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Objectifs : Ce travail etudie les aptitudes des jacheres de legumineuses arborescentes a produire du bois d’utilisation courante pour pallier les penuries de ligneux. Plus specifiquement, la presente etude vise a montrer les quantites de bois que peuvent produire les jacheres de Legumineuses arborescentes, et les formes d’utilisations de ce bois. Methodologie et Resultats : Les arbres de quatre jacheres ameliorees ont ete mesures (hauteur totale et diametre a 1,30 m) avant l’abattage. Le poids sec du bois produit a ete determine et les troncs d’arbres testes en bois de chauffe, charbon et perches. Les resultats ont montre des hauteurs allant de 9,45 m chez Lebbeck ( Albizia lebbeck) a 17,66 m chez Mangium ( Acacia mangium ), en seulement 6 ans. La production de bois la plus importante (138 t.ha-1 chez Acacia mangium), representait une productivite de 23 t.ha-1an-1. Concernant les utilisations possibles, Acacia mangium et Leucaena leucocephala ont produit les meilleures perches tandis qu’ Acacia auriculiformis et Albizia lebbeck ont fourni du bois energie et du charbon de bonne qualite. Conclusion et application : La plantation d'une jachere de legumineuses arborescentes permet (outre l’effet des arbres sur la fertilite des sols) de produire, en peu de temps, une quantite suffisante de bois d’utilisation courante. La production de perches, de poteaux et la transformation en charbon d’une partie du bois sont des potentialites interessantes de ces jacheres de Legumineuses. Leur commercialisation procure des ressources additionnelles et font de ces nouveaux types de jacheres un moyen de diversification des revenus en milieu rural. Ainsi, les jacheres de legumineuses arborescentes sont a promouvoir comme pratiques alternatives a la jachere naturelle pour permettre la production de ligneux et contribuer a freiner la deforestation des terroirs ruraux. Mots cles : agroforesterie, jacheres ameliorees, legumineuses arborescentes, production de bois.

L’enherbement est un facteur qui limite la production agricole au Sud de la Cote d’Ivoire. Les Acacias australiens sont testes comme moyen de lutte contre ce fleau dans les zones littorale et de foret dense humide sempervirente. La regeneration des especes herbacees a ete plus faible sous les legumineuses arborescentes (27 %) que dans les jacheres naturelles (69 %). Le taux de reduction (42 %) de la flore herbacee a varie en fonction du mode de gestion des jacheres artificielles. Dans les jacheres naturelles les Poaceae ont ete les plus representees (4 a 9 especes). Les plus couramment rencontrees ont ete Digitaria horizontalis, Panicum brevifolium et Panicum laxum. Le taux eleve d’especes ligneuses (73 %) dans les parcelles âgees d’Acacia presente un interet pour la biodiversite. Mots-cles : Enherbement, jacheres a Acacia sp., zones littorale, foret dense humide, Cote d’Ivoire

La Basse Cote d\'Ivoire connait depuis plusieurs annees, une disparition progressive des formations forestieres conduisant a des jacheres pauvres en ressources forestieres et a des sols non propices a l\'agriculture. En vue de rechercher des solutions rapides a court et moyen termes, des etudes ont ete menees sur des legumineuses arborescentes australiennes. Des especes ont ete selectionnees en plantation en fonction des provenances. L\'Acacia mangium, Acacia crassicarpa, Acacia aulacocarpa et l\'Acacia auriculiformis ont atteint des croissances importantes en 5 ans. A cet âge, les especes ont produit une quantite suffisante de litiere (5 t/ha.an-1). Plantes a 3 x 3 m, les peuplements ont pu etre traites en taillis. En association avec le cocotier et en brise-vents, les especes ont ameliore la productivite du cocotier, protege les cultures, delimite les proprietes foncieres et produit du bois de feu et de service. The lower Cote d\'Ivoire experienced several years, a progressive disappearance of forest areas with poor fallows in forest resources and unproper soils to the agriculture. Some studies involved australian leguminous trees for short or midterm solutions. Species were been selected in plantation following their origin. Acacia mangium, Acacia crassicarpa, Acacia aulacocarpa and Acacia auriculiformis had important growth in 5 years. At this step, the species produced enough litter (5 t/ha.an-1). In association with the coconut tree and as wind-screem, the species improved coconut productivity and produced fire and service wood. Keywords : Foret, littoral, jachere, legumineuse arborescente, gestion durable, Cote d\'Ivoire. Agronomie Africaine Vol. 18 (3) 2006: pp. 267-283

Des échantillons de sol ont été prélevés à l'aide d'une tarière autour de quatre légumineuses arborescentes de dix ans cultivées en couloirs dans la station agroforestière de Thiénaba, au Sénégal. Les échantillons ont été collectés à cinq profondeurs et à trois distances du tronc des arbres. Pour déterminer le potentiel mycorhizien des sols, un essai biologique a été conduit en serre avec du mil. Un échantillonnage de sols a été également effectué au nord (Tunisie) et au sud (Sénégal) du Sahara. L'effectivité de souches de Rhizobium et de champignons endomycorhiziens a été testée en pépinière sur Prosopis juliflora, Prosopis chilensis et deux provenances d'Acacia raddiana. Pour toutes les parcelles, les plants élevés sur les sols prélevés en surface (0-25 cm) sont plus grands et sont plus infectés que ceux élevés sur les sols prélevés en profondeur. Le taux d'infection des plants est plus élevé pour les sols prélevés sous Acacia raddiana et près du tronc, contrairement aux autres espèces. L'infection mycorhizienne ne dépend ni du climat, ni des formations végétales. Par contre, elle diminue avec les perturbations du sol. La réponse à l'inoculation des espèces arborescentes est très variable. Cependant, les courbes de nodulation et d'infection mycorhizienne sont similaires pour les deux provenances d'Acacia raddiana. Soil cores were sampled from around four leguminous tree species in 10-year-old alley cropping plots at Thiénaba, Senegal. Samples were collected from five depths and at three distances from the trunk. To determine the inoculum potential of the soils, mycorrhizal biossay was conducted in the greenhouse using millet seedling. Soil sampling was also conducted in the North (Tunisia) and the South (Senegal) of the Sahara desert. In order to test the effectiveness of rhizobial and mycorrhizal inocula, an experiment was conducted with Prosopis juliflora, Prosopis chilensis and two provenances of Acacia raddiana. For all plots, seedlings grown in soils from the surface (0-25 cm) were larger and formed higher levels of infection than those grown in soils from 25 to 50 cm depth. Mycorrhizal infection of the seedlings was greatest in soil from Acacia raddiana plots and, unlike the other tree species, also the greatest in soil collected near the tree. Mycorrhizal infection depended neither on climate nor on plant cover. In contrast, it decreased with soil disturbance. Inoculation test showed great variation between the tree species. However, nodulation and mycorrhizal infection of the two provenances of Acacia raddiana were similar.

L\'enherbement est l\'un des facteurs limitants des rendements agricoles au Nord de la Cote d\'Ivoire. Dans le cadre de la recherche de solutions, la flore spontanee des jacheres artificielles a Legumineuses arborescentes testees est comparee a celle des jacheres naturelles. Les familles les plus representees dans la flore adventice sont les Poaceae (30 % des especes) et les Asteraceae (14 %). La regeneration d\'especes arborescentes est plus abondante dans les jacheres artificielles. Inversement, les especes adventices sont numeriquement plus importantes dans les jacheres naturelles (76 % de la flore) que dans les jacheres artificielles (59 %). Les jacheres artificielles ont reduit l\'abondance des mauvaises herbes d\'environ 23 %. Weeds are one of the agricultural yield limiting factors in Northern Cote d\'Ivoire. Weed flora artificial fallows with leguminous plants tested and natural fallows were compared. Results show that represented weed families are the Poaceae (30 % of the cash) and the Asteraceae (14 %). Regeneration of tree species was more abundant in artificial fallows compared to natural fallows. Inversely, the weeds were more important in natural fallows (76 %) compared to artificial fallows (59 %). Artificial fallows reduced weeds by 23 %. Keywords : Flore adventice, rendements culturaux, jacheres, legumineuses arborescentes, Cote d\'Ivoire. Agronomie Africaine Vol. 18 (3) 2006: pp. 253-265

Nowadays, management of forest genetic resources raises several questions relative to the various strategies to adopt in the face of desertification and growing anthropological pressures. In Senegal, some Acacia nilotica subspecies (ssp. adstringens, ssp. tomentosa) are threatened of extinction. These arborescents Leguminous with multiple manners belong to a polyploid complex constituted by subspecies native of Africa (ssp. tomentosa, ssp. adstringens, ssp. nilotica, ssp. kraussiana, ssp. leiocarpa, ssp. subalata) and of Asia (ssp. indica, ssp. cupressiformis, ssp. jacquemontii and ssp. hemispherica). Genetic diversity, among 3 subspecies of Acacia nilotica from different forest habitats was examined by starch gel electrophoresis. Allozymes diversity coding 4 enzymes systems at 6 putative loci (ADH-1 ; ADH-2 ; ICD-1 ; ICA-2 ; ENDO-1 ; LAP-1) were analyzed from subspecies tomentosa, adstringens and leiocarpa. The percentage of polymorphic loci per subspecies ranged from 50 to 100 %, with a mean value of 66 % and the number of alleles per locus ranging from 2 to 4. The ssp. leiocarpa had more polymorphic loci (P = 100 %), higher mean number of alleles per locus and higher genetic diversity (H = 0.29) than ssp. adstringens (P = 50 % ; H = 0.25) and ssp. tomentosa (P = 50 % ; H = 0.14). La gestion des ressources génétiques forestières suscite, de nos jours, plusieurs interrogations relatives aux différentes stratégies à adopter face aux menaces de plus en plus grandissantes liées à la désertificationet aux fortes pressions anthropiques. Au Sénégal, certaines sous-espèces d'Acacia nilotica (ssp. adstringens, ssp. tomentosa) sont menacées de disparition. Ces Légumineuses arborescentes, à usages multiples,appartiennent à un complexe polyploïde constitué de sous-espèces originaires d'Afrique (ssp. tomentosa, ssp. adstringens, ssp. nilotica, ssp. kraussiana, ssp. leiocarpa, ssp. subalata) et d'Asie (ssp. indica, ssp.cupressiformis, ssp. jacquemontii et ssp. hemispherica). Des marqueurs biochimiques ont été utilisés pour analyser la variabilité génétique de 3 sous-espèces d'Acacia nilotica : il s'agit des sous-espèces tomentosa,adstringens et leiocarpa. La technique d'électrophorèse sur gel d'amidon a permis de révéler 4 systèmes enzymatiques au niveau de six loci putatifs (ADH-1 ; ADH-2 ; ICD-1 ; ICD-2 ; ENDO-1 ; LAP-1). Le pourcentagede loci polymorphes, par sous-espèce, a été compris entre 50 et 100 %, avec une moyenne de 66 % et le nombre d'allèles par locus a été compris entre 2 et 4. L'espèce ssp. leiocarpa a présenté le plus fort tauxde polymorphisme (P = 100 %), un nombre d'allèles par locus et un indice de diversité plus élevé (H = 0,29) que les ssp. adstringens (P = 50 % ; H = 0,25) et ssp tomentosa (P = 50 % ; H = 0,14).

Le caféier Arabica se cultive dans des conditions très diverses en Amérique centrale. A la diversité écologique des régions de production s'ajoute une grande diversité intrarégionale des itinéraires techniques. La nature et la densité des arbres d'ombrage qui sont associés au caféier sont une des principales sources de diversité. C'est ainsi que des caféières en culture pure peuvent coexister avec des plantations sous un ombrage de légumineuses arborescentes, ou encore avec de véritables systèmes agroforestiers, complexes et multistratifiés, où fruitiers, bananiers et essences forestières sont présents en proportions variées dans la caféière. L'ombrage a de nombreux effets sur le microclimat, effets plus ou moins marqués en fonction de sa structure: effet tampon sur les températures, interception des gouttes de pluies, redistribution de l'eau et conservation de l'humidité dans le couvert végétal, réduction du rayonnement incident, effet de brise-vent. Ces multiples effets expliquent que la seule connaissance du climat ne suffise généralement pas à prévoir le développement épidémique des parasites du caféier et que les calendriers de traitement régionalisés que l'on propose souvent en Amérique centrale soient inadaptés. Dans le cas de la rouille orangée, grave maladie du caféier causée par Hemileia vastatrix, cette régionalisation semble encore plus incohérente quand on sait que la production du caféier, caractéristique propre à chaque parcelle, est un facteur de sensibilisation à la maladie. L'élaboration d'un outil d'aide à la décision pour lutter contre la rouille orangée requiert une caractérisation de chaque plantation en tant que système, tant du point de vue physique, que phytotechnique et biologique. Une étude intégrée par enquête a permis d'aboutir à cette caractérisation sur un échantillon de 73 caféières du Honduras. Les observations des caractéristiques des parcelles et des incidences de rouille orangée se sont déroulées sur trois années. Une analyse par segmentation a permis de montrer que des caractéristiques locales, spécifiques de chaque plantation, déterminent principalement le développement des épidémies de rouille orangée. Des facteurs régionaux comme la pluviométrie se placent à un rang secondaire. Les facteurs locaux liés au développement des épidérnies sont essentiellement des caractéristiques de production et de masse foliaire des caféiers, des caractéristiques d'ordre nutritionnel, comme l'acidité du sol et la fertilisation, et des critères d'altitude et de pourcentage d'ombrage. L'arbre de segmentation qui illustre ces liaisons permet de définir des domaines de recommandation de lutte contre la rouille orangée.