Since the global financial crisis of 2008, the French household debt structure has experienced fluctuations: whether in terms of total outstanding debt or in terms of the number of applications at the Household debt Commission. Public policies want to prevent over-indebtedness and, therefore, seek to identify a population in “financial fragility.” In this thesis, we propose an approach to complete these identification criteria by adding the “subjective” criteria (e.g. the feeling about budgetary imbalance) to the “objective” criteria (e.g. the payment or repayment incidents and the low “reste-à-vivre”). Using the SILC survey (Statistics on Income and Living Conditions) from 2008 to 2016 allows us to quantify the French household financial fragility and measure the role of different forms of household debt in this fragility from cross-sectional and longitudinal multivariate analyses.During the period of 2008-2016, a quarter of French households could be considered, on average, in financial fragility. Financial fragility is often a temporary situation; however, repeated frequently. If the standard of living is the main factor explaining the household financial fragility, the most economically vulnerable households are not the only ones affected by the financial fragility. A household with housing debt to repay, whose standard of living is usually high, can encounter serious financial difficulties at a non-negligible frequency., Depuis la crise financière globale de 2008, la structure de l’endettement des ménages français connait des bouleversements : les dettes à la consommation ont progressivement été remplacées par les dettes immobilières que ce soit en termes d’encours total de dettes, ou en termes du nombre de dossiers auprès des Commissions de surendettement. À l’heure actuelle, pour tenter de prévenir le surendettement, les politiques publiques cherchent à identifier une population en « fragilité financière ». Ce travail se propose de compléter ces critères d’identification en ajoutant des critères « subjectifs » (e.g. le déséquilibre budgétaire ressenti) aux critères « objectifs » (e.g. incidents de paiement ou de remboursement et faiblesse du « reste-à-vivre »). L’exploitation du dispositif SRCV (Statistiques sur les ressources et conditions de vie) pour la période 2008-2016 permet de quantifier la fragilité financière des ménages en France et de mesurer le rôle des différentes formes d’endettement dans cette fragilité à partir d’analyses multivariées transversales et longitudinales.Au cours de la période 2008-2016, environ un quart de ménages français peuvent être, en moyenne, considérés en fragilité financière. Le plus souvent, la fragilité financière est une situation temporaire, mais, assez fréquemment répétée dans le temps. Si le niveau de vie est le facteur explicatif principal de la fragilité financière des ménages, la fragilité financière ne touche pas uniquement des ménages les plus précaires économiquement. Les ménages avec des dettes immobilières à rembourser, qui ont souvent un niveau de vie plus élevé, peuvent rencontrer d’importantes difficultés financières avec une fréquence loin d’être négligeable.