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Afin de développer la qualité de vie de son espace bâti, l’État de Genève s’engage en faveur de la nature en ville dans le cadre d’un programme cantonal innovant. De nombreuses mesures sont ainsi mises en œuvre pour promouvoir les actions qui permettent d’offrir aux habitants une nature de proximité à l’échelle du quartier. C’est dans ce cadre que Genève, avec le soutien de la Confédération, a lancé en 2014 un appel à projets s’adressant aux acteurs privés. Entreprises, gérants immobiliers ou...

© Marion Ernwein. Le pari de l’ouvrage était d’examiner conjointement et dans leurs rapports dialectiques un ensemble de processus jusqu’alors analysés de manière indépendante – l’écologisation, la participation et la néolibéralisation – pour examiner, à partir du cas genevois, la production des natures de la ville contemporaine. Alors que les professionnels du paysagisme et des jardins s’accordent à critiquer le modèle des espaces verts, dominant l’imaginaire urbanistique de la nature en vil...

Le programme Urbanature est un partenariat public-privé. L’exécution et la mise en œuvre des projets s’effectuent principalement par le Service des espaces verts qui a produit la majorité des plantes et le Service logistique et manifestations de la Ville de Genève. La quasi-totalité des équipements nécessaires à la réalisation des projets 2014 ont été financés par des fonds privés. L’entretien des aménagements temporaires est en partie effectué par une entreprise sociale. (élu, Genève, site I...

La gestion différenciée a deux objectifs, pour moi. Le premier objectif, et c’est le principal, c’est d’arriver à offrir à la population de Vernier une autre forme d’espace vert, plutôt que d’avoir des gazons tondus, et j’allais dire un peu aseptisés : d’avoir un peu plus de vie, de vie maîtrisée, mais de vie quand même. Puis le deuxième objectif c’était aussi d’arriver à recentrer les forces de travail sur d’autres priorités que de tondre 18 fois par jour la pelouse de la mairie, quoi. (élu,...

© Laurent Guiraud/Tamedia. Les années 2013 et 2014 ont été marquées par une intense activité syndicale au Service des espaces verts de la Ville de Genève (SEVE). Durant ces deux années, grèves et manifestations se sont multipliées, les employés dénonçant de profonds changements prenant place simultanément dans l’organisation du service et dans le paysage végétal de la ville. En septembre 2014, le syndicat représentant les employés des services publics publie un communiqué de presse dénonçant ...

« Zéro phyto », gestion écologique : les espaces verts urbains longtemps conçus sur le mode « nature morte » de la tradition horticole se font de plus en plus vivants. Plus participatifs aussi, comme en témoigne la prolifé­ration des programmes de jardinage collectif. Cet ouvrage invite à com­prendre l’insertion de ces transforma­tions dans les nouvelles logiques de production de la ville et des services urbains. Sur la base d’enquêtes de terrain menées à Genève (Suisse) – auprès de responsables administratifs, politiques et associatifs, de travail­leurs de la nature, et de citadins-jar­diniers – il illustre la manière dont les politiques urbaines néolibérales faisant la part belle à l’événement, au managérialisme et aux partenariats publics-privés modèlent la ville vi­vante et le rôle qu’y jouent humains et non-humains. En détaillant le traitement réservé à différentes formes de végétaux – horticoles, vivriers, bio-divers – l’ouvrage développe des outils conceptuels pour une écologie politique du végétal urbain.

La multiplication des projets végétaux hors des parcs implique une mue de l’organisation d’un SEVE aux effectifs constants. « D’une part, nous optimisons les ressources et le matériel, de l’autre nous misons sur l’intelligence végétale », explique [un membre de la direction]. « Il ne s’agit plus de maîtriser la nature, mais de l’accompagner en choisissant des plantes adaptées à l’environnement de la ville, ce qui réduit l’entretien. » (Weck, 2016) © Jean-Jacques Kissling. Ayant examiné les i...

Moi j’ai vraiment pas honte, j’utilise carrément le travail des autres, si on peut éviter de refaire le travail en double, c’est une bonne chose. (membre de la direction, Service des espaces verts, Vernier, 2012) Après, bon ben, le milieu horticole, c’est comme l’agriculture, c’est très petit, on se connaît tous, tous, tous. En Suisse romande, en tout cas, c’est juste dingue, vous allez n’importe où, vous savez ce qu’ils ont fait, leur opinion, tout ça. Ça cause énormément. (membre de la dire...

© Jean-Jacques Kissling. « Les sciences de la ville, qu’elles soient sociales ou dites de l’ingénieur, ont longtemps considéré la nature comme ontologiquement hors champ, et il est probable que les sciences de la vie et de la terre se sont comportées symétriquement », écrit le géographe Martin Vanier (2003, p. 87). Ce faisant, poursuit-il, « les scientifiques ont nourri des discours d’opposition radicale entre ville et nature, les uns au nom du triomphe de la technique et de la modernité dont...

International audience; Cette présentation propose deux petits déplacements par rapport à la thématique de la journée intitulée "Filmer les marges urbaines". Ainsi, il s’agit moins de considérer l’urbain que l’expérience de l’urbain, et nous suggérons d'aborder la question des marges urbaines à partir de ce qui est marginal dans cette expérience urbaine.Ce que nous proposons alors de considérer ici comme marge, est en fait la part insignifiante de l’expérience urbaine, c’est-à-dire la part sensible de cette expérience, et, à travers elle, le rôle de l’ambiance. L’hypothèse principale que nous formulons à l'égard du film, c’est que les images filmiques portent en elles une capacité d’expression du sensible, alors que le registre sensible se fait habituellement discret dans notre compréhension de l’expérience urbaine car il se situe en-deçà de la perception, et que, de ce fait, il est aussi tenu à la marge dans les démarches de conception d’espaces publics urbains. Il y a donc un enjeu éthique et politique à considérer la part sensible et insignifiante de l’expérience urbaine et à la faire surgir dans les débats publics, afin de penser et de concevoir des espaces urbains qui intègrent des préoccupations d’ordre sensible.

International audience; À Paris et ailleurs, les grilles de métal au pied des grands platanes disparaissent pour laisser place aux fleurs, fruits, légumes et herbes folles. Ces initiatives, contrôlées et encadrées par la puissance publique, semblent constituer une forme de réappropriation de l’espace urbain par ses habitants les plus proches. Mais elles posent aussi des questions relatives à la gestion des communs et à l’idée d’une gouvernance collective de l’espace, de son appropriation, de sa gestion par des acteurs aux stratégies souvent éclatées et parfois contradictoires.

International audience; Entrevista a Pascal Amphoux, investigador en el Centre de Recherches sur l’Espace Sonore et l’Environnement Urbain (CRESSON, École d’Architecture Grenoble, UMR CNRS), ha llevado a cabo la investigación de laboratorio enfocada en el ambiente perceptible, arquitectónico y de atmósferas urbanas, en la que se abordan los fenómenos relacionados con la luz, el calor, el olfato, el tacto y el movimiento corporal; a su vez, delinea originales métodos pluridisciplinares en el cruce entre lo humano y las ciencias sociales, entre arquitectura e ingeniería. La publicación Sonic Experience. A Guide to Everyday Sounds (McGill-Queen’s University Press, 2005) es uno de los resultados de este trabajo. Amphoux es miembro del comité científico del Instituto para la Ciudad en Movimiento (IVM, París) para el proyecto passages y asesor en diversas instituciones suizas y francesas. Es autor de numerosos artículos científicos y publicaciones sobre la relación entre sonido y el medio ambiente urbano, y más específicamente, sobre la relación entre la práctica del proyecto, la estética del paisaje y los métodos de las ciencias sociales.

International audience

Part of topic : Ambiance, atmosphere, climate: theory, politics and criticism; International audience; This article focuses on the discreet yet vital ‘organ’ of our urban ecological systems that is the ‘cemetery’ and, more broadly, to the atmospheres of our relationship with death and the dead. Changes in burial practices not only invites us to question the form of the cemetery, the drawing of its boundaries, but also the shape of its link with the city through the connections it creates with his human, urban and natural environment. As a privileged place for relations between the living and the dead and a symbolic place of our historicity, it is a miniature that reflects the evolution of environmental, social and political projects, multiple and contradictory, through which tomorrow’s city builds itself. Ecologically (cool wells, deep soil, biodiversity), economically (land management, lucrative public space), and on a human level (place of calm, peace, reflexivity, access to the intimate, acts and experiences space), these areas represent a potential for the city and urban life.

Entre censure et promotion, la peinture murale chilienne entretient des rapports complexes avec l’autorité publique municipale de Santiago. Si, aujourd’hui, bon nombre de pratiques bénéficient du soutien et de l’aide de la capitale, au nom de la préservation du patrimoine et du dynamisme culturel, certaines font toujours l’objet d’une répression active. Qu’en est-il du rayado, pratique populaire traditionnelle devenue aujourd’hui un mot générique désignant toutes les inscriptions indésirables ? Dans quelle mesure le rayado n’est-il pas victime de ses propres stratégies de communication ? En confrontation avec leurs destinataires, ces cris citoyens sont rejetés par les pouvoirs publics et par une part importante de la société chilienne. Il s’agit de mettre en lumière les paradoxes qui caractérisent et animent la relation contemporaine entre ces inscriptions murales et l’autorité publique, en prenant comme exemple les événements de la Catedral Metropolitana et du Puente Matta. Between censorship and promotion, the Chilean mural maintains complex relationships with the Santiago’s municipal public authority. If, today, a lot of practices benefit from the support and from the help of the capital, in the name of the conservation of the heritage and from the cultural dynamism, some are always object of an active repression. What about the rayado, traditional popular practice become today a generic word denoting all the unwanted inscriptions ? Isn’t the rayado a victim of its own communications strategies ? In confrontation with it’s recipients, these citizens’ scream are rejected by public authorities and by an important part of the Chilean society. The purpose is to highlight the paradoxes which characterize and lead the contemporary relation between these wall inscriptions and the public authority, by taking as example the Catedral Metropolitana and Puente Matta’s envents. Entre censura y promoción, la pintura mural chilena mantiene relaciones complejas con la autoridad pública municipal de Santiago. Hoy, muchas prácticas gozan del apoyo y de la ayuda de la capital, en nombre de la preservación del patrimonio y del dinamismo cultural, pero algunas siempre son objetos de una represión activa ¿Qué es la situación del rayado, práctica popular tradicional usada hoy en día como una palabra genérica que designa todas las inscripciones indeseables ? ¿En qué medida el rayado no es víctima de sus propias estrategias de comunicación ? En confrontación con sus destinatarios, estos gritos ciudadanos son rechazados por los poderes públicos y por una parte importante de la sociedad chilena. Se trata de poner en evidencia las paradojas que caracterizan y animan la relación contemporánea entre estas inscripciones murales y la autoridad pública, tomando ejemplos como los acontecimientos de la Catedral Metropolitana y del Puente Matta.