Gounant, V., Khalil, A., Kerrou, K., Masmoudi, H., Giol, M., Roszenstajn, N., Vieira, T., Crequit, P., Ruppert, A.-M., Lavole, A., Fleury-Feith, J., Antoine, M., Wislez, M., Assouad, J., and Cadranel, J.
Le bilan initial doit répondre à quatre impératifs : apprécier l’état clinique, obtenir une preuve diagnostique, définir le stade cTNM et, en cas de résécabilité, l'opérabilité du patient. Les modalités du bilan locorégional basées sur les recommandations nationales et internationales sont résumées. L'examen clinique reste essentiel. Le scanner thoracique avec injection de produit de contraste iodé est systématique, sauf contre-indication. La taille de la tumeur, son extension pleurale, pariétale, endobronchique et médiastinale directe doivent être précisées. Les performances du scanner pour prédire l'envahissement ganglionnaire médiastinal sont médiocres (sensibilité [Se] = 61 % et spécificité [Sp] = 79 %). La tomographie par émission de positons-tomodensitométrie (TEP-TDM) n'est pas indiquée en 1reintention, mais elle est indispensable chez un patient potentiellement éligible à un traitement curatif. Ses performances pour définir le statut médiastinal sont meilleures (Se = 80 % et Sp = 80-90 %). En l'absence d'un envahissement médiastinal massif, des explorations invasives sont indiquées en cas de ganglion ≥ 10 mm ou infracentimétrique fixant le fluorodésoxyglucose (FDG) ou devant la présence d'une adénopathie hilaire, d'une tumeur centrale ou > 3 cm. L’échoendoscopie bronchique et/ou œsophagienne est réalisée en 1reintention, avant la médiastinoscopie. Les stades III doivent être classés en potentiellement résécables, non résécables, potentiellement résécables avec risque de résection incomplète. Le respect des recommandations et une organisation adéquate optimisent la prise en charge.