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Les élections régionales de 2021 en région Sud-PACA ont au final livré un résultat assez proche des grandes tendances observées au niveau national : en dépit de sondages prometteurs, le RN a échoué une nouvelle fois à s’emparer d’une région qui lui semblait promise. Cet échec en PACA, auquel ont fait écho les déconvenues du RN dans plusieurs grandes autres régions que l’on pensait à sa portée, montre les limites de la stratégie de normalisation du parti voulue par Marine Le Pen et prive cette dernière du grand marchepied électoral qu’elle avait espéré dans la perspective de la présidentielle de 2022. Comme en 2015, la gauche entame une nouvelle traversée du désert au niveau régional. Absente du conseil depuis six ans, son poids dans la région a encore baissé en 2021 pour se retrouver à l’étiage. En PACA, comme dans nombre d’autres régions, le scrutin régional a mis en évidence les faiblesses organisationnelles de LREM et l’absence d’implantation locale du parti présidentiel, contraint de forger alliance avec la droite classique, éléments essentiels d’une très probable candidature d’Emmanuel Macron à un second mandat. A droite, enfin, le psychodrame qui s’est joué autour de la constitution de la liste Muselier témoigne des difficultés de LR de se positionner aujourd’hui dans un espace politique entre LREM et le RN. La capacité des Républicains de résoudre cette équation stratégique sera, à n’en pas douter, une des clés de la présidentielle et, pour ce qui concerne PACA, des législatives.

Questo articolo riflette sulla morfologia dell’ideologia di Éric Zemmour e sul suo rapporto con il più vasto fenomeno della destra radicale populista. Basandosi su un’analisi qualitativa della campagna di Zemmour per le elezioni presidenziali del 2022, il testo mostra come la sua ideologia condivida i tipici tratti nativisti, autoritari e populisti della destra radicale populista. Il suo nativismo è fondamentalmente di orientamento etnoculturale, in quanto abbraccia l’idea difensiva ed escludente di una nazione ‘eterna’ elaborata dagli autori nazionalisti francesi all’inizio del Novecento. La sovranità nazionale va riconquistata al fine di proteggere la comunità del popolo dalle minacce culturali ed economiche esterne e di liberare la Francia dal giogo dei meccanismi e delle istituzioni internazionali. Infine, l’analisi mette in evidenza il populismo e le idee autoritarie della società di Zemmour, che ne informano le posizioni da destra reazionaria, antifemministe e sessiste, e la sua critica delle élite ‘progressiste’ e della cosiddetta ‘tirannia delle minoranze’. In generale, l’analisi conclude che le evidenti tendenze illiberali di Zemmour rappresentano una sfida importante per i valori e i principi fondamentali della democrazia liberale in Francia. This paper reflects on the morphology of Éric Zemmour’s ideology and its relation to the broader populist radical right phenomenon. Drawing from a qualitative analysis of Zemmour’s campaign in the 2022 French presidential election, the paper shows that his ideology shares the typical nativist, authoritarian and populist features of the populist radical right. His nativism is primarily ethno-cultural in orientation, embracing the defensive and exclusionary vision of an ‘eternal’ nation developed by French nationalist writers in the early 20th century. National sovereignty must be regained in order to protect the community of the people from external cultural and economic threats, and liberate France from the yoke of international mechanisms and institutions. Finally, the analysis points to Zemmour’s populism and authoritarian views of society, which inform his reactionary right-wing anti-feminist and sexist positions, and his criticism of ‘progressive’ elites and the so-called ‘tyranny of minorities’. Overall, the analysis concludes that Zemmour’s clear illiberal leaning represents a significant challenge to the fundamental values and principles of liberal democracy in France., Nazioni e Regioni, N. 19-20 (2022)

The regional elections of 2021 in the PACA/South Region have delivered a result quite similar to the major trends observed at the national level: despite promising polls, the RN has failed once again to take a region that seemed guaranteed to it. This failure in the PACA, echoed by the RN’s disappointments in several other major regions that were thought to be within its reach, shows the limits of the strategy of normalization of the party pursued by Marine Le Pen and deprives her of the great electoral foothold she had hoped for in the perspective of the 2022 presidential election.As in 2015, the left is to face its very own brand new long march at the regional level towards regaining importance.Absent from the council for six years, its power in the region has fallen even further in 2021 and finds itself at rock bottom.In the PACA, as in many other regions, the regional election has highlighted the organizational weaknesses of LREM and the lack of local presence of the presidential party, forced to forge an alliance with the classic right, a crucial keep-in-mind of a very likely (albeit not yet officialized) candidacy of Emmanuel Macron for a second term. On the right, finally, the psychodrama that was played out around the constitution of the Muselier list testifies to the difficulties of LR to position itself today in a political space between LREM and the RN. The ability of the Republicans to solve this strategic equation will, without a doubt, be one of the keys to the presidential election and, as far as PACA is concerned, to the legislative elections.

This paper examines the extent to which producerist attitudes may explain electoral support for right-wing populism in the US and Western Europe. While previous studies have looked at the role of producerist ideologies at the supply-side, this study focuses on (1) the demand-side (2) across the Atlantic divide, and (3) across different economic institutions and traditions. The paper uses original cross-national data to show that, contrary to conventional historical wisdom, producerist attitudes are no longer an exclusive feature of American politics. In fact, such attitudes are shared by citizens in the US as well as in Western Europe, albeit with country-specific modifications. Moreover, they are significantly linked with support for right- wing populism, independently of traditional economic cleavages, and together with other typical correlates of right-wing populist mobilization such as welfare chauvinism and authoritarianism.

Loin de se solder par un bouleversement des équilibres politiques moult fois annoncé, les élections régionales de 2021 en région Sud-PACA ont toutefois nuancé quelques tendances observables depuis les années 1990-2000. Quelques semaines avant l’échéance de juin 2021, se dessine un duel RN-LR probable au 2nd tour construit par les sondages pré-électoraux. Ce cadrage, amplement relayé par les médias, donne à ces élections un arrière-goût de déjà-vu. Outre qu’il fait la part belle aux commentaires sur une région PACA promise au Front national-RN, il traduit aussi l’implantation politique de l’extrême droite dans le sud-est depuis les années 1990, que ce soit dans les instances municipales, départementales et régionales.

L’irruption d’Éric Zemmour sur le devant de la scène politique française à l’occasion du scrutin présidentiel de 2022 a témoigné de la diversification de l’offre politique d’extrême-droite incarnée de manière quasi-hégémonique par le Front /Rassemblement national de Jean-Marie, puis Marine Le Pen depuis le milieu des années 1980. A bien des égards, le Zemmourisme s’inscrit dans la longue tradition idéologique de l’extrême-droite nationaliste, xénophobe et autoritaire, mâtinée de populisme anti-establishment, et tout entière repliée sur l’exigence de souveraineté nationale et l’obsession du déclin. Si ces thèmes rapprochent le leader de Reconquête ! du socle idéologique traditionnel du national-populisme lepéniste, la campagne de 2022 a bel et bien traduit cependant la coexistence de « deux extrêmes-droites » différenciées l’une de l’autre par des projets politiques divergents et des stratégies distinctes.

Dans une campagne désormais dominée par les enjeux internationaux et les conséquences économiques de la guerre en Ukraine, le match qui oppose Marine Le Pen à Éric Zemmour dans la présidentielle va se jouer pour une large part sur l’économie et la crédibilité. Si les deux candidats de droite radicale partagent une grande proximité de vue sur les enjeux régaliens, leurs différences sont plus marquées en revanche sur les enjeux économiques et sociaux. À partir d’une analyse statistique détaillée des programmes présidentiels des deux principaux challengers de la droite radicale, cette note montre que ces différences économiques dessinent les contours de projets distincts et de stratégies politiques divergentes. En pariant très tôt sur un social-populisme de « crise » à forte tonalité sociale, la candidate du Rassemblement national a peut-être d’ores-et-déjà posé les bases de sa qualification pour le second tour face à Emmanuel Macron.

Au déclenchement de la guerre en Ukraine, de nombreux électeurs semblent s’être ralliés au président Emmanuel Macron. Dans la vague 6 de l’enquête électorale du CEVIPOF réalisée début mars, ce dernier était crédité de 30,5 % d’intention de vote au premier tour. Cet effet de ralliement est alimenté par une profonde anxiété à propos de la guerre, et il pourrait donner à Emmanuel Macron un élan décisif lors de l’élection présidentielle d’avril.

“The greatest change that has occurred during Macron’s presidency is the polarisation of the French political system,” says Gilles Ivaldi, a researcher in politics at the Centre for Political Research at Sciences Po in Paris, France. Ivaldi explains that Macron seized the centre-ground of French politics. “Because of that, he’s weakened all the previously dominant parties of the left and right and therefore he’s opened space for more radical parties,” he says. Ivaldi says his surveys of the French electorate show more and more people are placing themselves on the right in French politics. “The polarisation is asymmetrical. It has happened more to the right of the French party system than to the left of it,” he says. This shift to the right was already happening before Macron, but the manner of his victory – and his shift to the right during the past five years – exacerbated it, according to Ivaldi.

Le populisme représente un phénomène politique majeur de la décennie qui vient de s’écouler, en France et, plus largement, dans un grand nombre de nations occidentales. S’il a été très largement documenté pour les acteurs politiques, partis et leaders, le populisme traverse également les opinions publiques. La vague 4 de l’Enquête électorale française (ENEF) permet d’examiner en détail l’ampleur des attitudes populistes et leur évolution depuis 2017. À quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle d’avril 2022, le populisme reste à un niveau important mais il semble avoir reculé de manière notable en France, marquant peut-être la fin du cycle populiste ouvert en 2012.

Sovereignism is at the crux of the current wave of radical right-wing populism (RRP), and a significant factor of electoral support for such parties. While sovereignism may concern different dimensions, claims by RRP parties and leaders to regain sovereignty are increasingly associated with socioeconomic issues such as welfare, redistribution and international trade. Reclaiming national sovereignty is seen as a mean to restore the people’s economic prosperity. Adopting a demand-side perspective, this article aims to investigate the intersection between economic sovereignism, economic populism and globalization attitudes in RRP politics. We do so by looking comparatively at citizens’ attitudes across four West-European countries and the United States. Our findings suggest different configurations of such attitudes across both sides of the Atlantic.

The electoral breakthrough of former media pundit Éric Zemmour is one of the most remarkable outcomes of the 2022 French presidential election, which points to the diversification of the far right in France. Taking this as its point of departure, this paper examines the internal heterogeneity of the far right in the 2022 French presidential election, both in terms of supply and demand. It finds that while Le Pen and Zemmour converged on core far right defining characteristics such as nativism and authoritarianism, they significantly diverged on the other hand with regards to their socioeconomic agenda, their use of reactionary politics, and their electoral strategy. Drawing from election survey data, the paper shows that such heterogeneity was somewhat reflected in the sociological and attitudinal profile of their voters. The 'demand-side' findings suggest that Le Pen and Zemmour may have appealed to different sectors of the electorate, although differences were of relatively small magnitude.

La séquence électorale de 2022 en France a marqué un tournant important dans l’histoire politique de l’extrême-droite depuis 1945. Au premier tour, Marine Le Pen et Éric Zemmour ont réuni près d’un tiers des suffrages ; face à Emmanuel Macron, la candidate du RN a établi un nouveau record pour son parti en totalisant 41,5 % des voix représentant plus de 13 millions d’électrices et d’électeurs. Au-delà des facteurs économiques, culturels et politiques propres au cycle électoral qui vient de s’achever, cette nouvelle poussée de l’extrême-droite hexagonale illustre plus largement certaines des évolutions à l’œuvre au sein du phénomène extrémiste contemporain en Europe et aux États-Unis.

Quels sont les candidats qui sont aujourd’hui en position de capter le vote populiste ? La vague 13 du Baromètre de la confiance politique du CEVIPOF permet d’examiner en détail la structuration des attitudes populistes dans l’opinion publique française et leur effet potentiel sur la décision électorale individuelle. La compétition qui se dessine entre les principaux acteurs populistes, à gauche et à droite, confirme le poids du populisme dans les choix politiques des Françaises et des Français à quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle d’avril 2022. Sans qu’il soit naturellement encore possible d’établir vers qui pencheront en définitive les électeurs populistes au soir du 10 avril.

La séquence électorale de 2022 a confirmé l’ancrage du Rassemblement national (RN) dans la vie politique française. Le succès du Rassemblement national est d’abord celui de la réorientation voulue par Marine Le Pen à son arrivée à la tête du FN en 2011, au travers, d’une part, de sa stratégie de « dédiabolisation » et, d’autre part, de sa volonté d’arrimer la question sociale aux enjeux identitaires et sécuritaires traditionnels de l’extrême-droite. La dynamique du RN a été alimentée par ailleurs par un vote de protestation protéiforme à l’encontre d’Emmanuel Macron au sortir d’un quinquennat de crises. Ce résultat historique ouvre une nouvelle phase de possible normalisation du mouvement lepéniste.

As they watch the war in Ukraine escalate, French voters are rallying around President Emmanuel Macron. This rally effect is fuelled by deep anxiety about the war, and it may eventually give Macron a decisive boost in the April presidential election.

En dépit de proximités idéologiques fortes avec l’extrême-droite historique, le phénomène Éric Zemmour s’intègre à une classe plus large de partis et d’entrepreneurs politiques au sein de la famille de « droite radicale populiste ». Ce type de partis, dont le FN français a longtemps été un modèle, a essaimé un peu partout en Europe depuis le milieu des années 1980 et il y domine aujourd’hui la scène populiste. À l’instar des autres acteurs de droite radicale pan-européenne, la vision du monde d’Éric Zemmour mobilise trois composantes majeures que sont le populisme, le nativisme et l’autoritarisme. Son alliage, en particulier, de populisme et de nativisme nostalgique constitue un puissant moteur de mobilisation dont les effets ont pu être mesurés dans la plupart des pays européens depuis plus de quarante ans, jusqu’à l’expérience récente du trumpisme aux États-Unis. Au-delà des questions de ‘labels’, requalifier ainsi le « zemmourisme » permet de mieux cerner les ressorts du succès rencontré par l’ancien chroniqueur du Figaro.

The conflict between Russia and Ukraine, now escalated into a hot war, has introduced new issues for the upcoming French presidential election. Given the salience of the war in Ukraine, the question of how the conflict will affect French voters in April 2022 remains a pertinent one. The war, and the sources of information that the French public subscribe to, are likely to have consequences on a number of prominent issues, such as preferences for economic sanctions against Russia. Various perspectives from within the country have maneuvered to reposition their political narratives and policy platforms to adjust to the sudden change in world affairs. What effect will these narratives have with regards to French voters policy preferences related to the war? This study intends to investigate the effect of populist and Eurosceptic criticisms of the European elite with regards to support for policy preferences related to the war in Ukraine.

International audience; The electoral success of populism has been one of the most significant political developments of recent decades, which accelerated dramatically in the 2010s. The relevance of the ‘demand side’ of populist politics is increasingly recognised in the literature on this subject (Rooduijn et al. 2017; Rooduijn 2018; Van Hauwaert and Van Kessel 2018; Rama and Santana 2020; Rovira Kaltwasser and Van Hauwaert 2020; Kriesi and Schulte-Cloos 2020). This chapter engages in a review of that literature on the basis of electoral support for populist parties, and the motives of voters in supporting those parties. Working from the predominance of populism being defined as a ‘thin ideology’ (Mudde 2004), it addresses the strand of research which relates to the radical right-wing and left-wing manifestations of populism, to propose a review of current knowledge on the social and attitudinal basis of voting for radical populist parties. The last section identifies future research avenues in the field of populist electoral politics.

International audience; Taking a demand-side perspective based on the analysis of citizens’ and voters’ attitudes, this chapter focuses on the relationship between socio-economic anxieties related to the Covid-19 pandemic and support for right-wing populism. We use an original survey of national representative samples in Germany, France, Italy, Switzerland and the United States, and examine, on the one hand, the socio-demographic and attitudinal determinants of socio-economic concerns related to the coronavirus and, on the other hand, the effect of these concerns on populist voting. As suggested by recent literature on populism and coronavirus, we anticipate that this effect should be heterogeneous and should vary across different socioeconomic groups. Moreover, we expect the effect of Covid-19 related socioeconomic anxieties to be conditioned by the status of the populist party, in particular, whether in government or in opposition.

L'émergence d'Éric Zemmour sur des thèmes relatifs à l'identité, au genre, à l'autorité et au rejet du politiquement correct pose la question de l'existence en France d'un 'backlash culturel' tel qu'il a pu être théorisé dans la sociologie politique américaine notamment. Les résultats de la vague 13 du Baromètre de la confiance politique du CEVIPOF confirment l'existence d'une réaction culturelle, au sein de la société française, face aux transformations de valeurs et à ce que de très nombreux citoyens semblent percevoir comme une altération des normes et des hiérarchies sociales traditionnelles. Ces attitudes se diffusent très largement et ne recoupent que partiellement les logiques de genre, de générations ou de diplôme qui sont généralement associées à l'hypothèse du backlash culturel. Sous l'angle politique, nos données montrent l'importance des valeurs du backlash culturel au sein du pool d'électeurs zemmouristes, qui distinguent les supporters de l'ancien polémiste de l'ensemble des autres électorats, y compris celui de Marine Le Pen.

International audience; This paper examines the impact of the 2015 refugee crisis on individual attitudes toward immigration and their effect on trust in the European Union. On the basis of a longitudinal analysis of cross-national data from the European Values Studies (EVS) of 1990–2017, I find that this effect is heterogeneous across regions and countries, and that it also varies over time. The hypothesis of a significant impact of the refugee crisis is corroborated in a dozen European Union countries, both in western and eastern Europe. At the macro level, the increase in the number of immigrants during the crisis had no significant effect. The migration crisis may have primarily triggered anti-immigrant sentiments in the European Union countries least affected by economic downturn and unemployment, which suggests a possible “Euroscepticism of the rich.” Finally, politicization of European integration by national political parties emerges as a key factor, interacting with mass attitudes toward immigration and the European Union among the European population.; Cet article propose de réexaminer la question de l’impact de la crise des réfugiés de 2015 sur les attitudes individuelles à l’égard de l’immigration et de l’effet de ces dernières sur la confiance dans l’Union européenne. L’examen longitudinal des données comparatives des enquêtes European Values Studies (EVS) sur la période 1990-2017 suggère que cet effet demeure hétérogène selon les contextes régionaux ou nationaux, et qu’il varie également dans le temps. L’hypothèse d’un impact de la crise migratoire est corroborée dans une douzaine de pays de l’Union européenne à l’ouest comme à l’est de l’Europe. Au niveau macro, l’effet de la « pression migratoire » dans les États européens n’est pas significatif. La crise semble avoir avant tout activé des sentiments xénophobes dans les pays de l’Union européenne les moins affectés par la récession et le chômage, dessinant les contours d’un possible « euroscepticisme » des riches. Enfin, la politisation de l’Europe par les partis politiques nationaux reste un facteur déterminant, qui vient interagir avec la structuration d’attitudes de masse vis-à-vis de l’immigration et de l’Union européenne dans les opinions publiques européennes.