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Submerged aquatic weeds may colonize freshwater shallow lakes by forming dense mats: when this occurs, their invasion interferes with human activities and generates several impacts on aquatic processes. In this paper, we present the preliminary results of an investigation concerning the dissolved gas and nutrient dynamics within a bed of Egeria densa Planch. in a bay of Lacanau Lake (southwestern France). Two 24-h cycles were carried out during summer and autumn 2013, for the measurement of dissolved oxygen (O2), carbon dioxide (CO2), methane (CH4) and dissolved inorganic nitrogen (DIN). Our results show that Egeria densa seasonal dynamics might strongly influence the colonized area: during summer, steady levels of O2 (O2 > 0.15 mm) were coupled to the macrophyte photosynthetic activity, while during autumn respiration processes were mostly pronounced (0.02 mm < O2 < 0.25 mm). High concentrations of CH4 (0.6–53.9 μm) and CO2 (0.03–0.83 mm) were measured within the bed during both sampling campaign...

Resume Les communautes de macrophytes des lacs medocains (lac de Carcans-Hourtin et lac de Lacanau) ont fait l’objet en 2011 d’observations et de prelevements sur la totalite de la peripherie des rives, ainsi que sur des profils perpendiculaires vers le large de ces plans d’eau. Les communautes vegetales aquatiques comportent diverses especes communes aux milieux lacustres, ainsi que des especes patrimoniales, telles que les especes des pelouses a littorelles, mais egalement des especes exotiques a caractere envahissant. Les Characees sont bien representees sur les lacs medocains. Chara fragifera colonise les deux tiers du lineaire des rives sur les deux lacs, jusqu’a une profondeur de 4,5 m sur le lac de Carcans-Hourtin. Nitella confervacea est moins abondante et moins frequente, elle semble cependant coloniser les secteurs plus profonds des lacs. La repartition de ces deux especes sur les rives des lacs est relativement homogene, les especes n’ont pas ete observees dans les secteurs d’anses protegees de...

Dans ce contexte, l'objectif de cette étude était de réaliser une estimation des masses de certains polluants majeurs et mineurs contenues au sein de la biomasse végétale potentiellement exportable de la ZRV de Marguerittes (30). Pour cela, une campagne de prélèvement de végétaux a été réalisée en octobre 2015. Les objectifs spécifiques étaient les suivants : Tester l'application du protocole de prélèvement et de préparation des végétaux établi en 2015 (Cf. Guerreiro et al., 2016)) ; Réaliser une estimation de la biomasse de végétaux potentiellement exportable par des actions d'entretien de la ZRV ; Mesurer les concentrations en certains éléments au sein des végétaux récoltés ; Effectuer une estimation de la masse de polluants associée à la biomasse végétale exportable sur la ZRV. Le présent rapport présente les résultats issus de la campagne d'octobre 2015 et analyse l'évolution observée par rapport aux résultats obtenus en 2014. A l'issu de cette introduction, le chapitre 2 présente l'organisation de la campagne de prélèvement. Les chapitres 3 à 5 détaillent les résultats relatifs à la biomasse végétale (masse récoltée lors des prélèvements, surfaces concernées et estimations de biomasse exportable sur la ZRV). Le chapitre 6 présente les résultats des analyses chimiques effectuées pour déterminer la concentration en éléments majeurs et métaux au sein des végétaux. Le chapitre 7 conclut en présentant les masses d'éléments retenus au sein de la biomasse végétale potentiellement exportable de la ZRV en octobre 2015.

Le projet de recherche AquaVIT vise à accompagner l’évolution des modalités de gestiondes grands lacs aquitains, confrontés à des enjeux environnementaux liés à lacolonisation par les plantes aquatiques invasives. Ces plantes exotiques à caractèreenvahissant peuvent occuper une place importante au sein des écosystèmes lacustres et,par la même occasion, entraver de nombreux usages des lacs, notamment la pratiqued’activités de loisirs. En Nouvelle-Aquitaine, ces macrophytes invasifs font l’objet d’uneattention de la part des gestionnaires, élus et scientifiques depuis maintenant plus detrente ans. Néanmoins, un certain nombre d’interrogations demeurent. Les plantesprésentent encore des dynamiques de colonisation importantes dans de nombreux plansd’eau et les opérations de gestion visant à les réguler sont menées localement. Le projetde recherche AquaVIT s’intéresse particulièrement aux questions suivantes :- Les plantes invasives constituent-elles un élément perturbateur du bon fonctionnement écologique lacustre ?- Comment "faire avec" les plantes au quotidien ?- Comment "faire ensemble" ?Le projet AquaVIT affiche une ambition pluridisciplinaire forte, qui associe, dès saconception, les sciences humaines et sociales d’une part, et les sciences biogéochimiqueset écologiques d’autre part. Ce projet propose une alternative à la vision quantitative etmesurable, strictement centrée sur la plante (i.e distribution et biomasse des plantes), versune approche plus qualitative, orientée sur les relations entre la plante et sonenvironnement, celui-ci étant considéré d’un point de vue écosystémique et social.Appropriée par chacune des disciplines, cette posture a donné lieu à des approchesempiriques diverses et spécifiques. Dans le projet AquaVIT ont été déployées, entreautres, des enquêtes (qualitatives et quantitatives) auprès des acteurs, des études sociohistoriques basées sur des analyses de documents, mais aussi des prélèvements etmesures biologiques et physico-chimiques in situ, ainsi que des expérimentations enlaboratoire. Le croisement de ces regards et de ces méthodes constitue une des richessesdu projet. Les résultats obtenus invitent à s’éloigner d’une représentation univoque desconséquences potentielles de la présence d’herbiers denses de plantes aquatiquesinvasives, tout comme à contextualiser la problématique socio-environnementale de leurgestion. Ceci peut être illustré par le fait que les processus écologiques etbiogéochimiques à l’œuvre dans les herbiers sont étroitement liés aux conditionshydrodynamiques locales, ou encore que les représentations et les attitudes à leur sujetdépendent pour partie des usages et des pratiques de terrain. Dans certaines conditions,une telle « contextualisation » de la problématique a favorisé l’émergence d’innovationsorganisationnelles, se traduisant, par exemple, par des dispositifs à caractère participatif.En dépit des motivations et des intentions à s’engager, dont témoignent les usagers desplans d’eau, les soutiens (humains, techniques et financiers) des pouvoirs publics, restentessentiels. Sur un plan spatial, ces innovations peinent toutefois à dépasser l’échelle dessites, de sorte que la mise en relation entre plusieurs secteurs, que l’on est parfois enmesure d’attendre compte tenu de la dynamique des plantes et des processus, reposeencore très largement sur les réseaux sociotechniques des gestionnaires traditionnels desmilieux, et peu sur les utilisateurs finaux.

Dans le cadre de la mise en oeuvre de la Directive Cadre européenne sur l'Eau (DCE) d’octobre 2000, un programme de surveillance a été établi à l'échelle nationale pour évaluer l'état écologique et l'état chimique des eaux douces de surfaces, et notamment les plans d'eau. Selon la DCE, tous les plans d'eau d'une superficie supérieure à 50 ha sont des "masses d'eau" susceptibles d'être suivies dans le cadre de ce programme dont la maîtrise d'ouvrage est assurée pour l'ensemble du bassin hydrographique Adour-Garonne par l'Agence de l'Eau. En complément de ces suivis, le Syndicat Mixte Géolandes a décidé de lancer sur le littoral du département des Landes un programme de suivi de type SEQ-plan d’eau allégé sur sept plans d'eau littoraux d'une superficie inférieure à 50 ha et d’en assurer la maîtrise d’ouvrage. Ce protocole allégé comporte des analyses physicochimiques sur les eaux et les sédiments et des analyses des communautés de phytoplancton et de macrophytes.

In 2006, the appearance of white foam on the surface of Aquitaine lakes was greatly concerned users and managers. These concerns have led to carry out analysis to identify the nature and causes of these phenomena. The original natural vegetation of these foams was shown by these analyses and their appearance is directly related to water turbulences caused by winds. This phenomenon is very random: he did not play significantly since 2007.; En 2006, l'apparition de mousses blanchâtres à la surface des lacs aquitains avait fortement inquiété usagers et gestionnaires. Ces inquiétudes ont conduit à réaliser des analyses destinées à identifier la nature et les causes de ces phénomènes. L'origine végétale naturelle de ces mousses a été montrée par ces analyses et leur formation est directement liée aux turbulences des eaux créées par les vents. Ce phénomène reste très aléatoire : il ne s'est pas reproduit de manière significative depuis début 2007.

International audience

Cette étude constitue la phase finale de l'échéancier fixé par la convention passée entre la Direction Régionale de l'Environnement de la région Rhône-Alpes et le Cemagref de Lyon, dont l'objet est la qualité du lac naturel de Montriond en Haute-Savoie. Cette étude s'inscrit dans le cadre général de l'application de la Directive Cadre sur l'Eau (DCE) et plus particulièrement dans la mise en place du suivi du réseau des plans d'eau de référence selon les prescriptions nationales définies par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable. La mission de l'équipe Phytoécologie du Cemagref de Bordeaux dans le cadre de cette étude est d'évaluer l'état des communautés de macrophytes sur le plan d'eau, mais également de tester le protocole d'échantillonnage, développé par cette même équipe, visant à la standardisation des données macrophytes sur le territoire national. Cette étude permet au final d'apporter des améliorations dans la rédaction et dans les modes d'application de la méthodologie.

In lake ecosystems, biological taxa are usually studied either through trophic relationships (without considering environmental factors) or distinctly for each taxonomical group. In the last case, studying the response of communities to environmental abiotic factors is usually the main objective and biotic interactions are therefore rarely considered. This is the objective of the present study which aims to investigate, synchronously, the response of different biological taxa in the Lacanau's lake (South-West of France) to abiotic and biotic factors. More precisely, the effect of season, spatial variation, physico-chemical parameters and physical factors (e.g. wind, slope) on macrophytes, phytoplankton, epiphytic diatoms and micro-meiofauna communities and biomass will be tested. The aim is also to construct global models of the ecosystem to determine the relative effect of environmental factors and biotic relationships. At the same time, another goal is to investigate, for the first time, epiphytic micro-meiofauna taxa living in Lacanau's lake. We thus studied 6 stations located around the littoral shoreline that were sampled during the four temperate seasons. Permanent plots (24 per station) were installed to study macrophyte composition and phytoplankton biomass. Water samples were taken (3 per station) and water composition was analyzed through more than 20 parameters. Five macrophytes species were also sampled in each station to measure the composition and biomass of the epiphytic flora and fauna. Results revealed a strong seasonal variation of water composition. Taxa did not exhibit a synchronic response through time and, within taxa group, we often evidenced different variation of diversity and biomass with time. Microscopic organisms appeared to be strongly dependent of seasonal variation but it was almost impossible to separate the influence of physico-chemical parameters from those of seasonal succession. Weak influence of physico-chemical parameters on macrophytes communities was found (except for biomass) but these communities strongly depends on hydrodynamical and hydromorphological conditions. Physical factors also appeared to strongly impact phytoplankton diversity and biomass. Nature and architecture of plant host was found to greatly influence the biomass and diversity of diatoms and micro-meiofauna epiphytic communities. Considering biotic relationships, competition processes with macrophytes species seems to structure phytoplankton communities and the micro-meiofauna biomass and diversity appeared to be controlled by epiphytic diatoms. All these processes were correctly modeled in final models which allowed to test the relative influence of chemical, physical and biological factors. This fundamental study bring better knowledge on processes patterning biological communities in the Lacanau's lake and also contribute to a better understanding of the whole functioning of this lacustrine ecosystem. Some scientific and management perspectives were drawn from these results, but supplementary studies are still needed to better understand mechanisms patterning these biological communities.; Dans les écosystèmes lacustres, les différents maillons biologiques sont souvent étudiés via le réseau trophique de l'écosystème ou alors de manière complètement indépendante. La réponse des communautés aux différents facteurs abiotiques est alors le principal objectif de ces études mais les interactions biotiques sont très rarement considérés dans l'analyse des assemblages d'espèces. C'est l'objectif de cette étude qui vise à étudier de manière synchrone différents taxons biologiques au sein du lac de Lacanau. Plus précisément, l'influence de la saison, de la variabilité spatiale, de la physico-chimie de l'eau et des facteurs physiques (e.g. vent, pente) sera testé sur les communautés de macrophytes, de phytoplancton, de diatomées épiphytes et sur la micro-méiofaune épiphyte. L'objectif est également de construire des modèles d'interaction entre ces différentes communautés biologiques et les paramètres environnementaux mesurés. Parallèlement, un autre objectif est aussi de dresser pour la première fois la liste des taxons de la micro-méiofaune présent dans le lac de Lacanau. Nous avons pour ceci étudié 6 stations réparties autour du lac de Lacanau que nous avons échantillonnées pendant les 4 saisons. Des quadrats fixes (24 par stations) ont été placés pour quantifier la composition en macrophytes et la biomasse phytoplanctonique. Des prélèvements d'eaux (3 par stations) ont également été prélevés sur chaque station pour mesurer la composition de plus de 20 paramètres physico-chimiques. Cinq espèces de macrophytes ont également été prélevées sur chaque station afin de quantifier la composition et la biomasse de la flore et de la faune épiphyte. Les résultats ont montré une forte variation saisonnière de la composition physico-chimique de l'eau. Les différents taxons ne montrent pas une réponse synchrone au cours du temps, et au sein de chaque groupe taxonomique, la réponse de la diversité et de la biomasse est elle aussi rarement similaire au cours du temps. Les organismes microscopiques se révèlent être fortement dépendant des variations saisonnières mais il est difficile déconvoluer la part lié aux paramètres physico-chimiques de celle lié à la successions saisonnière. Les macrophytes apparaissent en revanche être peu influencés par les paramètres physico-chimiques/saison (à l'exception de leur biomasse) mais dépendent surtout des conditions hydrodynamiques et hydromorphologiques. Les facteurs physiques se révèlent également être particulièrement structurants pour la diversité et la biomasse phytoplanctonique. La nature et l'architecture de la plante hôte semble aussi jouer un rôle majeur sur la diversité et la biomasse de la faune et de la flore épiphyte. Des processus de compétition avec les macrophytes semblent structurer la communauté phytoplanctonique et la micro-méiofaune apparait être particulièrement dépendante des fluctuations de la micro-flore épiphyte. L'ensemble de ces processus semblent correctement modélisés dans les modèles globaux qui permettent de synthétiser et de mieux tester l'influence relative des facteurs chimiques saisonniers, physiques et biologiques. Cette étude, essentiellement fondamentale, apporte des connaissances nouvelles sur le fonctionnement des communautés biologiques au sein du lac de Lacanau et permet de mieux comprendre son fonctionnement et son organisation. Elle offre cependant quelques perspectives de gestion mais nécessite aussi des études complémentaires pour mieux comprendre les principaux mécanismes structurant les communautés biologiques.

International audience; Shallow lakes provide multiple ecosystem services, and macrophytes are key elements of these systems. Understanding the processes behind their species assemblages is thus essential for lake management. In this study, we surveyed macrophyte communities of 14 lakes and ponds in South-Western France since 1984 and explored their structure and composition change with time. We used a set of physical, anthropogenic and landscape variables to understand processes driving local species assemblages. Abundance of invasive species was also included as explanatory variables. Species richness, rank-abundance curves and non-metrical multidimensional scaling were used to investigate macrophyte diversity, and the coefficients of these metrics were correlated with previous explanatory variables. We did not find a common temporal response of communities. However, some variables, such as residence time, watershed and lake areas were found to be important factors in explaining community changes across time and led to suggest either an important influence of physico-chemistral variation or regional-dispersion processes. Also, the presence of invasive species and their abundance explained some patterns of macrophyte diversity underlying the importance of biotic interactions. These results suggest that both biotic and abiotic processes influence local macrophyte assemblages and provide new insights in terms of lake management for biodiversity conservation.

International audience; Les macrophytes aquatiques font partie des éléments de qualité biologique sélectionnés pour l'évaluation de l'état écologique de 260 plans d'eau de la métropole dans le contexte de la DCE. Depuis plusieurs décennies, la végétation aquatique des plans d'eau a été principalement étudiée pour caractériser les structures des communautés et contribuer à améliorer la gestion de diverses plantes exotiques à caractère envahissant. Au cours de ces études et recherches, plusieurs protocoles d'échantillonnage différents ont été utilisés, rendant inexploitables les données obtenues pour un objectif de développement d'un indice national de bioindication s'appuyant nécessairement sur une base de données unique. Pour construire un tel indice, la première phase de la démarche engagée par l'équipe Phytoécologie du Cemagref a consisté au développement d'une méthode standardisée d'échantillonnage des communautés de macrophytes en plans d'eau. Ce protocole « DCE-compatible » a fait l'objet d'un test préliminaire sur 8 plans d'eau de types morphologiques différents, répartis dans plusieurs zones géographiques du territoire métropolitain. A ce jour, ce protocole, établissant un cadre commun d'échantillonnage pour les opérateurs de terrain, a été mis en ½uvre sur plus de 70 plans d'eau et a fourni des données standardisées indispensables au développement d'un outil de bioindication adapté au large contexte physique, trophique et biologique des plans d'eau de métropole. Après une analyse critique de ce protocole, comparé aux précédentes méthodes d'échantillonnage utilisées, une présentation des premiers résultats de son application sera faite en utilisant les données recueillies sur le plan d'eau de Miribel-Jonage (Rhône) de 2007 à 2010. L'analyse portera principalement sur les variations de composition et de structure des communautés de macrophytes identifiées dans les différentes unités d'observation du protocole. La variabilité induite par les deux modes d'investigations de terrain proposés dans ce protocole, c'est-à-dire relevés de rive et profils perpendiculaires, sera également présentée.

National audience; L'acquisition des données de terrain de 2009 a permis des avancées notables sur l'objectif d'évaluation de la qualité écologique des plans d'eau. A partir du protocole d'échantillonnage, un premier travail fut la définition de critères de qualité des données. Il a permis de sélectionner 78 campagnes-plans d'eau pour l'élaboration des métriques "pressions/impacts". Le dictionnaire d'attributs des taxons a été mis en place à partir de la bibliographie et de jugements d'experts. Après identification des métriques candidates et des paramètres pressions, l'analyse univariée a permis de définir les liens entre les métriques et les paramètres pressions identifiés. Rendu indispensable par le nombre encore trop réduit de données par types nationaux de plans d'eau, l'établissement de "macrotypes" définis à partir de l'altitude des plans d'eau et de l'alcalinité a permis de réaliser une analyse des réponses "pressions/impacts" en supprimant une part de la variance du aux conditions naturelles. Les résultats obtenus sont encourageants mais restent fortement liés au nombre de campagnes-plans d'eau disponibles. Sur l'ensemble des campagnes-plans d'eau utilisées, la note de trophie répond assez bien aux pressions anthropiques à l'échelle du bassin versant. Elle est considérée comme une "métrique globale". Actuellement, l'indice de bioindication Macrophytes Plans d'eau est donc principalement constitué par cette métrique. Toutefois, la mise au point de métriques additionnelles (IPert, IPatri, EEE et EspQualEco) permettrait d'élargir les réponses de l'indice à des pressions de dégradation de l'habitat physique.

Un dragage concernant une partie de l'étang d'Aureilhan (Landes) a débuté en 2005 sous la maîtrise d'ouvrage du Syndicat Mixte Géolandes. Il est destiné à redonner une profondeur plus importante dans la partie Nord Est du plan d'eau et à faciliter les écoulements vers l'exutoire vers le Sud Ouest. Un suivi destiné à évaluer les impacts de cette intervention sur ce milieu a été programmé à la demande du Maître d'Ouvrage. Une partie de ce suivi est consacrée aux peuplements de macrophytes de deux zones de rives situées à proximité des sites dragués, qui devrait permettre d'évaluer les éventuels impacts du dragage sur les plantes aquatiques. La deuxième campagne de terrain, réalisée en juillet 2006 durant le dragage, a permis de faire un point sur les plantes hydrophytes et hélophytes présentes dans ces deux zones. Aucune différence notable n'a été notée avec la campagne de référence réalisée en 2005. Les espèces dominantes sont le nénuphar jaune (Nuphar lutea) et la jussie (Ludwigia grandiflora), développées en herbiers denses pouvant dépasser un millier de mètres carré. Quelques disparitions ou régressions d'herbier de nénuphars soit directement dans les zones draguées soit très proches d'elles ont été notées, mais les relevés au GPS montrent que dans la quasi-totalité des cas, les herbiers de nénuphars éloignés de quelques dizaines de mètres des zones draguées présentent une légère augmentation de superficie, ce qui semblerait démontrer l'absence d'impacts à court terme du dragage sur les plantes dans cette situation.

International audience; Shallow-lakes ecosystems play a major role in European landscapes in providing multiple ecosystem services, such as biodiversity, human amenities and resource supplying. Macrophytes are key elements of these ecosystems and understanding the processes behind their species assemblages is essential for lake management. In this study, we followed macrophytes communities of 14 lakes in South-Western France since 1984 and explored their structure and composition change with time. We used a set of physical, anthropogenic and landscape variables to understand processes driving local species assemblages. Abundance of invasive species was also included as explanatory variables. Species richness, rank-abundance curves and non-metrical multidimensional scaling were used to investigate macrophyte diversity, and coefficients of these metrics were correlated with previous explanatory variables. We did not find a common response of communities with time, each lake experiencing its own path. However, some variables, such as lake renewal, area of the watershed and lake area were found to be important factors in explaining community changes across time and lead to suggest either an important influence of physic-chemistry variation or regional-dispersion processes. Also, the presence of invasive species and their abundance explained some patterns of macrophytes diversity underlying the importance of biotic interactions. These results suggest that both biotic and abiotic processes influence local macrophytes assemblages and provide new insights in terms of lake management for biodiversity conservation.

Depuis 1989, le Syndicat Mixte Géolandes met en oeuvre une intervention mécanique annuelle de moisson de lagarosiphon (Lagarosiphon major) sur une superficie de l’ordre de 40 hectares de l'étang Blanc (Landes). Les volumes de plantes récoltées ces dernières années montrent une diminution notable alors que les superficies moissonnées restent du même ordre. Cette évolution a conduit Géolandes à mettre en place une étude destinée à expliquer les processus en cause dans cette apparente régression de la colonisation. L'examen complet des données obtenues dans le cadre du présent programme permet de tirer des enseignements partiels sur les relations entre les conditions environnementales à l'échelle des stations étudiées, le développement de lagarosiphon et les modalités de moisson.

Le suivi pluriannuel du lac de Miribel-Jonage a pour but de contrôler la qualité chimique et biologique de ces eaux. Les mesures réalisées dans le cadre du suivi 2008 confirment les résultats obtenus lors des études des années précédentes : la qualité physico-chimique de l'eau et la qualité biologique du lac apparaissent relativement bonnes associables à un niveau de trophie assez faible. Les teneurs en nutriments des eaux sont globalement faibles et comparable à celle de 2007 bien qu'elles présentent un pic de phosphore total dans la partie amont, au cours de l'été, pouvant concourir à la dégradation de cet état et à une forte augmentation des développements algaux et macrophytiques du plan d'eau. Les transparences au disque de Secchi mesurées aux différents points sont équivalentes à celles de 2007 voire en légères augmentations sur l'ensemble des points. On observe cette année encore que la partie amont du plan d'eau, non soumise au faucardage et colonisée par des peuplements de macrophytes diversifiés, présente une qualité physico-chimique et biologique différente de la partie aval car elle est sans doute plus influencée par la nappe phréatique. Les biomasses algales évaluées par les pigments chlorophylliens restent faibles. L'année 2008 présente une baisse des teneurs en chlorophylle-a mais les concentrations en microcystines-LR semblent augmenter légèrement. Cependant, cette année encore, les valeurs en microcystine-LR sont très éloignées du seuil de 1 µg/l fixé sur ce paramètre par l'OMS pour les eaux potables puisqu'elles atteignent au maximum 0,21 µg/l. La composition du phytoplancton ne montre pas au cours de cette étude une prédominance des cyanobactéries contrairement à l'année passée. Microcystis aeruginosa apparait dès le mois de mai dans la partie centrale du plan d'eau et en juin dans la partie aval mais dans des proportions très contenues. La composition des communautés de macrophytes du plan d'eau est très variable d'une zone à l'autre. La diversité spécifique des hydrophytes est notable, comportant plus d'une dizaine de taxons, associant des espèces indicatrices d'une bonne qualité d'eau comme certaines characées (Chara vulgaris, Nitella flexilis) à des espèces plus ubiquistes comme le myriophylle en épis dont l'expansion est confirmée en 2008. Les algues filamenteuses sont également très abondantes sur le plan d'eau en 2008. La diversité des hélophytes est plus réduite, vraisemblablement dû à la relative inhospitalité des berges et aux activités humaines, même si certaines zones en amont (Sud-Est du plan d'eau) ont été confirmées comme des sites d'accueil d'une diversité floristique importante et d'intérêt patrimonial. D'une manière générale, le lac des Eaux Bleues se range dans les milieux mésotrophe, sensibles à toute perturbation écologique, sur lequel les suivis de la dynamique des cyanobactéries et des cyanotoxines mais aussi des macrophytes s'avèrent essentiels pour assurer la compatibilité de sa qualité biologique avec les usages qui y sont développés.

Après une présentation des besoins en matière d'évaluation de la qualité des milieux aquatiques continentaux, ce document présente l'état de l'art sur le développement des bioindicateurs tels qu'il a été présenté lors du séminaire organisé par l'Onema les 19 et 20 avril 2011 à Paris. Il s'agit donc d'une synthèse des journées "DCE et bioindication"

Dans le cadre de la mise en oeuvre de la Directive Cadre européenne sur l'Eau (DCE) d’octobre 2000, un programme de surveillance a été établi à l'échelle nationale pour évaluer l'état écologique et l'état chimique des eaux douces de surfaces, et notamment les plans d'eau. Selon la DCE, tous les plans d'eau d'une superficie supérieure à 50 ha sont des "masses d'eau" susceptibles d'être suivies dans le cadre de ce programme dont la maîtrise d'ouvrage est assurée pour l'ensemble du bassin hydrographique Adour-Garonne par l'Agence de l'Eau. En complément de ces suivis, le Syndicat Mixte Géolandes a décidé de lancer sur le littoral du département des Landes un programme de suivi de type SEQ-plan d’eau allégé sur sept plans d'eau littoraux d'une superficie inférieure à 50 ha et d’en assurer la maîtrise d’ouvrage. Ce protocole allégé comporte des analyses physicochimiques sur les eaux et les sédiments et des analyses des communautés de phytoplancton et de macrophytes.

National audience; Influence des hydrophytes envahissants sur la biogéochimie des lacs peu profonds (influence sur les dynamiques de l'oxygène et du carbone dissous, dont le méthane).

Les communautés de macrophytes font partie des biocénoses retenues pour l'évaluation de l'état écologique des plans d'eau de la Directive Cadre Européenne sur l'Eau. Présentes dans de très nombreux types de plans d'eau, elles y jouent des rôles divers et importants. En cours d'élaboration au niveau européen, les méthodologies de leur examen s'appuient sur leur diversité spécifique et sur l'abondance et des critères de valeur bio indicatrice de chaque taxon. Bien que l'arrivée de plantes aquatiques exotiques soit un phénomène connu depuis plus d'un siècle en France, il s'est largement accéléré depuis quelques décennies et diverses espèces hydrophytes ou amphibies colonisent de nombreux plans d'eau de plaine où elles sont susceptibles de causer, outre des nuisances vis-à-vis des usages humains conduisant à des interventions de régulation, des impacts négatifs sur le développement de nombreux taxa et des réductions de biodiversité des communautés indigènes dont l'ampleur est encore mal estimée. Ces impacts créent de fait une difficulté notable dans l'évaluation de l'état écologique et ce à plusieurs titres : connaissance insuffisante de leur écologie, dynamique de colonisation pouvant notablement modifier l'état des communautés indigènes sur des délais proches de la périodicité de retour des évaluations d'état écologique, perturbations indirectes causées par les interventions de régulation. Des exemples se référant aux données acquises lors de suivis s'étalant sur plus de quinze ans dans différents lacs et étangs du littoral aquitain concernés par ces invasions biologiques seront utilisés pour illustrer ces difficultés et proposer une démarche pouvant éventuellement les pallier.