Samleng Chan, Channara Chhour, Phetvongsinh Chivorakoun, Sina Ros, Pierre-Marie Preux, Farid Boumediene, Peter Odermatt, Neuroépidémiologie Tropicale ( NET ), Institut Génomique, Environnement, Immunité, Santé, Thérapeutique ( GEIST ), Université de Limoges ( UNILIM ) -Université de Limoges ( UNILIM ) -CHU Limoges-Institut d'Epidémiologie Neurologique et de Neurologie Tropicale-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale ( INSERM ), Laboratoire de Géographie Physique et Environnementale ( GEOLAB ), Centre National de la Recherche Scientifique ( CNRS ) -Institut Sciences de l'Homme et de la Société ( IR SHS UNILIM ), Université de Limoges ( UNILIM ) -Université de Limoges ( UNILIM ) -Institut national de recherches archéologiques préventives ( Inrap ) -Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand 2 ( UBP ) -Université Clermont Auvergne ( UCA ), Swiss Tropical Institute ( STI ), Department Public Health and Epidemiology, Service de l'Information Médicale et de l'Évaluation [CHU Limoges] ( SIME ), CHU Limoges, Laboratoire de Biostatistique et d'Informatique Médicale, Université de Limoges ( UNILIM ), Neuroépidémiologie Tropicale (NET), CHU Limoges-Institut d'Epidémiologie Neurologique et de Neurologie Tropicale-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Institut Génomique, Environnement, Immunité, Santé, Thérapeutique (GEIST), Université de Limoges (UNILIM)-Université de Limoges (UNILIM), Laboratoire de Géographie Physique et Environnementale (GEOLAB), Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand 2 (UBP)-Institut Sciences de l'Homme et de la Société (IR SHS UNILIM), Université de Limoges (UNILIM)-Université de Limoges (UNILIM)-Université Clermont Auvergne [2017-2020] (UCA [2017-2020])-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Clermont Auvergne (UCA), Swiss Tropical and Public Health Institute [Basel], Service de l'Information Médicale et de l'Évaluation [CHU Limoges] (SIME), Université de Limoges (UNILIM), Institut Génomique, Environnement, Immunité, Santé, Thérapeutique (GEIST), Université de Limoges (UNILIM)-Université de Limoges (UNILIM)-CHU Limoges-Institut d'Epidémiologie Neurologique et de Neurologie Tropicale-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand 2 (UBP)-Université Clermont Auvergne [2017-2020] (UCA [2017-2020])-Université Clermont Auvergne (UCA)-Institut Sciences de l'Homme et de la Société (IR SHS UNILIM), Université de Limoges (UNILIM)-Université de Limoges (UNILIM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Swiss Tropical Institute (STI)
International audience; IntroductionAlors que les prévalences en Asie du sud-est (7,7‰ au Laos et 5,8‰ au Cambodge) sont proches de celle observée en France (6‰), l’enjeu de santé publique pour ces pays relève avant tout du déficit thérapeutique qui est supérieur à 95 % au Laos comme au Cambodge. L’objectif principal de notre programme de recherche était de mesurer l’efficience d’une nouvelle approche des soins de santé de proximité en testant deux stratégies : (1) des visites villageoises mensuelles des personnels des centres de santé (nommés DHV) formés au dépistage et au suivi des patients épileptiques au Laos vs (2) une stratégie identique où les missions du DHV étaient assurées par les volontaires de santé résidant dans les villages au Cambodge.MéthodeCes deux études quasi-expérimentales d’une durée de 12 mois (réalisées en 2015–2016 au Laos et en 2016–2017 au Cambodge) ont été conduites dans des districts ruraux grâce à une approche comparée entre une zone d’intervention et une zone contrôle. Notre recherche a ainsi permis des analyses comparatives « avant–après et ici–ailleurs » pour démontrer l’efficacité de l’intervention dans chaque pays, ainsi qu’une comparaison entre les deux stratégies d’intervention.RésultatsAu Laos, après 12 mois d’expérimentation, le déficit de traitement a baissé de 5,5 % dans la zone d’intervention contre 0,5 % dans la zone contrôle (p = 0,0001). Dans la zone d’intervention, 36,1 % des épileptiques ont refusé le traitement, 27,8 % ont préféré être soigné sans passer par le centre de santé primaire (circuit de proximité) ; et parmi ceux qui ont adhéré, le suivi à domicile a permis d’augmenter de 27,6 % le nombre de compliants (p = 0,019). Au Cambodge, après 6 mois d’expérimentation, la stratégie a permis de baisser significativement le déficit de traitement de 31,1 % dans la zone d’intervention, au regard des 7,0 % de baisse dans la zone contrôle (p = 0,0001). Incontestablement, la stratégie est plus efficace lorsque le DHV réside dans le village.ConclusionD’ores et déjà, les points positifs de l’expérimentation au Laos ont permis la rédaction d’une « Advocacy Policy » (promotion et politique) favorablement accueillis par le Ministère de la Santé au Laos, comme cela est également envisagé au Cambodge à la fin de notre intervention en juin 2017.