Sabourin, Eric, Guéneau, Stéphane, Colonna, Julianna, TADEU DA SILVA, Luiz, Brandenburg, Alfio, NETO, ALBERTO BRACAGIOLLI, Braga, Camila Lago, Leite, Carlos, Lamine, Claire, Schmitt, Claudia Job, TAVARES, Edson, CALDAS, Eduardo de Lima, LIMA NETO, EVARISTO JOSÉ, CANAVESI, FLAVIANE DE CARVALHO, Paulus, Gervasio, STRAUCH, GUILHERME DE FREITAS EWALD, AZEVEDO, HUELITON PEREIRA, SOUZA, José Cleber Dias de, Palm, JULIANO LUÍS, Piraux, Marc, Hauer, MARGIT, Avila, MARIO LUCIO, Darolt, Moacir, Niederle, Paulo André, VAZ, Sabrina Milano, ASSIS, WILLIAM SANTOS, BARBOSA, YAMIRA RODRIGUES DE SOUZA, Universidade de Brasilia [Brasília] (UnB), Acteurs, Ressources et Territoires dans le Développement (UMR ART-Dev), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Université de Montpellier (UM)-Université de Perpignan Via Domitia (UPVD)-Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM), Marchés, Organisations, Institutions et Stratégies d'Acteurs (UMR MOISA), Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes - Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier (CIHEAM-IAMM), Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM)-Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro), Département Environnements et Sociétés (Cirad-ES), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad), Escola de Artes Ciências e Humanidades (EACH), Universidade de São Paulo (USP), Universidade Federal do Parana [Curitiba] (UFPR), Universidade Federal do Paraná (UFPR), Instituto de Matematica [Porto Alegre, RS] (IM/UFRGS), Universidade Federal do Rio Grande do Sul [Porto Alegre] (UFRGS), Serviço de Assessoria a Organizações Populares Rurais (SASOP), Unité de recherche d'Écodéveloppement (ECODEVELOPPEMENT), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Universidade Federal Rural do Rio de Janeiro (UFRRJ), Brazilian Agricultural Research Corporation (Embrapa), Universidade Federal do Maranhão [São Luis] (UFMA), EMATER/RS, Asociaciòn Riograndense de Emprendimientos de Asistencia Tècnica y Extensiòn Rural, Universidade Federal do Rio de Janeiro (UFRJ), Universidade Federal de Santa Catarina = Federal University of Santa Catarina [Florianópolis] (UFSC), Ministério da Agricultura, Territoires, Environnement, Télédétection et Information Spatiale (UMR TETIS), Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA)-AgroParisTech-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad), Instituto Federal Paraná (IFPR), Instituto Agronômico do Parana, Instituto Federal do Rio Grande do Sul (IFRS), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM)-Université de Perpignan Via Domitia (UPVD)-Université de Montpellier (UM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro)-Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes - Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier (CIHEAM-IAMM), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-AgroParisTech-Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Instituto de Matematica ( Universidade Federal do Rio Grande do Sul)
L'ouvrage collectif est le résultat d'une recherche collaborative menée par une significative équipe d'enseignants et chercheurs sur les politiques d'agroécologie dans 10 États fédérés brésiliens située au District fédéral et dans les cinq macro régions du pays. Cette recherche apporte d'importants enseignements méthodologiques. Premièrement, elle montre qu'il est possible d'articuler des groupes d'enseignants, d'étudiants, de producteurs, de producteurs et de représentants de mouvements sociaux dans la construction de connaissances pour l'action publique. La capillarité du DP en réseau " Politiques publiques et du développement rural en Amérique latine " et sa capacité d'articulation ont facilité cette large et diverse participation à l'équipe de recherche. Deuxièmement, le cadre théorique utilisé, basé sur l'analyse des acteurs, des institutions, des coalitions et de la gouvernance permet de faire progresser l'étude transversale des politiques publiques au Brésil. L'analyse de la construction, de l'institutionnalisation et de la mise en oeuvre de politiques des politiques d'agroécologie et de production biologique (PEAPO) des états fédérés et de leurs relations avec la politique nationale d'agroécologie et de production biologique (PNAPO) montre la richesse, la diversité et l'importance des expériences des mouvements sociaux en lien avec l'agroécologie. Si les coalitions agroécologiques n'ont pas rencontré de forte opposition à l'approbation des politiques d'agroécologie, l'institutionnalisation de l'agroécologie se heurte à certains obstacles liés aux récents changements intervenus dans la trajectoire politique et institutionnelle aux niveaux fédéral et des États fédérés. Dans les États pionniers, le processus de consolidation de l'agroécologie en tant que catégorie politique est bloqué, alors que là où les politiques publiques d'agroécologie ont été récemment adoptées, la réduction des ressources financières affaiblit les coalitions et accentue les tensions latentes entre les acteurs dédiés à l'agroécologie et les mouvements plus engagés dans l'agriculture familiale. Les difficultés auxquelles font face les organisations paysannes, dans un cadre de démantèlement récent et brutal des politiques publiques de soutien à l'agriculture familiale, instaure une situation qui ne favorise pas l'intégration de nouveaux sujets comme la transition agroécologique dans l'agenda politique. Pourtant, la mise en oeuvre des politiques d'agroécologie à l'échelle sous-nationale présente des perspectives intéressantes liées aux possibilités de former de larges coalitions locales ouvertes à de nouveaux acteurs intéressés par la relocalisation des systèmes de production (consommateurs urbains, chefs de cuisine, etc.) et de renouveler les discours portés par les mouvements sociaux de l'agriculture familiale en les basant davantage sur les valeurs portés par les mouvements en faveur l'agroécologie.