1. Fabricating the 'rabbit problem' : An investigation and attempt to solve a hybrid problem in a peri-urban context. The case of Seine-Saint-Denis
- Author
-
Martin, Léo, Centre d'Ecologie et des Sciences de la COnservation (CESCO), Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN)-Sorbonne Université (SU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Museum national d'histoire naturelle - MNHN PARIS, Romain Julliard, Frédérique Chlous-Ducharme, and Julie Marmet
- Subjects
Wild rabbit ,Urban park ,Parc urbain ,Resistance ,Human and wildlife conflict ,Conflits de cohabitations humains / animaux ,Analyse en groupe ,Résistance ,Trickster ,[SDE.ES]Environmental Sciences/Environmental and Society ,Lapin de garenne ,Group analysis - Abstract
The synanthropic nature of some species or simply their presence in urban environments poses a number of questions when it comes to humans coexisting with these species. More specifically, green spaces in urban and peri-urban areas favour the presence of animals and plants which are unwanted or too numerous. This can create conflicts with, and between, humans. The resolution of these conflicts raises questions of concern to conservation scientists about the threats they represent to humans and non humans. However, their complexity makes their resolution difficult to the point of making them unmanageable problems. This thesis aims to analyse the construction of the problem of human / animal coexistence by trying to understand the resistances associated with it. In this context, since the 1980s, the urban parks of Seine-Saint-Denis, here the parc du Sausset and parc Georges-Valbon, have experienced management difficulties with a familiar species: the wild rabbit. The latter causes indeed "damage" to trees, lawns, embankments and tracks in areas with considerable landscape issues. Despite the diversity of management techniques deployed or the use of multiple forms of expertise, the "rabbit problem" still persists in parks. Using an ethnographic approach including semi-directive interviews, participant observations and administrative archive consultations, this thesis retraces the genesis of the "rabbit problem". It includes the history of rabbit management in parks since 1980. Based on this historical background, the discussions, controversies and disputes concerning the rabbit are analyzed by seeking to identify the "resistances" that make this problem so difficult to resolve. These resistances are as much linked to the rabbit's ability to escape control devices as to the multiple functionalities of the parks and the historical and organisational haracteristics of management systems. Within park management institutions, this work led to the setting up of workshops based on group analysis (Mercier et De Muelenaere, 2007). They made it possible to validate the given history, to identify convergences and divergences of interpretation of this problem and to co-construct three possible management scenarios in view of the surveys carried out. Through this experiment, this thesis questions both the modalities of solving the problems of human / animal coexistence, and also endeavours to reveal how the "rabbit problem" questions the identity of the parks, by summoning the mythological figure of the "Trickster".; Le caractère synanthrope de certaines espèces ou simplement leur présence en milieu urbain n'est pas sans poser bon nombre de questions dès lors qu'il s'agit pour les humains de coexister avec ces espèces. Plus spécifiquement, les espaces verts en milieux urbains et péri-urbains favorisent la présence d'animaux et de végétaux non désirés ou trop nombreux. Ceux-ci peuvent créer des conflits avec et entre les humains. La résolution de ces conflits pose de sérieuses questions aux sciences de la conservation face aux menaces qu'ils représentent pour les non-humains et les humains. Cependant, leur complexité rend leur résolution difficile au point de faire d'eux des problèmes récalcitrants. Cette thèse propose d'analyser la construction d'un problème de coexistence humains/animaux en cherchant à comprendre les résistances qui y sont associées. Dans ce cadre, les parcs urbains de la Seine-Saint-Denis, ici parc du Sausset et parc Georges Valbon, connaissent depuis les années 1980 des difficultés de gestion vis-à-vis d'une espèce familière : le lapin de garenne. Ce dernier occasionne en effet des "dégâts" sur les arbres, les pelouses, les talus et les sentiers dans des espaces à forts enjeux paysagers. En dépit de la diversité des techniques de gestion déployées ou du recours à des formes d'expertise multiples, le "problème lapin" persiste toujours dans les parcs. Au moyen d'une démarche ethnographique comprenant entretiens semi-directifs, observations participantes et consultations d'archives administratives, cette thèse retrace la genèse du "problème lapin". Elle comprend ainsi l'historique de gestion du lapin dans les parcs depuis 1980. En s'appuyant sur ce récit, les discussions, les controverses et les disputes autour du lapin sont analysées en cherchant à identifier les "résistances" qui permettent à ce problème d'être récalcitrant. Ces résistances sont autant liées à la capacité du lapin à échapper aux dispositifs de contrôle qu'aux multiples fonctionnalités des parcs et caractéristiques historiques et organisationnelles des dispositifs de gestion. Ces travaux ont débouché sur la mise en place d'ateliers au sein des institutions de gestion des parcs en s'inspirant de l'analyse en groupe (Mercier, 1981). Ceux-ci ont permis de valider l'historique réalisé, de dégager des convergences et des divergences d'interprétation de ce problème et de co-construire trois scénarios de gestion envisageables au regard des enquêtes effectuées. Au travers de cette expérience, cette thèse questionne, d'une part, les modalités de résolution des problèmes de coexistence humains/animaux, et d'autre part, en convoquant la figure mythologique du "Trickster", de révéler comment le "problème lapin" interroge l'identité des parcs.
- Published
- 2019