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This article focuses on fire management practices in Algeria during the colonial period. Focusing on environmental usages of fires in Algerian rural society, this article shows that these practices were submitted to varied and opposite interpretations resulting in significant and durable conflicts. These conflicts exploded under the French colonial forestry administration, which forcefully imposed new legislation to criminalize existing agricultural practices, including fires. Despite this ban, these practices continued. The administration interpreted this persistence as rebellion and responded with severe sanctions. This only aggravated the situation, resulting in a real war of attrition. On the one hand, this situation does not diverge from the rural violence typical of the nineteenth century. On the other, the responses of the administration in colonial Algeria represent specific digressions compared to the policies carried out in metropolitan areas.

Le banditisme a la frontiere algero-tunisienne est mis en lumiere a la veille de la conquete coloniale de la Tunisie en 1881. Au-dela des raisons circonstancielles qui amenent a la mise en valeur de ce phenomene, les pratiques de banditisme sont bien reelles et visibles a l’echelle locale notamment dans la tribu des Beni Salah. L’exacerbation de pratiques parfois anciennes et relevant du banditisme s’explique par un contexte colonial bien precis. Le territoire analyse est en effet greve de grandes concessions forestieres attribuees aux benefices d’aristocrates ou de grandes fortunes francaises du Second Empire qui en convoitent les produits. A cela s’ajoute la mise en place de centres de colonisation qui captent les terres les plus fertiles de la tribu. Mettant en cause l’autorite coloniale, ces actes de banditisme sont promptement reprimes par l’administration qui se heurte pourtant a des difficultes en la matiere du fait de l’hostilite que les colonises manifestent envers elle. Parvenant a cibler, malgre tout, les « bandits » et leur milieu, l’autorite coloniale ecrase brutalement cette forme de contestation.