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Problème Traditionnellement, les rotations dans la région sont composées de 5 séquences de culture en 4 ans (blé tendre-orge de printemps-betterave-blé tendre-colza). Ce système est assez gourmand en azote et peut souffrir de fortes pressions adventices (comme les renouées et chénopodes, gaillet et vulpins) dont certaines sont résistantes et entraînent une forte dépendance aux herbicides. Le colza est bien adapté à cette région en raison des températures hivernales douces mais ces dernières années des ravageurs comme les larves d'altises et le charançon du bourgeon terminal sont devenus de plus en plus dommageables pour cette culture. Solution On considère qu'une rotation diversifiée de 10 ans qui incorpore des légumineuses (Figure 1) fournit des services environnementaux et permet la réduction d’intrants. Dans ce système, l'introduction d'un colza associé à des légumineuses telles que les lentilles et la féverole a permis de maintenir les rendements tout en réduisant les apports d'azote ainsi que l’IFT. &nbsp

Problème Les rotations dans la région du Berry reposent sur des systèmes triennaux (colza, blé et orge). Ce système de culture est assez gourmand en intrants azotés et phytosanitaires, en particulier en herbicides pour contrôler les adventices comme le gaillet, le vulpin, le ray grass etc., dont certaines sont résistantes et entraînent une forte dépendance aux herbicides. Les projections sur 10 ans montrent que la pression adventice pourrait encore augmenter, entraîner une augmentation de l’IFT de 2.9 à 4.0, dégrader les rendements de 8% et la rentabilité de 63%. Solution Un système de culture de 9 ans pourrait fournir des services écosystémiques et réduire l'utilisation d'apports d'azote minéral et de produits phytosanitaires (figure 1). Dans ce système de culture, associer le colza à des légumineuses (photo 1 & figure 1) telles que le trèfle d'Alexandrie, la féverole et le fenugrec a permis d'améliorer les rendements et de réduire l'utilisation d'azote minéral et de produits de contrôle.

International audience; L’implantation des cultures peut se définir comme l’ensemble des processus et des actions aboutissant à l’installation d’un peuplement végétal cultivé. C’est une phase critique du cycle cultural, en raison des risques de mortalité des plantes, et un maillon crucial de l’itinéraire technique qui engage des charges d’intrants, de main-d’œuvre et de mécanisation importantes. Elle a un fort impact sur les risques de ruissellement, d’érosion et de nuisances associées, et sur la gestion des adventices. Pour l’agriculteur, les décisions techniques relatives à l’implantation des cultures portent sur de multiples opérations, avec pour chacune d’elles une large gamme d’options. Certaines de ces décisions sont liées à la structure et à l’organisation du système de production, d’autres sont des adaptations en temps réel aux conditions climatiques. Aujourd’hui, l’implantation des cultures est affectée par de multiples évolutions – simplification du travail du sol, complexification des couverts végétaux et des successions culturales, restriction des traitements phytosanitaires, déplacement des périodes de semis, agrandissement des exploitations, innovation dans les agroéquipements –, d’où une demande particulièrement forte de références, de conseil et d’accompagnement techniques dans ce domaine. Cet ouvrage contribue à y répondre, en rassemblant les bases d'un raisonnement agronomique qui aujourd’hui peut s’appuyer sur des approches de modélisation intégrée, d’expérimentation virtuelle et d’évaluation multicritère, et en illustrant la mise en œuvre de ce raisonnement pour les principales catégories de cultures.