Cardiovascular diseases are an important cause of morbidity and mortality. The monitoring of epidemiological indicators of stroke and Acute Coronary Syndromes (ACS) through population registers plays an important role in the evaluation of public policies. In addition, as acute-phase care progresses rapidly over time, it is essential to be able to monitor its evolution, to estimate the potential impact of new treatments in real life. Our objective was to characterize the prognosis of strokes and ACS in the population and it was organized according to 3 axes.In a first study, we studied lethality after stroke in the Lille stroke registry. Lethality at 28 days, in subjects aged >=35 years, was 48% after hemorrhagic stroke, 3% after large artery atherosclerosis or lacunar stroke and varied from 15 to 20% for the other subtypes of ischemic strokes. In the acute phase, the time between the onset of symptoms and first contact with the care services was exceeded in 40% of patients, not allowing revascularization. Age, severity and stroke etiology were the main predictors of 28-day case fatality. The higher lethality observed in women compared to men was mainly explained by their advanced age. AF, an underdiagnosed and undertreated comorbidity found in 57% of cardioembolic strokes, was also a risk factor associated with lethality.In a second work we studied the evolution of the management and the lethality of ACS in the French registers of ACS between 2006 and 2016. In patients aged 35-74, residing in one of the 3 geographical areas monitored by MONICA registries and hospitalized for an ACS, the lethality was 8% at 28 days. These rates varied by type of ACS (9% after STEMI, 6% after NSTEMI at 1 year), but did not differ between men and women. On the therapeutic level, our results showed a more qualitative than quantitative evolution with an improvement in the effectiveness of management in the acute phase and prescriptions related to new generation therapies. However, while the characteristics of the events tend to converge between men and women, a slight deficit in management was still observed in women compared to men.In a third part, we focused on patients who had survived their incident event to study the risk of recurrence after an ACS in the French ACS registers. The recurrence rate after an incident ACS remained high (~20% over 9 years), mainly the year following the incident event (6.7%) and did not depend on the type of the first event (STEMI/NSTEMI/UA), or sex. Impaired LVEF and complications from the incident event were major risk factors for recurrence. Recurrence rates decreased between 2009 and 2017.In conclusion, acute vascular events remain diseases with a serious prognosis whose etiology and physiopathological mechanism are an important and independent source of prognostic variability. It is important to continue improving the management of women for whom the progression is not as optimal as for men and to pay particular attention to the severity factors of stroke and ACS. Thus, by providing precise epidemiological indicators, the continuous recording of acute vascular events in a geographically defined territory, has enabled the monitoring of the state of vascular health in the population and has enabled us to study the prognosis of strokes and ACS according to the precise characteristics of the event.; Les maladies cardiovasculaires sont une cause importante de morbi-mortalité. La surveillance des indicateurs épidémiologiques des Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) et des Syndromes Coronaires Aigus (SCA) au travers de registres de population joue un rôle important dans l'évaluation des politiques publiques. De plus, la prise en charge à la phase aiguë progressant rapidement au cours du temps, il est essentiel de pouvoir surveiller son évolution pour estimer l'impact potentiel des nouveaux traitements dans la vie réelle. Notre objectif était de caractériser le pronostic des AVC et des SCA en population et il s'est ordonné selon 3 axes.Dans une première étude, nous avons étudié la létalité après un AVC dans le registre des AVC de Lille. La létalité à 28 jours, chez les sujets âgés de >=35 ans, était de 48% après un AVC hémorragique, de 3 % après un AVC ischémique des grandes artères ou lacunaires et variait de 15 à 20 % pour les autres sous-types d'AVC ischémiques. A la phase aiguë, les délais entre les premiers symptômes et le contact avec les services de soins étaient dépassés chez 40% des patients, ne permettant pas une revascularisation. L'âge, la gravité et l'étiologie des AVC étaient les principaux prédicteurs de la létalité à 28 jours. La létalité plus élevée, observée chez les femmes par rapport aux hommes, s'expliquait, principalement par leur âge avancé. La FA, une comorbidité sous diagnostiquée, sous-traitée et retrouvée chez 57% des AVC cardioemboliques, était également un facteur de risque de létalité accrue.Dans un second travail nous avons étudié l'évolution de la prise en charge et de la létalité des SCA dans les registres français des SCA entre 2006 et 2016. Chez les patients de 35-74 ans, résidants dans l'une des 3 zones géographiques surveillées par les registres MONICA et hospitalisés pour un SCA, la létalité était de 8% à 28jours. Ces taux variaient selon le type de SCA (9% après un STEMI, 6 % après un NSTEMI à 1 an), mais ne différaient pas entre les hommes et les femmes. Sur le plan thérapeutique, nos résultats montraient une évolution davantage qualitative que quantitative avec une amélioration de l'efficacité de la prise en charge à la phase aiguë et des prescriptions en lien avec les thérapeutiques de nouvelles générations. Cependant, tandis que les caractéristiques des évènements tendent à converger entre les hommes et les femmes, un léger déficit de prise en charge était encore observé chez les femmes par rapport aux hommes.Dans une troisième partie, nous nous sommes intéressés aux patients qui avaient survécu à leur évènement incident pour étudier le risque de récidive après un SCA dans les registres français des SCA. Le taux de récidive après un SCA incident restait élevé (~20 % sur 9 ans), principalement l'année suivant l'évènement incident (6,7%) et ne dépendait pas du type du premier événement (STEMI/NSTEMI/UA), ni du sexe. Une FEVG altérée et les complications de l'évènement incident étaient des facteurs de risque majeurs de récidive. Les taux de récidive diminuaient entre 2009 et 2017.En conclusion, les évènements vasculaires aigus restent des maladies au pronostic grave dont l'étiologie et le mécanisme physiopathologique sont une source importante et indépendante de variabilité pronostique. Il convient de poursuivre l'amélioration de la prise en charge des femmes pour lesquelles la progression n'est pas aussi optimale que pour les hommes et d'apporter une attention particulière aux facteurs de gravité des AVC et des SCA. Ainsi, en fournissant des indicateurs épidémiologiques précis, l'enregistrement en continu des événements vasculaires aigus sur un territoire géographiquement défini, a permis la surveillance de l'état de santé vasculaire en population et nous a permis d'étudier le pronostic des AVC et des SCA selon les caractéristiques précises de l'événement.