Kati Otsa, Juan D. Cañete, Tore K Kvien, Andra Balanescu, Tanja Stamm, Philip S. Helliwell, Dora Niedermayer, Kurt de Vlam, Maarten de Wit, T. Gudu, Douglas J. Veale, Mara Maccarone, Umut Kalyoncu, Peter V. Balint, Uta Kiltz, Turid Heiberg, Laure Gossec, Rossana Scrivo, Adrien Etcheto, Institut Pierre Louis d'Epidémiologie et de Santé Publique (iPLESP), Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), Centre de recherche sur les maladies rhumatismales [Bucarest], Faculté de médecine et de pharmacie Carol Davila, Centre de Recherche Épidémiologie et Statistique Sorbonne Paris Cité (CRESS (U1153 / UMR_A_1125 / UMR_S_1153)), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7)-Université Paris Descartes - Paris 5 (UPD5)-Université Sorbonne Paris Cité (USPC)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), Patient partenaire de recherche ( PARE ), Hôpital de l’université d’Oslo, Associazione per la Difesa degli Psoriasici, Institut national de rhumatologie et de physiothérapie [Budapest], Service de rhumatologie [Barcelone], Hospital Clínic et IDIBAPS, University of Leeds, Hacettepe University = Hacettepe Üniversitesi, Herne und Ruhr-Universität Bochum, East Tallinn Central Hospital, St Vincents University Hospital, Hôpitaux universitaires de Louvain, Università degli Studi di Roma 'La Sapienza' = Sapienza University [Rome] (UNIROMA), Medizinische Universität Wien = Medical University of Vienna, Department of Rheumatology, Diakonhjemmet Hospital, Institut Pierre Louis d'Epidémiologie et de Santé Publique ( iPLESP ), Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 ( UPMC ) -Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale ( INSERM ), Centre de Recherche Épidémiologie et Statistique Sorbonne Paris Cité ( CRESS (U1153 / UMR_A 1125) ), Institut National de la Recherche Agronomique ( INRA ) -Université Sorbonne Paris Cité ( USPC ) -Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale ( INSERM ), Università degli Studi di Roma 'La Sapienza' [Rome], Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7)-Université Sorbonne Paris Cité (USPC)-Université Paris Descartes - Paris 5 (UPD5)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Università degli Studi di Roma 'La Sapienza' = Sapienza University [Rome], UCL - (SLuc) Service de rhumatologie, HAL-UPMC, Gestionnaire, and Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Université Paris Descartes - Paris 5 (UPD5)-Université Sorbonne Paris Cité (USPC)
International audience; Objectifs: dans le rhumatisme psoriasique (RPso), la fatigue est un aspect important pour les patients. L’objectif était d’évaluer l’ampleur de la fatigue chez les patients souffrant de RPso et les facteurs susceptibles d’expliquer une fatigue intense.Méthodes: il s’agissait d’une analyse ancillaire d’une étude transversale menée dans 13 pays sur des patients non sélectionnés atteints de RPso qui remplissaient les critères CASPAR. L’importance de la fatigue pour les patients a été évaluée par un exercice de hiérarchisation au moyen d’une échelle numérique (EN) (plage 0-10). Les facteurs pouvant être associés à une intensité de fatigue > 5/10, à savoir des variables démographiques (âge, sexe, durée de la maladie, niveau d’éducation) et des caractéristiques de la maladie (nombre d’articulations touchées, protéine réactive C, psoriasis cutané, atteinte axiale, enthésite, dactylite, dommages structuraux) ont été évalués par une analyse logistique univariée et multivariée et une analyse par régression linéaire multiple.Résultats: au total, 246 patients ont été analysés : âge moyen ± écart-type 51,2 ± 13,0 ans ; durée moyenne de la maladie 9,9 ± 10,1 ans ; score DAS 28 moyen 3,5 ± 1,3. La fatigue a été classée en deuxième position d’importance pour les patients après la douleur. Son intensité était élevée : fatigue moyenne 5,0 ± 3,0. L’intensité de fatigue > 5/10 a été bien expliquée (variance expliquée 73 %) par le psoriasis cutané (Odds Ratio 4,67 [intervalle de confiance 95 % 1,05 ; 20,72]), les articulations douloureuses (1,30 [1,01 ; 1,68]) et un faible niveau d’éducation (1,09 [1,02 ; 1,23]). Dans le modèle de régression linéaire multiple, la fatigue a été expliquée par le psoriasis cutané, les articulations douloureuses, l’enthésite, le sexe féminin et le niveau d’éducation.Conclusions: la fatigue est un problème prioritaire chez les patients atteints de RPso. La fatigue mesurée est intense chez ces patients. Les cas d’intensité > 5/10 étaient majoritairement associés à des facteurs liés à la maladie mais aussi à des variables caractéristiques des patients. La fatigue, dans le RPso, indique une étiologie multifactorielle.