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La prise en charge, en ce début du XXI° siècle, de nombreux grands vieillards fragilisés par la maladie est rendue d’autant plus complexe qu’ils ne peuvent assumer la coordination des multiples services dont ils ont absolument besoin, ni assumer les coûts des prestations non pris en charge par les mécanismes d’assurance. La maladie engendre alors de la pauvreté. Le réseau de santé Cormadom organise une recomposition de l’offre de soins en alliance avec les professionnels sociaux dans la prise en compte d’une « économie domestique ». Les réseaux de santé, imaginés il y a près de 30 ans dans une optique de régulation économique du système de santé se révèlent une solution plus qualitative pour répondre à des besoins sociaux économiques majeurs. In this early XXIrst century, taking care of numerous old people weakened by the disease becomes more complex as they can’t assume the coordination of the many services they absolutely need, nor assume the costs unpaid through the insurance mechanisms. The disease breads then the poverty. The health network Cormadom organizes a rebuilding of the cares’ offer in alliance with the professionals in social services, in a process integrating a “household economy”. The health networks, imagined nearly thirty years ago in a perspective of an health system’s economic regulation, appear as a more qualitative solution to answer to the social and economical major needs. Social and economical regulations of the health system are paired up.

Cet article a pour objectif de montrer comment les faibles salaires dans les services d’aide à domicile, dont les emplois sont considérés comme « peu qualifiés », résultent d’un ensemble de mécanismes qui sont le fruit d’une construction sociopolitique et socioéconomique. Ces derniers relèvent de stratégies publiques comme privées, que nous cherchons à clarifier à partir d’une synthèse de travaux empiriques portant sur le champ des services à la personne. Trois mécanismes de non-reconnaissance de ces métiers sont identifiés (nier ou réduire les « qualités » mobilisées, construire une offre abondante et enfin diviser la main-d’œuvre), chacun d’entre eux se déclinant à la fois sur le plan des orientations politiques nationales et des stratégies des ressources humaines de la part des employeurs. Le secteur de l’aide à domicile apparaît comme illustratif de tendances à l’œuvre dans bien d’autres activités de service fortement féminisées (nettoyage, hôtellerie-restauration ou commerce). The purpose of this article is to show how low wages in home care services, where jobs are considered “low skilled”, are due to a set of mechanisms resulting from a socio-political and socio-economic construction. These mechanisms are due to both public and private strategies that we seek to clarify, on the basis of a synthesis of empirical work on the field of personal services. Three mechanisms for the non-recognition of these occupations have been identified, each of which is present both in national policy orientations and in employers’ human resources strategies. It appears that the home help sector illustrates trends present in many other highly feminised service activities (such as cleaning, hotel and catering or retail). 155-156

The purpose of this article is to show how low wages in home care services, where jobs are considered “low skilled”, are due to a set of mechanisms resulting from a socio-political and socio-economic construction. These mechanisms are due to both public and private strategies that we seek to clarify, on the basis of a synthesis of empirical work on the field of personal services. Three mechanisms for the non-recognition of these occupations have been identified, each of which is present both in national policy orientations and in employers’ human resources strategies. It appears that the home help sector illustrates trends present in many other highly feminised service activities (such as cleaning, hotel and catering or retail).; Cet article a pour objectif de montrer comment les faibles salaires dans les services d’aide à domicile, dont les emplois sont considérés comme "peu qualifiés", résultent d’un ensemble de mécanismes qui sont le fruit d’une construction sociopolitique et socioéconomique. Ces derniers relèvent de stratégies publiques comme privées, que nous cherchons à clarifier à partir d’une synthèse de travaux empiriques portant sur le champ des services à la personne. Trois mécanismes de non-reconnaissance de ces métiers sont identifiés (nier ou réduire les "qualités" mobilisées, construire une offre abondante et enfin diviser la main-d’œuvre), chacun d’entre eux se déclinant à la fois sur le plan des orientations politiques nationales et des stratégies des ressources humaines de la part des employeurs. Le secteur de l’aide à domicile apparaît comme illustratif de tendances à l’œuvre dans bien d’autres activités de service fortement féminisées (nettoyage, hôtellerie-restauration ou commerce).

Cet article vise à montrer que malgré un discours très homogénéisant en particulier de la part des acteurs publics, le regroupement dans un même « secteur » dit « des services à la personne » d’activités hétéroclites, relève moins d’une trajectoire historique ou d’un héritage sectoriel que d’un « coup de force » politique datant des années 2005. On analyse alors les conséquences socioéconomiques de la création et du développement de ce type de « secteur », en particulier sur la qualité des emplois et sur la nature des services proposés. Nous concluons que ce cas empirique et a priori sectoriel est l’une des expressions d’un net changement de cap dans le développement des politiques sociales en France. This article aims at analyzing the fact that despite a very homogenizing discourse, in particular stemming from the public actors, the consolidation into a single « personal services sector" of very diverse activities is not the natural consequence of an historical heritage. But rather it is a real show of public and lobbies forces. Then, this article analyzes the socio-economic consequences of the creation of such a “sector”. This empirical sectoral case is in fact one of the proofs of a radical change in the French “social” policies.

Numéro spécial de la revue European Journal of Economic and Social Systems, volume 22 - N°2/2009; The “Women labor supply” has a double objective: on the one hand to propose tracks of theoretical analysis on the work/family articulation; in addition to formulate proposals aiming at reinforcing the equality between men and women. On the methodological plan, the articles joined together here mobilize multi-field approaches to account for the complexity of the situations in France, in the European Union and in the United States. And the study of the women labor supply and of the labour market lies within the scope of the standard and non-standard economic approaches. The question of "domestic work" occupies a particular place: how was the sociological construction of this category carried out? Which place of domestic work within the " gender approaches"? Which consequences of the women labor supply on the division of domestic work? The work/family articulation seems to be the result of a play where the actors and the institutions are essential. Several articles relate on the behavior of the public actors through the government policies and to that of the "intermediate" actors, whose capacity of intervention depends on the level at which they are located (local authorities, trade unions, companies, etc). These actors operate in a specific institutional context and they are historically and locally located.; L'offre de travail des femmes a un double objectif : d'une part proposer des pistes d'analyse théorique sur l'articulation travail/famille ; d'autre part formuler des propositions visant à renforcer l'égalité entre hommes et femmes. Au plan méthodologique, les articles réunis ici mobilisent des approches pluridisciplinaires pour rendre compte de la complexité des situations en France, dans l'Union européenne et aux États-Unis. Et l'étude de l'offre de travail des femmes et du fonctionnement du marché du travail s'inscrit dans le cadre des approches économiques standard et non standard. La question du « travail domestique » occupe une place particulière : comment s'est effectuée la construction sociologique de cette catégorie ? Quelle place du travail domestique dans les « régimes de genre » ? Quelles conséquences de l'offre de travail des femmes sur le partage du travail domestique ? L'articulation travail/famille apparaît comme le résultat d'un jeu où les acteurs et les institutions sont essentiels. Plusieurs articles portent sur le comportement des acteurs publics à travers les politiques gouvernementales et sur celui des acteurs « intermédiaires », dont la capacité d'intervention dépend du niveau auquel ils se situent (collectivités locales, syndicats, entreprises, etc.). Ces acteurs opèrent dans un contexte institutionnel spécifique et ils sont historiquement et localement situés.

Cet article vise à montrer que malgré un discours très homogénéisant en particulier de la part des acteurs publics, le regroupement dans un même « secteur » dit « des services à la personne » d’activités très hétéroclites relève moins d’une trajectoire historique ou d’un héritage sectoriel que d’un « coup de force » politique datant des années 2005. On analyse également les conséquences socioéconomiques de la création et du développement de ce type de « secteur », en particulier sur la qualité des emplois et sur la nature des services proposés. Ce cas empirique et a priori sectoriel apparait comme l’une des expressions d’un changement de cap dans le développement des politiques sociales en France. This article aims at analyzing the fact that despite a very homogenizing discourse, in particular stemming from the public actors, the consolidation into a single "personal services sector" of very diverse activities, is not the natural consequence of an historical heritage. But rather it is a real show of public and lobbies' forces. This article also analyzes the socio-economic consequences of the creation of such a “sector”. This empirical sectoral case is in fact one of the proofs of a radical change in the French “social” policies. 27;2

This article aims at analyzing the fact that despite a very homogenizing discourse, in particular stemming from the public actors, the consolidation into a single "personal services sector" of very diverse activities, is not the natural consequence of an historical heritage. But rather it is a real show of public and lobbies' forces. This article also analyzes the socio-economic consequences of the creation of such a “sector”. This empirical sectoral case is in fact one of the proofs of a radical change in the French “social” policies.; Cet article vise à montrer que malgré un discours très homogénéisant en particulier de la part des acteurs publics, le regroupement dans un même « secteur » dit « des services à la personne » d’activités très hétéroclites relève moins d’une trajectoire historique ou d’un héritage sectoriel que d’un « coup de force » politique datant des années 2005. On analyse également les conséquences socioéconomiques de la création et du développement de ce type de « secteur », en particulier sur la qualité des emplois et sur la nature des services proposés. Ce cas empirique et a priori sectoriel apparait comme l’une des expressions d’un changement de cap dans le développement des politiques sociales en France.