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Chacune des quatre opérations archéologiques de référence fait l’objet d’une publication détaillée. La maison de La Marseillaise (fouillée en 1966), de plan assez irrégulier et pavée en partie de mosaïques très simples, est un intéressant exemple de maison nîmoise du Haut‑Empire sur un plan assez classique, adapté à la déclivité du terrain. Aux Villégiales des Bénédictins (fouille de 1992), plusieurs belles maisons, certaines dotées de jardins, sont étagées sur la pente. Les systèmes d’adduction et d’évacuation d’eau y sont particulièrement complexes. L’ensemble des Hespérides (fouille de 1986) est certainement le plus original : le long de deux rues perpendiculaires, sont aménagées des maisons encore fortement empreintes des modes et des techniques protohistoriques. La fouille de la Fontaine des Bénédictins (1982) a révélé les vestiges les plus riches de toutes les maisons du quartier : mosaïques figurées, peintures... Une étude de quelques séries de mobiliers particulièrement intéressants ou représentatifs complète ce chapitre : monnaies, ensembles de céramiques, petit mobilier. Each of these four major archaeological excavations is fully published. The house known as La Marseillaise (dug in 1966) which has an irregular plan and contains some simple mosaics, is an interesting example of an early Empire Nimes house built to a classic plan and adapted to the sloping terrain. At the Villégiales des Bénédictins (excavated in 1992), several impressive houses, some with gardens, are inserted into the slope. The water and drainage systems are notably complex. The group of the Hesperides (dug in 1986) is without doubt the most original. Houses marked by protohistoric building techniques and fashions are to be found the length of two perpendicular streets. The Fontaine des Bénédictins dig (1982), has brought to light the richest buildings and finds in the district (complex mosaics, paintings...) This chapter concludes with some particularly interesting finds reports on coins, pottery groups and small finds. Cada una de las cuatro intervenciones arqueológicas de referencia es objeto de una publicación detallada. La casa de la « Marseillaise » (excavación de 1966), de planta bastante irregular y pavimentada en parte con mosaicos muy simples, es un interesante ejemplo de casa nimesa del Alto Imperio sobre un plano bastante clásico, adaptado al declive del terreno. En los « Villégiales des Bénédictins » (excavación de 1982), diversas hermosas casas, algunas dotadas de jardines, se escalonan por la pendiente. Los sistemas de traída y de evacuación de las aguas son particularmente complejos. El conjunto de las « Hespérides » (excavación de 1986) es ciertamente el más original: a lo largo de dos calles perpendiculares se distribuyen casas todavía marcadamente herederas de los modos y técnicas protohistóricas. La excavación de la « Fontaine des Bénédictins » (1982) ha proporcionado los restos más ricos de todas las casas del barrio: mosaicos figurados, pinturas, ... Completa este capítulo un estudio de algunas series de materiales particularmente interesantes o representativos: monedas, conjuntos cerámicos, objetos de pequeño tamaño. Cadascuna de les quatre intervencions arqueológiques de referència és objecte d’una publicació detallada. La casa de la « Marseillaise » (excavadó de 1966), de planta bastant irregular i pavimentada en part per mosaics molt simples, és un exemple interessant de casa nimesa de l’Alt Imperi sobre un plànol bastant clàssic, adaptat al decliu del terreny. Als « Villégiales des Bénédictins » (excavadó de 1992), diverses boniques cases, algunes dotades amb jardins, estan escalonades per la pendent. Els sistemes de portada i d’evacuació de les aigues són particularment complexes. El conjunt de les « Hespérides » (excavadó de 1986) és certament el mes original : al llarg de dos carrers perpendiculars es distribueixen cases marcades encara fortament hereves de les modes i les tècniques protohistòriques. L’excavació de la « Fontaine des Bénédictins » (excavació de 1982) ha lliurat els vestigis més rics de totes les cases del barri : mosaics figurats, pintures, ... Un estudi d’algunes sèries de materials particularment interessants o representatius completa aquest capítol : monedes, conjunts ceràmics, petits objectes.

Perçue dans sa globalité, l’architecture domestique du quartier des Bénédictins doit s’analyser à deux niveaux : distinguer les grands types de construction d’après les matériaux utilisés et leurs modes de mise en œuvre ; démêler au sein de l’architecture gallo‑romaine ce qui revient au vieux fonds indigène et à son évolution technique et ce qui relève d’emprunts. Le décor des sols est révélateur d’une condition sociale et d’une ambition culturelle. Son étude apporte d’utiles confirmations et suscite quelques questions touchant l’histoire de la mosaïque en Gaule romaine. On reconnaît par l’étude des décors muraux du quartier les grandes tendances observées à Nîmes même et en Narbonnaise : influence du 4e style à partir du milieu du ier s. ap. J.‑C. puis son prolongement et la mode des imitations de marbre au début du iie. La ville occupait une place non négligeable dans l’économie agricole par l’apport de l’industrie des fleurs, de l’hortillonnage, de la vigne ou des vergers intra‑urbains ; l’une des maisons reconnues a par ailleurs révélé les vestiges d’un jardin d’agrément. Toutes les sculptures découvertes sont en calcaire local et ont en commun la modestie de leurs dimensions, à l’exception notable d’une statue dont la tête amovible paraît bien représenter Antonia Minor. Le corpus des inscriptions lapidaires se compose de trois gaines d’Hermès, manifestations du culte domestique, adressées au Genius du maître ou à la luno de la maîtresse. Au regard des niveaux de richesse et de développement apparents des maisons, le quartier des Bénédictins est organisé selon un gradient socio‑économique pour partie conforme aux lignes de pente, aux courbes altimétriques et à l’implantation des infrastructures hydrauliques publiques mais il subit également la contrainte de phénomènes d’attraction/répulsion exercés par les pôles urbains majeurs. Taken as a whole the civil architecture of the Bénédictins district is analysed on two levels. Firstly, the major constructions are characterised by the material used and the construction details, secondly, traditional sources, evolution and borrowings are disentangled from the Roman architecture. The pavements reveal social status and artistic ambition. Their study provides corroboration as well as begging some questions about the history of mosaics in Roman Gaul. Detailed study of the wall decoration shows a relationship to work observed in Nimes and in the Narbonne region, which is to say the influence of the 4th style from the middle of the first century AD as well as the imitation marble fashion of the beginning of the second century AD. The town has an important place in the agricultural economy because of the presence of market‑gardens, vineyards and urban orchards, indeed one of the houses excavated had a domestic garden. All the sculptures uncovered are in local limestone and are small except for a statue whose portable head seems likely to represent Antonia Minor. The corpus of inscriptions comprises three girdles of Hermes and examples of domestic ritual addressed to the Genius of the master or the luno of the mistress. So far as the luxury and elaboration of the houses is concerned, social hierarchy is reflected in the organisation on the slope, the altimetric levels and the public waterworks. The phenomenon of differential reaction to urban centres is also a factor. Percibida desde su globalidad la arquitectura doméstica del barrio de « Bénédictins » debe analizarse a dos niveles: la distinción de los grandes tipos a partir de los materiales utilizados y de sus métodos de construcción: desentrañar en el seno de la arquitectura galoromana lo que recuerda el viejo fondo indígena y su evolución técnica, y lo que revela nuevas adopciones. Por su parte los pavimentos decorados revelan una condición social y una ambición cultural. Su estudio aporta útiles confirmaciones y suscita algunas cuestiones referentes a la historia del mosaico en la Galia romana. Se reconocen además en el estudio de las decoraciones murales del barrio las grandes tendencias observadas en la misma Nimes y en la Narbonesa: influencia del cuarto estilo a partir de mediados del s. I d. C. seguido de su prolongación y la moda de las imitaciones de mármol de principios del s. II. La ciudad ocupaba un sitio no negligible en la economía agrícola gracias a la aportación de la industria de las flores, de la horticultura, de la viña o de los vergeles intra‑urbanos; una de las casas recuperadas ha revelado los vestigios de un jardín de recreo. Todas las esculturas descubiertas son de piedra caliza local y tienen en común la modestia de sus dimensiones. con la excepción notable de una estatua cuya cabeza amóbil parece representar Antonia Minor. El corpus de las inscripciones lapidarias se compone de tres pedestales, manifestaciones del culto doméstico, dirigidas al Genius del señor o a la luno de la señora. A la luz de los niveles de riqueza y de desarrollo aparente de las casas, el barrio de « Bénédictins » está organizado según un grado socioeconómico en parte conforme a las líneas de pendiente, a las curvas altimétricas y a la implantación de infraestructuras hidráulicas públicas, pero sigue igualmente una sujeción a los fenómenos de atracción / repulsión ejercidos por los polos urbanos mayores. Percebuda en la seva globalitat, l’arquitectura domèstica del barri de « Bénédictins » s’ha d’analitzar a dos nivells : la distintió deis grans tipus a partir deis materials utilitzats i els sistemes de construcció ; el discerniment en el si de l’arquitectura galoromana el que prové de l’antic fons indígena i de la seva evolució tècnica i el qué és adoptat. La decoració deis paviments és reveladora d’una condició social i d’una ambició cultural. El seu estudi aporta confirmacions útils i suscita algunes questions en relació amb la història del mosaic en la Gàlia romana. Es reconeixen, a més, a l’estudi de las decoracions murals del barri les grans tendències observades a la mateixa Nimes i a la Narbonesa : influència de l’estil 4rt a partir de mitjans del s. I després de C, posteriorment el seu prolongament i la moda de les imitacions de marbre a principis del s. II. La ciutat ocupava un lloc no negligible en l’economia agrícola gràcies a l’aportació de la indústria de les flors, de l’horta, de la vinya o deis vergels intraurbans ; una de les cases ha revel.lat en aquest sentit els vestigis d’un jardí d’esbarjo. Totes les escultures descobertes són de calcària local i tenen en comú la modèstia de les seves mides, amb la notable excepció d’una estatua, el cap amòbil de la qual sembla representar a Antonia Minor. El Corpus d’inscripcions lapidàries es composa de tres pedestals, manifestacions del culte doméstic, dirigides al Genius del senyor o a la luno de la senyora. A la llum deis nivells de riquessa i de desenvolupament aparents a les cases, el barri de « Bénédictins » está organitzat segons un gradient socioeconòmic en part conforme amb les línies de pendent, les corbes altimétriques i la implantació de les infraestructuras hidràuliques públiques però que segueix igualment l’escull de fenómens d’atracció/repulsió exercits pels pols urbans majors.

Les données synthétisées des fouilles réalisées à Nîmes de 1966 à 1992, sur les sites de U Marseillaise, des Villégiales des Bénédictins, des Hespérides et de La Fontaine des Bénédictins, permettent de suivre l’évolution du quartier dit «des Bénédictins» depuis le Néolithique jusqu’à nos jours. Situé en bordure de I*oppidum préromain, sur les pentes du mont Cavalier, cet espace s est structuré à partir de la fin du VIe s av. J.-C., puis a été intégré au cœur de la cité antique après la construction de l’enceinte augustéenne. Désurbanisé dès la fin du IIe s, de n.è., il restera habitat jusqu’au xviie s.Ordonné selon une trame adaptée à la topographie, doté d’un système de drainage et de distribution des eaux, ce quartier antique regroupait un ensemble de maisons dont les plans, les techniques de construction, les décors et le mobilier domestique font ici l’objet d’études spécifiques et d’une approche socio-économique. The results of the excavation, undertaken in Nîmes from 1966 to 1992, of the sites of the Marseillaise, the Villégiales des Bénédictins, the Hesperides and the Fontaine des Bénédictins, make it possible to follow the evolution of the Bénédictins district from the neolithic to the present day. Near a pre-roman oppidum, on the slopes of mount Cavalier, this area was occupied from the end of the sixth century BC, later finding itself at the heart of the old town after construction of the atywall during Augustus reign. No longer an urban area from the second century AD onwards, it remained rural until the eighteenth century.Organised according to a framework which respected the relief, with both water supply system and drainage, this district contained a group of houses whose plans, construction details, decoration and domestic finds are studied both individually and from a socio-economic point of view.