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Trophic interactions are drivers of ecosystem change and stability, yet are often excluded from fishery assessment models, despite their potential capacity to improve estimates of species dynamics and future fishery sustainability. In Lake Ontario, recreational salmonine fisheries, including Chinook salmon (Oncorhynchus tshawytscha) and lake trout (Salvelinus namaycush), depend on a single prey species, alewife (Alosa pseudoharengus). To accommodate strong trophic interactions among species, we developed a multispecies statistical catch-at-age assessment (MSCAA) model that links the dynamics of the salmonine fisheries and alewife via prey consumption and predator growth. We found that prey availability had declined since 2015 due to decreased alewife recruitment and increased Chinook salmon biomass, leading to higher alewife mortality rates and lower predator growth rates. Forward projections of predator-prey dynamics suggest that Chinook salmon stocking reductions may improve the probability for alewife population growth, but could be counteracted by increased natural Chinook salmon recruitment. Combined with predator- and prey-monitoring efforts, multispecies assessments show promise as models of intermediate complexity to support a transition to ecosystem-based approaches to fisheries management. Si les interactions trophiques sont des facteurs de changement et de stabilite des ecosystemes, elles sont souvent exclues des modeles d'evaluation des peches, bien que leur integration puisse ameliorer les estimations de la dynamique des especes et de la perennite des peches. Dans le lac Ontario, les peches sportives aux salmonines, dont le saumon chinook (Oncorhynchus tshawytscha) et le touladi (Salvelinus namaycush), dependent d'une seule espece de proie, le gaspareau (Alosa pseudoharengus). Pour permettre l'integration de fortes interactions trophiques d'especes, nous avons mis au point un modele statistique plurispecifique d'evaluation des prises selon l'age qui relie la dynamique des peches aux salmonines et celle du gaspareau par l'entremise de la consommation de proies et de la croissance des predateurs. Nous constatons que la disponibilite de proies a diminue depuis 2015 en raison de la baisse du recrutement de gaspareaux et de l'augmentation de la biomasse de saumons chinooks, se traduisant par des taux de mortalite accrus des gaspareaux et des taux de croissance plus faibles des predateurs. Des projections de la dynamique predateurs-proies indiqueraient que des reductions de l'empoissonnement de saumons chinooks pourraient accroitre la probabilite de croissance de la population de gaspareaux, mais qu'elles pourraient etre contrecarrees par la hausse du recrutement naturel de saumons chinooks. Combinees aux efforts de surveillance des predateurs et des proies, les evaluations plurispecifiques constituent des modeles de complexite intermediaire prometteurs pour appuyer la transition vers des approches ecosystemiques de gestion des peches. [Traduit par la Redaction], 1. Introduction Ecosystem-based approaches to fisheries management are becoming increasingly common as the complex effects ecosystem interactions can have on management and conservation outcomes become increasingly apparent (Pauly et al. [...]