Philippe, G., Frédérique Santi, Archevêque, G., Stéphane Girard, Patrick Baldet, Matz, S., Bastien, J. C., Pâques, L. E., Écosystèmes forestiers (UR EFNO), Centre national du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et forêts (CEMAGREF), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Office National des Forêts (ONF), CNPPF LYON, Partenaires IRSTEA, Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA)-Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA), National Recherche, irstea, Convention DGPAAT/Cemagref/INRA/ONF/CNPPF SUF IDF N°E 13/09 Notifiée le 18 Septembre 2009, and Irstea Publications, Migration
This report describes the actions undertaken and the results obtained by the Cemagref, INRA, ONF and CNPPF in 2009 in the field of seed orchard testing. Five species are considered : Douglas-fir, larch, Corsican pine and wild cherry., Ce rapport présente les actions entreprises de mars 2009 à mars 2010 par le Cemagref, l'INRA, l'ONF et le CNPPF dans le cadre de l'évaluation des variétés issues des vergers à graines de l'Etat. Elles concernent 5 espèces Douglas, mélèzes, pins laricio et sylvestre, merisier et un thème transversal qui consiste à identifier des techniques susceptibles de caractériser la résistance à un stress hydrique.Douglas L'ensemble des partenaires s'est mobilisé pour mettre en place un réseau national de dispositifs destiné à évaluer les performances des vergers de Douglas français. Huit dispositifs expérimentaux ainsi que huit tests de démonstration ont été plantés au printemps 2009. Ces essais sont situés dans trois types de milieux contrastés : les grandes régions de culture du Douglas, les marges climatiques et les zones d'altitude. La plupart des tests d'évaluation sont dans un état très satisfaisant puisque la survie dépasse 90%. Une deuxième campagne de plantation est en préparation. Une dernière série de mesures a été effectuée à l'âge réglementaire de 12 ans dans deux tests d'homologation situés dans le Limousin et le Morvan. Les matériels issus du verger de La Luzette se révèlent bien adaptés aux sites d'essai et plus vigoureux que les témoins de la seed zone Washington 403. En contrepartie, et logiquement du fait de la corrélation défavorable entre la croissance et le nombre et la grosseur de branches, ils présentent une qualité de branchaison légèrement dégradée. Ce diagnostic est confirmé par les nouvelles mesures réalisées dans les trois derniers dispositifs du portefeuille d'essais ONF/Cemagref. Par ailleurs, les mesures effectuées dans deux dispositifs INRA (Limousin et Perche) permettent de dresser un bilan des performances du verger Darrington 20 ans après la plantation des tests. Mélèze Un essai INRA, comparant de nombreuses variétés hybrides et d'espèces pures dans un site sujet à la sécheresse, témoigne d'une bonne adaptation des variétés françaises (hybrides FH 201 et Rêve vert, mélèze d'Europe Le Theil). Pour la croissance 7 ans après la plantation, elles se situent dans la moyenne supérieure, y compris Le Theil. En revanche, elles se différencient pour la rectitude du tronc qui est bonne à très bonne pour les hybrides et médiocre pour le verger du Theil. En outre, cet essai livre de précieuses informations sur le comportement d'un grand nombre de vergers européens. Deux dispositifs Cemagref installés en Bretagne confirment la forte production de FH 201 et Rêve vert (+160% en volume par rapport au verger du Theil) et la bonne forme de FH 201, Vaals et Esbeek. En outre, les hybrides produits en France sont particulièrement tolérants à Meria laricis tandis que les mélèzes d'Europe en provenance du Theil et d'autres hybrides étrangers y sont très sensibles. Une collaboration Cemagref-INRA a permis de déterminer le taxon (hybride, Europe ou Japon) de 772 individus appartenant à six variétés du dispositif de Brenod (Ain, substrat calcaire). Le taux d'hybrides varie énormément d'une variété à l'autre, de 20% à 96%. Quelle que soit la variété, les hybrides sont plus vigoureux, bien qu'à des degrés divers selon le verger, et plus trapus que les espèces pures. En revanche, ils tendent à être plus un peu plus flexueux. L'importance de l'écart de production entre individus hybrides et non hybrides laisse présager de possibles erreurs d'interprétation quant aux performances de certaines variétés, celles notamment représentées par de faibles taux d'hybrides dans les tests. D'autre part, la connaissance des performances des hybrides et des individus d'espèces pures permet d'évaluer l'effet d'éclaircies sylvicoles. Le peuplement s'enrichit en hybrides si on met l'accent sur la production de bois alors que le pourcentage d'hybrides évolue peu si l'on privilégie la forme. Une sélection sur la forme et la vigueur se traduira par une augmentation de niveau intermédiaire, plus ou moins forte selon le poids accordé à chaque caractère. Pins laricio Le bon comportement des vergers de laricio est mis en évidence dans quatre sites du Centre et des Pays de la Loire. 7 ou 10 ans après la plantation, les produits des vergers se révèlent plus vigoureux que les individus issus des peuplements naturels français ou italien utilisés comme témoins. Les variétés Calabre des vergers de Sivens et Bout valorisent bien les maigres ressources de la station solognote de Ste Montaine en faisant jeu égal avec les vergers de laricio de Corse. En station peu fertile, elles sont cependant inférieures à la variété "Corse-Centre". Le verger "Corse-île de Beauté" ne diffère pas significativement des autres vergers, de Corse ou Calabre ; son classement est toutefois plus favorable en station "riche". Concernant la forme, on n'observe guère de différences entre provenances. Merisier La fructification des deux vergers de merisier français s'est une nouvelle fois révélée trop faible pour permettre la récolte de lots représentatifs. De ce fait, les dispositifs d'évaluation prévus fin 2011 seront concentrés sur les cultivars, dont la production a démarré en 2009. Les plants issus de vergers à graines devront être intégrés à d'autres essais dont la plantation est programmée fin 2012. Caractérisation de l'état physiologique des arbres par la télédétection Le Cemagref s'est concentré sur la télédétection par la prise de vues aériennes à basse ou très basse altitude. Cette méthode, développée pour l'agriculture, permet de mesurer différents index de végétation ou valeurs thermiques du feuillage et d'en déduire des paramètres physiologiques comme par exemple l'intensité de stress hydrique subi. Une campagne de prises de vues a été réalisée durant l'été 2009 pour évaluer la faisabilité de cette technique. Différentes méthodes ont été évaluées selon des critères de coût, de qualité et de facilité de mise en ½uvre. C'est la mise en ½uvre d'un ULM qui a finalement été retenue pour réaliser les prises de vues des dispositifs pins noirs du domaine des Barres au mois d'août 2009. Une première étape de traitement numérique des images a été engagée fin 2009 afin que les différents spectres lumineux captés soient parfaitement superposables entre eux et utilisables sous SIG. Ces images doivent aujourd'hui être segmentées puis analysées statistiquement afin de procéder à l'analyse de différents index de végétation.