunteer activities (cleaning, supply of construction materials, etc.), learning at home (homework, lessons, etc.) and decision making (parent association, school council, etc.). With respect to collaboration with the community through the use of community resources (reading center, library, etc.), the results showed that even a low level of involvement at this level promotes academic success. Finally, the results have established that in connection with parenting styles, the democratic and authoritarian styles are those that promote school success, but with a slight domination of the democratic style. In conclusion, we find that the school-family collaborative relationships, parental involvement and democratic educational style all promote academic success at different degrees. Reciprocal relations between school and family, be them weak, can foster the academic success of elementary school students in the Burkinabe context. On the contrary, as far as parental involvement is concerned, sustained commitment is required. The democratic style emerged as the one that promotes success the most. But the area of residence (namely rural) appeared to have more influence on all these variables than gender does. It is therefore important to facilitate or promote genuine school-family collaborative relationships in order to foster greater student success, especially in rural areas. Advocacy or lobbying actions should thus be carried out in this direction; they can be conducted by parents through their associative structures, institutions or organizations working in the field of education as well as the research community.